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22/03/2016 23:18

Menaces sur l’argent…

 

Le Revenu universel et liquidité.

 

C’est à la mode, tout le monde en parle de plus en plus et même nos voisins Helvètes vont « votationner » sur le sujet en juin prochain.

Une idée très séduisante dans notre époque troublée par un chômage endémique et les véritables risques qui vont se matérialiser dans les prochaines années avec la révolution robotique qui sera un massacre total pour l’emploi tel que nous le connaissons encore actuellement.

Nous en avons déjà causé

Et on y reviendra sans doute encore.

 

Le problème est présenté comme toujours le même : Comment financer un tel revenu universel et continuer à créer de la richesse ?

Une question centrale que le communisme n’a jamais su résoudre (le « à chacun selon ses besoins »). Si tout le monde touche toujours la même chose, alors pourquoi faire plus, et si faire plus me fait payer beaucoup d’impôts alors pourquoi produire ou faire plus ?

Du coup, tout le monde ne faisant plus rien, c’est le PIB qui s’effondre. Une fois le PIB effondré, il n’y a évidemment plus aucune ressource pour financer le revenu universel à part la planche à billets.

Attention, d’une certaine façon, avec toutes les aides qui existent en « Gauloisie-sociale », un tel revenu serait, dans une certaine mesure, déjà envisageable, alors même que le pays et son économie ne brillent pas par son dynamisme et sa fiscalité est plus soviétique que libérale, c’est incontestable.

 

C’est le 5 juin prochain que les citoyens suisses voteront sur l’initiative pour un « revenu de base inconditionnel » (RBI).

L’idée est d’inscrire dans la Constitution le droit pour chaque citoyen de toucher à vie une rente mensuelle, sans condition.

La rente envisagée serait de 2.500 francs (suisses et de 625 francs pour les mineurs), mais actuellement, le texte proposé ne précise pas de montant. Pouvoir s’émanciper du monde du travail, y rechercher l’accomplissement plutôt que la survie, avoir le choix, disposer d’un coussin de sécurité à vie est certes désirable.

 

Selon les initiateurs du référendum, le RBI se substituerait à la plupart des prestations et cotisations sociales existantes, et il ne resterait à financer que l’équivalent de 3 % du PIB. Or, si une partie de la population sort du monde du travail, cela entraînera une perte de PIB. Si moins de richesse nationale est produite par le travail, le coût du RBI représentera davantage, au fil du temps, que 3 % du PIB, selon les dogmes économiques habituels.

Je n’en suis pas si certain : Il s’agit d’un transfert de type social !

Je prends 3 % du PIB que je remets dans l’économie : Une somme finalement nulle en termes de PIB.

Sauf à ce que ces 3 % ne repartent tous dans les circuits de consommation (et donc de production et d’importation) mais en épargne.

Notez que l’épargne, en Suisse, c’est une seconde nature.

 

Qui paiera ? Ceux qui travailleront encore. Seuls les impôts du travail permettront de compléter le financement de cette rente pour ceux qui choisiront de quitter le travail salarié, toujours selon les schémas économiques classiques.

En revanche, le coût du RBI est de toute façon appelé à croître avec l’augmentation de la population. Par ailleurs, des suppléments pour maladie, accidents, incapacité et invalidité s’ajouteront aux estimations (déjà théoriques) ci-dessus, mais sans doute pas pour les risques vieillesse et dépendance qui ne se cumuleront pas à terme.

Le RBI devra être financé par ceux qui, paradoxalement, appartiennent au « monde d’avant RBI », celui du travail salarié, le même que les défenseurs du RBI jugent désormais obsolète.

De façon inévitable, un système hybride qui mélange RBI et travail, personnes entretenues et personnes salariées, pourrait créer des tensions : Les salariés accepteront-ils de subventionner les oisifs ?

