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20/04/2016 12:06

Paradis fiscaux ?

 

 

Bref inventaire à portée de (presque) tous !

 

En marge des « Panama-Pampers » et après y être revenu hier rapidement, à la recherche de « mon papier perdu » évoqué dernièrement, j’ai remis la main sur un vieux billet jamais transformé en post.

Un papier réactualisé des éléments (inchangés) de 2016 et qui émane du cabinet « Bradley Hackford » qui publie tous les ans son classement des pays appliquant un taux d’imposition neutre ou faible sur les revenus des personnes physiques (uniquement).

Celui-ci tient également compte de la qualité de vie et de la sécurité juridique et physique, ce qui n’est pas le moins important, loin de là.

 

« Les exilés fiscaux ne sont pas des évadés », écrivait déjà l’avocate fiscaliste Manon Sieraczek-Laporte dans son enquête parue en 2013 « Exilés fiscaux ». Alors que l’exil fiscal reste toujours difficile à quantifier en « Gauloisie-fiscale » – en 2011, on comptait près de 35.000 assujettis à l’impôt sur le revenu à s’expatrier, selon le rapport de la commission d’enquête parlementaire du moment sur « l’exil des forces vives de France » – il semble qu’il faille constater une nette accélération depuis les élections présidentielles de 2012, sans doute le double.

Notez que ce n’est vraiment qu’une « gouttelette » très marginale par rapport au 33 à 35 millions de foyers fiscaux gaulois enracinés dans leurs terroirs.

Pas de quoi en fouetter un chat, même boiteux, et même si, une fois parti et après avoir goûté au « fruit défendu » de l’exil, il y a aucune de chance de faire acte de contrition et de repentance en vue d’obtenir l’absolution fiscale : C’est encore plus marginal !

 

Rappelons tout d’abord que s’il existe des « paradis-fiscaux », c’est qu’il existe des « enfers-fiscaux » : Une évidence de bon sens !

Toutes ces plateformes territoriales accessibles ont en commun d’avoir un taux d’imposition neutre ou faible sur les revenus des personnes physiques.

Mais le classement proposé prend aussi en compte la qualité de vie du pays, la sécurité juridique et physique, sa situation géographique et ses centres d’intérêt, mais aussi la qualité du programme d’investissement économique développé par le gouvernement local pour favoriser l’investissement des nouveaux résidents.

 

1) Antigua-et-Barbuda

Nouvelle entrée (à l’époque, mais confirmée par la suite) dans ce classement annuel, Antigua-et-Barbuda propose un programme de citoyenneté par investissement permettant d’acquérir la nationalité du pays ainsi que la résidence. « Les programmes combinant nationalité et résidence répondent à un nouveau besoin chez les expatriés compte tenu de l’évolution progressive des considérations fiscales liées à la nationalité », soulignait Bradley Hackford.

L’obtention de la nationalité du pays nécessite la réalisation d’une contribution non remboursable de 250.000 dollars dans le programme de citoyenneté du gouvernement. Il est également possible d’opter pour l’acquisition d’un bien immobilier agréé par le programme de citoyenneté du gouvernement et d’une valeur minimale de 400.000 dollars.

Pas à la portée de toutes les bourses, mais un climat idéal et une nature généreuse…

Les personnes ayant acquis la nationalité au travers de ce programme peuvent ensuite devenir résidentes d’Antigua et bénéficier d’une exonération totale d’impôts sur les revenus de source étrangère.

Seuls les revenus provenant d’activités menées à Antigua et Barbuda sont imposables. 

 

2) Le Royaume-Uni

Le Royaume-Uni offre la possibilité d’acquérir le statut de résident « non-domicilié » ou« non-dom ». Ce statut spécifique, bientôt à améliorer si les « Brexit » est adopté prochainement, s’adresse aux personnes de nationalité non britannique et permet de vivre en Angleterre sans être imposé sur ses revenus de source non locale ni sur sa fortune placée en dehors du Royaume Uni.

Les personnes ayant opté pour ce statut bénéficient de ce régime spécifique durant leurs 7 premières années de résidence dans le pays.

À noter que ce statut spécifique n’est donc valable que 7 ans. À l’issue de cette période de 7 ans un forfait de 30.000 £ (pas à la portée de tous, d’autant que la vie sur place est chère) est à acquitter chaque année pour conserver ce statut. Ce montant augmente après 12 ans de résidence et passe ainsi à 50.000 £. Une fois 17 ans de résidence cumulés le résident est considéré comme domicilié et perd donc son statut de « non dom » ce qui signifie qu’il devient imposable de façon normale.

À noter enfin que la limitation à 17 ans passera à 15 ans à partir du 6 avril 2017.

La position stratégique de Londres et sa qualité de vie ainsi que son dynamisme en font également une place particulièrement attractive pour les personnes disposant d’un important patrimoine.

Selon les chiffres donnés par le maire de Londres Boris Johnson (tenant du Brexit), 240.000 gaulois (plusieurs années d’exit à 35.000/an) vivent aujourd’hui dans la capitale britannique.

Traditionnellement dans le quartier de Soho, mais j’en ai croisé ailleurs et j’avoue que le « super-centre » à portée de la gare Saint-Pancras est des plus sympathique.

 

3) Monaco

Vivre à Monaco, en zone euro, permet de bénéficier d’une absence totale d’imposition sur les revenus, à l’exception des personnes de nationalité gauloise qui continuent à payer leurs impôts en « enfer-fiscal-gaulois ». Il leur faudra donc acquérir une seconde nationalité au préalable et renoncer ensuite à la nationalité Gauloise si elles désirent bénéficier de ce régime fiscal.

 

Vous comprenez donc mieux le pourquoi de « ma stratégie-personnelle » de « repli » si par hasard « Marinella-tchi-tchi » devait l’emporter en 2017 (ou plus tard) :

1ère étape, l’exil italien, à Portoferraio. L’avantage, c’est que ce n’est pas très loin de la « Corsica-Bella-Tchi-tchi » et de mes attaches familiales.

2ème étape, avoir une activité locale. Originellement, j’envisageais de faire « Voilier-barré » pour les touristes d’où l’achat de mon ketch, semaine tout compris le long des côtes italiennes, corses et sardes, jusqu’en Sicile. Juste de quoi survivre et d’entretenir le bateau.

Et puis j’ai été « débauché » par « mon boss » actuel sis à Monaco et « détaché » en Italie après une période « d’adaptation ».

Avantage : Mes revenus monégasques de résident italien ne sont plus imposés en « Gauloisie-fiscale », dès ma seconde année (critère des 183 jours de résidence oblige), mais en Italie et sur la base d’un mince forfait, tout en bénéficiant d’une couverture sociale monégasque.

3ème étape : Une fois le Rubicon politique franchi par mon pays (celui que j’aime tant) en 2017, acquisition de la nationalité italienne par résidence continue de plus de deux ans et renoncement officielle à la « Gauloise » (pour motif politique) qui me fait définitivement échapper à « l’enfer-gaulois », politique et fiscal à la fois !

Ce qui ouvre une 4ème étape : Retour éventuel à Monaco, avec double nationalité (mais ce n’est pas obligatoire) et exonération définitive à la clé, hors mes revenus d’origine gauloise, soumis à la retenue à la source des non-résidents.

 

 

Car il n’existe pas, non plus, à Monaco d’impôt sur la fortune, la succession ou les donations envers les héritiers directs (parents, conjoints, enfants). Cela concerne aussi bien le patrimoine situé à Monaco qu’à l’étranger.

Mais tout en rappelant que mes « biens-gaulois » y seront encore taxés : Sauf que je n’en ai plus (j’ai payé pour ça), hors mes clémentiniers-Corses qui ne valent pas tripette et que j’envisage d’apporter à une société civile à capital variable, dans laquelle je ferai rentrer « ma nichée » au fil du temps et au moins, de procéder à la cession de ma nue-propriété sur ces parts (si je dois m’en servir pour investir dans l’avenir et compléter ainsi mes rentes)…

 

Pour les expatriés, l’obtention de la résidence monégasque nécessite toutefois de pouvoir démontrer une situation de fortune importante et donc de pouvoir vivre à Monaco sans avoir besoin d’y travailler (qu’il s’agisse d’une résidence louée ou achetée) : C’est que la vie y est chère et le « foncier » disponible hors de prix et relativement rare…

Le requérant à la résidence monégasque doit par ailleurs ouvrir un compte bancaire à Monaco et y déposer un minimum de 500.000 euros.

À moins d’y travailler utilement.

La principauté de Monaco, avec son offre de loisirs haut de gamme et sa sécurité reconnue continue d’attirer de nombreux résidents provenant de différents pays, notamment d’Italie, de Russie et plus récemment de Suisse…

C’est dire !