C’est un faux paradoxe, dans la mesure où c’est un cercle : Je prends pour donner pour dépenser donc être pour être repris…

 

Sauf si l’on envisage que pour s’autofinancer, une partie des bénéficiaires d’un RBI serait poussé à une forme d’autarcie. Or, ici il dépendra en partie des aides de l’État (anciennement les prestations sociales) et en partie des ressources du travail via les augmentations envisagées de la fiscalité (ajustement de la TVA, de la fiscalité directe, taxe sur la production automatisée, sur l’empreinte écologique, etc.).

D’autres financements sont évoqués comme l’introduction d’une taxe sur toutes les transactions économiques, ou la création monétaire par la Banque nationale.

La première, si elle n’est pas mondiale, chasserait des entreprises helvètes de Suisse, qui n’auraient qu’à déménager leur siège pour éviter ladite taxe, mais ça peut être techniquement compensé.

La seconde créerait en principe une inflation qui ferait des 2.500 francs-suisses le « nouveau zéro » : Le pouvoir d’achat de ces 2.500 francs devrait donc rapidement s’évaporer.

C’est un peu le monde dans lequel nous vivons déjà où la plupart des banques centrales des économies majeures cherchent à créer cette inflation avec le succès que l’on connaît en « inventant » des montagnes d’argent… qui n’existent pas et qu'on retrouve dans les « bulles » qui se forment au fil du temps.

Résultat ? Néant !

La BCE après la BoJ en est à prêter à « taux négatif » : Tu prends 1.000 et tu me rembourseras à 999,60 à terme !

 

Le RBI, qui serait dû « sans condition », est-il pour autant un revenu, puisqu’il revient ?

En « Gauloisie-splendide » on dit que 17 % de la population vit avec un salaire minimal (contre travail) de 1.570 francs-suisses (1.458 euros).

En fait, c’est 51 % de la population, des comptes bancaires et postaux ouverts en réalité, qui vit avec moins ou autant.

Ce qui n’est pas le cas en Helvétie : Un référendum qui n’a aucune chance de passer en l’état, car la Suisse est aussi un pays de travailleurs, qui ont très largement refusé, en 2012, de passer de quatre à six semaines de congés payés annuels, une forme plus radicale de « ne pas produire ».

Un peu comme les « Gaulois-de-Gauloisie » sont passés de 40 heures hebdomadaires à 39 puis à 35 et de 4 semaines de congés-payés à 5.

 

S’il est incontestable que le plein-emploi n’est plus garanti et que les robots remplaceront de plus en plus de laborieux, la solution doit passer par des compétences accrues et une éducation supérieure pour des pans toujours plus larges de la population. Et dans ce but-là, davantage de citoyens accepteront de payer des impôts.

Alors, finalement, pourquoi pas ?

On verra bien : De toute façon je ne migrerai sans doute pas sur les bords du lac Léman ou d’un autre !

Il y a bien de l’eau, mais c’est un peu trop loin de la mer pour moi. En mer, au moins il n’y a plus de frontière avec des postes de contrôle, même s’il y a des contrôles à proximité des côtes.

 

Mais on peut s’étonner : Pourquoi toutes ces questions sont-elles de plus en plus soulevés justement maintenant ?

Notamment depuis qu’on parle de plus en plus franchement également de paiement électronique, sans contact même, en vue de faire disparaître les billets de banque…

Moi-même, dans mon exil, je n’ai jamais plus de 40 euros sur moi et depuis des années et des années, même si je vais de moins en moins souvent au DAB en retirer.

Le blanchiment d’argent, l’optimisation de l’impôt, la corruption et aussi le terrorisme, peut-être ?

Ils existent depuis toujours.

Et de toute façon les vraies grandes affaires financières crapuleuses ne passent pas par l’argent liquide : C’est un faux-nez bien commode, me semble-t-il.

 

Que cela vaut peut-être la peine de regarder d’un peu plus près derrière les coulisses et de se faire une idée de ce en quoi tout cela est relié : Lors du krach financier en 2008 le système financier global n’a pu être sauvé que par un « bail-out ». Cela veut dire qu’à cette époque, les États ont apporté de l’aide avec l’argent du contribuable en injectant artificiellement des capitaux et sauvé de nombreuses entreprises financières et banques vouées à la disparition, avec la justification qu’elles seraient « too big to fail » ce qui peut se traduire par « trop gros pour planter ».