 

4) Andorre

Petite co-principauté hispano-gauloise, également en zone euro, située entre la « Gauloisie » et « l’Hispanie », Andorre attire à la fois les gaulois et les hispaniques frontaliers en raison de sa fiscalité très favorable, mais également les étrangers non européens, notamment russes, qui apprécient la situation géographique du pays ainsi que son haut niveau de sécurité : Les routes sont comptées, le chemin de fer est loin et il n’y a pas d’aéroport mais un héliport (comme à Monaco).

L’obtention de la résidence pour les personnes financièrement indépendantes nécessite notamment de réaliser un investissement d’un montant de 350.000 euros minimum dans le pays et d’effectuer le dépôt d’une caution de 50.000 euros.

L’imposition sur les revenus des personnes physiques y est de 10 %.

 

5) L’Île Maurice

L’île Maurice, est très prisée des gaulois qui apprécient l’usage de la langue de Molière, Racine et des vers de Victor Hugo, et la faible taxation du pays. L’imposition sur les revenus des personnes physiques y est de 15 %.

La procédure d’obtention de la résidence y est « simple » : Elle consiste notamment à acheter un bien immobilier sur l’île d’une valeur minimale de 500.000 dollars américains. Ce programme, baptisé «  IRS » pour « Integrated Resort Scheme », a été lancé par le gouvernement mauricien en 2002 afin d’encourager la construction et la vente de villas de luxe à des étrangers dans des emplacements particuliers.

Ces acheteurs internationaux ont le statut de « résidents mauriciens » tant qu’ils sont propriétaires des villas agréées par le programme.

 

6) Malte

Encore un paradis-fiscal de la zone euro, où devenir résident à Malte permet, sous certaines conditions, de n’être imposé que sur ses revenus de source locale. Les revenus de source étrangère, et non rapatriés à Malte, sont eux exonérés. Plusieurs statuts spécifiques destinés aux européens, aux non-européens et aux retraités permettent de bénéficier d’un régime analogue à celui de « non dom » en Angleterre. 

 

7) Gibraltar

Gibraltar dispose d’un statut spécifique (dit de « catégorie 2 ») permettant aux résidents optant pour ce statut de bénéficier d’une fiscalité attractive et prévisible tout en bénéficiant des avantages liés à l’appartenance du pays à l’Europe (en suspend de « Brexit »).

L’imposition des personnes physiques à Gibraltar sous ce statut est limitée aux premières 80.000 livres gagnées par an. Les revenus supérieurs à ce montant ne sont pas fiscalisés. Le forfait maximal d’imposition est donc de 28.360 livres.

À noter qu’un minimum de 22.000 livres d’impôts annuels est à acquitter.

Ce qui ne concerne pas tous les premiers migrants venus…

 

8) Ex-aequo Émirats Arabes Unis – Dubaï

La possibilité d’implanter une société dans l’une des nombreuses zones franches de Dubaï puis d’obtenir la résidence dans le pays permet à Dubaï d’attirer de plus en plus d’expatriés. Les sociétés implantées dans les « free zones » peuvent être détenues à 100 % par desétrangers.

Le taux d’imposition pour les sociétés est de 0 %, il est en est de même pour les revenus des personnes physiques résidentes qui ne sont soumises à aucun impôt.

Notez que la plupart des services publics et sociaux, de très bonne qualité, sont payés par les revenus pétroliers, donc d’accès gratuit.

 

9) Caïmans

Les Caïmans sont une destination réputée avec un taux d’imposition de 0 % tant pour les sociétés que pour les personnes physiques. Les Caïmans ont mis en place une zone économique spéciale permettant aux personnes actives d’obtenir la résidence en constituant une société dans cette zone.

Dont l’accueil et l’hébergement des fameuses « sociétés offshores » et autres « établissements financiers ».

Il est également possible d’opter pour la résidence sans permis de travail en démontrant la possession de revenus extérieurs et en réalisant un investissement de 500.000 $CI localement (soit environ 560.000 euros).

Mais c’est plus « exotique » et anglophone.

 

10) Portugal.

Bien sûr, dans le tas, on peut aussi citer le Portugal et son régime temporaire (10 ans d’exonération) de « migrants » qui achètent un bien immobilier.

Les retraités scandinaves en font grande consommation, en dit-on et ont participé au regain de croissance du pays en rénovant bien des lieux laissés en déshérence.

Toutefois, encore plus « attractif », toujours dans l’espace Schengen et en zone euro, signalons les Açores et surtout Madère et leurs îles, avec leurs régimes sociaux particuliers pour les entreprises résidentes : Ce n’est plus que « fiscal » car se sont de vrais « paradis-sociaux ».

 

Voilà, juste un « petit-aperçu » de ce qui vous est offert ici et ailleurs et ne concerne pas les « personnes morales » : Elles ont d’autres ressources mais ne font pas « pipi comme tout le monde ».

 

Source : https://flibustier20260.blogspot.fr/2016/04/paradis-fiscaux.html

 

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19/04/2016 10:27

Panama-papers (3)

 

Les perles de la semaine dernière… 

 

Y’en a qui ont du culot : Aucune retenue quant à l’utilisation du nom de la Croix-Rouge internationale comme raison sociale de leurs « sociétés-offshores » !

C’est ce qu’on a appris la semaine passée et je reste étonné qu’au même titre le Vatican n’y soit pas mêlé avec une « Vatican Spiritus Sancti » illimited (après tout, la BES pour « banco esperita sancto » est portugaise), ou que personne n’ait encore dévoilé l’existence d’une « Camorra & confraternita » de blanchiment officiel des avoirs des produits des rackets, de la prostitution, des jeux, et des trafics illicites de drogues et d’influences…

Y’a pas de honte : J’ai bien participé à redresser une « boutique » d’activités sociales et solidaires baptisée par ses fondateurs d’avant-guerre « Travail-Intérêt-Profit » : Devenu un centre d’apprentissage agréé par le travail, exploitant sans retenue une myriade de handicapés… et rebaptisée autrement depuis.

 

Le moment drolatique, ça quand même été d’apprendre que les argentins ne sont pas en reste : Le quotidien argentin La Nación, chargé de mettre à nu les millions de documents de Mossack Fonseca, est rattrapé par l'enquête de ses propres journalistes !

Le groupe La Nación S.A. et son directeur Luis Saguier apparaissent dans l'affaire des Panama Papers.


Si !

 

Dans son édition de dimanche en huit, La Nación prétendait clarifier la situation dans un communiqué évasif, titré : « La Nación à ses lecteurs ». On y comprend, laborieusement, qu'à la suite de la vente de ses activités d'annonces immobilières et d'offres d'emploi, le groupe La Nación s'est retrouvé au capital d'une société créée par l'intermédiaire de Mossack Fonseca : Navent Group Ltd., dont l'une des filiales se trouve au Panama. Avec moins de 10 % du capital, l'influent Luis Saguier, directeur de La Nación, figurerait donc au conseil d'administration de Navent.

Rien de plus.

Un fait notoirement légal et assez peu étonnant pour un groupe aussi important.

 

Mais impossible de savoir si la participation de La Nación S.A. au capital de Navent Group Ltd. concerne sa filiale panaméenne ou une autre société du groupe. Les journalistes, notamment ceux chargés de l'enquête, naturellement sous pression, refusent de s'exprimer sur la polémique qui affecte leur journal.

Pourquoi ne pas avoir rendu publique cette information dès le début ? « La découverte s'est faite dans les derniers jours, car une grande partie des 11 millions de documents auxquels La Nación a pu avoir accès, grâce au Consortium international de journalisme d'investigation (ICIJ) et le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, sont toujours en cours de traitement », conclut le communiqué.

 

Un couac ? Parce que le choix de La Nación comme partenaire de l'ICIJ a de quoi étonner. Certes, le journal est le premier à avoir monté une équipe de data journalisme en Argentine. La Nación s'affiche en chantre de la transparence et de l'open data. Mais le contexte politique de la récente élection de Mauricio Macri, pour lequel La Nación ne cache pas sa sympathie, affecte d'emblée la crédibilité de l'enquête menée par un journal qui a largement soutenu sa campagne.

D'ailleurs, le lien direct entre le nouveau président, homme d'affaires réputé et, pour l'heure, trois sociétés offshores, a été très peu développé par le quotidien.

En dépit d'une enquête ouverte par la justice, La Nación s'est contenté des réponses officielles du gouvernement : Dès le premier jour des révélations des « Panama Pampers », la ligne de la direction de La Nación saute aux yeux des lecteurs.

Chaque article rappelle que la constitution d'une société offshore n'a rien d'illégal en soit. On préfère insister sur l'aspect légal plutôt que sur l'aspect moral.

Et pour cause : L'un des grands thèmes de campagne du tout nouveau président était justement la transparence et la lutte contre la corruption !

Pourtant, le quotidien fait la « une » avec l'autre scandale financier du moment : Notamment celui qui touche, indirectement, l'ancienne présidente Cristina Kirchner, qui doit se présenter devant la justice ce mercredi. Cette affaire, elle, a fait l'objet d'une enquête extensive dont le moindre rebondissement est relayé de façon prolifique par le quotidien.

 

Là, l'humour des Argentins traduit tout leur cynisme et leur lucidité quant au niveau de corruption de ses élites : Près de 600 personnalités argentines sont citées dans les « Panama Pampers », pour une population qui dépasse à peine les 40 millions d'habitants.

Les Argentins rient, jaune, à chaque nouvelle révélation, déjà certains que la collusion politico-médiatique les empêchera de connaître toute la vérité.

Une défiance loin d’être nouvelle, mais, dans un contexte de forte récession, de mesures d'ajustements drastiques, et alors même que l'Argentine s'apprête à s'endetter pour rembourser les « fonds vautours », la pilule « Panama Pampers » a du mal à passer.

Et jusque-là, l’entrée des « Panama Pampers », dont le quotidien était si fier, disparaît des « thèmes du jour » du site internet comme pour confirmer leur sentiment de cocu : Ne vous en faites pas, un jour ou l’autre ce sera votre tour !

Quant au dossier de la grande enquête, il est depuis relayé en bas de page, tout comme les articles concernant Mauricio Macri, savamment noyés au milieu des révélations « chocs » sur d'autres personnalités argentines.

 

Pareillement, on a appris que les autorités péruviennes se sentaient concernées.

Ce qui est curieux, dans la mesure où le Pérou ne figure pas parmi les pays évoqués par l'article du Süddeustche Zeitung.

Mais le fisc péruvien a quand même mené une perquisition au bureau local du cabinet Mossack Fonseca. Lors de cette perquisition, qui intervenait dans le cadre d’une enquête pour fraude fiscale, un certain nombre de documents comptables ont été saisis.

Les télévisions et médias locaux ont ainsi diffusé des images montrant des policiers équipés de boucliers anti-émeute devant un bâtiment du quartier financier de Lima, San Isidro, ainsi que des agents du fisc emportant des cartons contenant des documents.

 

Les inspecteurs du fisc, au nombre d’une vingtaine, étaient à la recherche d’informations permettant de dire si des sociétés que Mossack Fonseca a aidé à créer dans des paradis fiscaux des sociétés devant couvrir des crimes et délits au Pérou, ont indiqué les services fiscaux (Sunat) dans un communiqué.

La représentante locale de Mossack Fonseca au Pérou, Monica de Ycaza, a déclaré par la suite aux journalistes qu’elle collaborait avec l’enquête.

Ils ont dû lire mon post de jeudi dernier, où j’affirmais que le Panama n’était qu’une plateforme commode d’échanges entre les deux continents américains, nord et sud.

 

En revanche, et là on arrive au cœur du problème, ça n’a pas loupé : La CIA est impliquée !

Mais la révélation est mineure, parce qu’elle date de l’époque « Riz-Gagne ».

On en attend donc encore d’autres au moment où je prépare ce post-là.

« Des agents secrets et leurs indicateurs ont utilisé dans une large mesure les services du cabinet » panaméen, écrit le quotidien de Munich.

Dans la « clientèle » de Mossack Fonseca figurent ainsi « quelques acteurs » des ventes interdites d’armes à l’Iran dans les années 1980 (dit « Iran-Contra »), un scandale portant sur des ventes secrètes d’armes américaines à Téhéran visant à la fois à faire libérer des otages américains au Liban et à aider financièrement les Contras nicaraguayens, affirme le journal.

 

Les « Panama Papers » montrent encore que « d’actuels ou d’anciens responsables de haut rang des services secrets d’au moins trois pays, (…) l’Arabie Saoudite, la Colombie et le Rwanda », figurent parmi les clients du sulfureux cabinet panaméen, écrit encore le quotidien. Parmi eux, le cheikh Kamal Adham, ancien responsable des renseignements saoudiens décédé en 1999, et qui « passait pour être dans les années 70 l’un des principaux interlocuteurs de la CIA » au Moyen-Orient, affirme le quotidien munichois.

L’information ne surprend pas (les services secrets aiment par définition la discrétion, comme je l’affirmais en commentaire d’un précédent post).

Dans cette affaire, connue sous le nom d'« Iran-Contra » ou d’« Iran-gate », plusieurs membres de l'administration américaine avaient vendu illégalement des armes à l'Iran (principalement des missiles et des pièces de rechange pour avions) puis utilisé les profits dégagés pour financer secrètement, et malgré l'opposition du Congrès des États-Unis, les « Contras », un mouvement contre-révolutionnaire nicaraguayen de lutte armée regroupant les opposants au gouvernement sandiniste de Daniel Ortega.

Et en dépit des démentis officiels du Président de l’époque, la transaction a permis la libération des otages américains du Hezbollah au Liban. 

 

Si on ne trouve aucune trace de transactions ou de paiements effectués directement par la CIA, « on retrouve des comportements et des « méthodes habituelles » de l'agence de renseignement américaine », estime encore le journal : « L'utilisation de montages de sociétés douteuses, d'avions d'occasion ou plus classiquement le recours à des intermédiaires louches. Sans oublier la présence de personnages connus pour leur proximité avec les services secrets américains. »

Bé oui, ils n’allaient pas utiliser un compte bancaire du Trésor américain, tout de même !

 

Décryptage même provisoire ? Que des secrets de polichinelle, mais qui foutent bien « le boxon » évoqués précédemment, au moment où j’attends toujours la déclassification « filtrée » d’une partie des archives du FSB sur le sujet.

 

Toutefois, on peut désormais affirmer que la bombe à fragmentation éclabousse essentiellement les intérêts occidentaux pris d’une façon générale, après les « coups de griffe » d’entrée aux dictatures des « grands Satan » incontournables du moment, poussant même les pouvoirs publics de plusieurs pays, dont l’UE, à prendre les devants d’une lutte encore plus ferme contre la corruption et pour la transparence financière, qui n'aura sans doute pas lieu : Les « Panama-Pampers » auraient-ils loupé leur cible ?

 

Parce que là, sûr que les « GAFA » et autres « Licornes » vont devoir passer sous la toise dans les prochains mois, car eux aussi sont en ligne de mire des autorités et ça va être saignant car le prétexte est excellent.

Attendez, ce n’est pas pour rien que quelques-unes de ses majors préfèrent emprunter à des plateformes opaques (et défiscalisées de préférence) de quoi payer les dividendes promis à leurs actionnaires, et/ou soutenir leur valorisation boursière en procédant à des rachats « sous cape » de leurs propres titres, plutôt que de mobiliser directement leur propre trésorerie pléthorique : Non seulement c’est déductible, mais en plus ce n’est pas fiscalisé !

Pourquoi se gêner tant que c’est possible ?

 

Ce qui nous précise de plus en plus d’où vient « la fuite ».

Une agence des « USA » ? Oui, encore possible, mais un peu suicidaire…

Là encore, ça procèderait d’un enfumage d’un niveau encore jamais vu et les « pertes collatérales », au moins quant à leur crédibilité, ne vaudraient que si l’enjeu est encore beaucoup, beaucoup plus important.

Or, on ne voit toujours pas lequel dans tout ce brouillard de fumigènes.

 

Une agence « non-alliée » aux USA voire opposée aux occidentaux-fautifs ?

Ça devient de plus en plus probable et si on voit bien la manipulation de « puissances de l’ombre » à vouloir secouer le cocotier des « petits-secrets » honteux des uns et des autres, on ne voit pas encore le dessein véritable, le mobile profond qui va pousser au suicide les adversaires visés par tout ce délire.

La cible finale n’est pas encore identifiée…

Probablement les réseaux financiers internationaux, les réseaux de décisions qui n’apparaissent jamais au grand jour.

Mais lesquels, puisque tout le monde en a et en joue ?

 

En attendant, sans vouloir encore plonger tête baissée dans le « complotisme » aberrant, j’espère que toute cette histoire vous ouvre un peu les yeux !

Dans un iceberg, on voit la partie émergée. Et chacun sait qu’elle repose (et flotte) sur une partie immergée dix fois plus grosse, que personne ne voit.

Là, une bulle a éclaté, un morceau s’est désolidarisé du reste et l’ensemble bouge, déstabilisé, à défaut de basculer encore.

Vous ne pourrez plus jamais nier que ça n’existe pas puisque vous en découvrez les effets en direct.

 

I3

Source : https://flibustier20260.blogspot.fr/2016/04/panama-papers-3.html

 

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