Curieusement, ces « trop grosses » ont persisté à s’exposer à des risques encore plus grands et ont accumulé encore plus de dettes.

Comme aujourd’hui les États ne sont tout simplement plus en mesure de sauver de nouveau les banques en cas de crise, un autre « bail-out », c’est-à-dire une autre aide financière venant de l’État, ne sera plus possible dans un prochain cas d’urgence.

C’est pour cette raison que le « bail-in » a été introduit en Europe dès 2015 et un peu partout depuis le début 2016. Cela veut dire aussi qu’à l’avenir les entreprises financières seront sauvées tout d’abord en ayant recours aux avoirs des actionnaires, des propriétaires d’obligations et mais également des épargnants et des déposants. 

 

Cela a déjà été mis en œuvre à Chypre et en Italie, mais avec pour conséquences que beaucoup de gens essayent, actuellement, de se protéger en fermant leurs comptes et en entassant leur fortune sous forme d’argent liquide placé sous les tapis (comme ma « petite-sœur » aux époques fastes d’un autre siècle ! Jusque dans le parapluie que quand elle l’ouvrait, sous la pluie, c’était des liasses qui tombaient à ses pieds sous le regard ahuris des passants qui passaient).

Ce n’est pas vraiment ce que je peux observer depuis ma petite tour-d’ivoire, mais admettons.

Or, pour retirer aux gens cette possibilité de retrait, l’argent liquide doit être supprimé ou du moins endigué. Car si l’argent liquide n’existe plus, les gens seront obligés de laisser leur argent dans les établissements de crédit ou bien de changer pour un autre établissement de crédit prétendument plus sûr. Et en cas de crise, l’État et le secteur financier pourraient sans problème par ce biais avoir recours à ces dépôts privés.

D’autant que si l’argent devient une pure opération « Débit-Crédit » entre deux ordinateurs, on recule le risque de rupture de liquidité qui a failli emporter l’économie grecque il y a seulement quelques mois.

Souvenez-vous : Pour faire face, il a fallu à la fois limiter les retraits de billet à 300 euros/semaine/compte et faire un appel au « fonds d’urgence » de l’UE semaine après semaine.

 

Mais il existe une autre raison pour l’abolition forcée de l’argent liquide.

Actuellement, les intérêts des banques sont à zéro, ou bien même ils sont arrivés dans le négatif (en Suisse par exemple, au Japon et dans quelques pays de l’UE).

La conséquence de l’intérêt négatif est la suivante : À la fin de l’année, au lieu de payer au déposant des intérêts sur ses avoirs en dépôt, dans un avenir très proche on lui prendra un pourcentage de son argent comme d’un intérêt négatif !

L’inflation vous ruinait à une époque révolue, désormais, faute d’inflation, on vous ruinera tout autant en vous « grignotant » vos avoirs.

Quoique là, la population risque de pas accepter de payer autre chose que des frais bancaires (et autres commissions d’opération), une forme d’expropriation toute aussi insidieuse. C’est exactement ce développement que l’État et l’industrie financière essayent d’empêcher maintenant en présentant comme bonnes la limitation et l’abolition immédiates de l’argent liquide, en les exigeant et en les faisant avancer.

Voilà pourquoi tout le monde en parle : On prépare les esprits à se faire racketter !

 

Et notez alors qu’entre RBI ou « revenu universel » et l’abolition de l’argent liquide ce sont quasiment toutes vos libertés d’agent économique qui seront mises sous la toise.

Contrôle à l’entrée (la recette), contrôle à la sortie (la dépense), interdiction économique de former de l’épargne personnelle (parce que devenue coûteuse avec les taux négatifs), vous serez complètement cernés jusque dans votre quotidien.

Les deux faces d’une même pièce de monnaie feuille de papier…

 

Et puis alors quel bonheur pour les autorités policières : En quelques clics, dès lors que vous êtes étiquetés « suspect » par une administration quelconque, fiscale ou autre, un pouvoir réglementaire, beaucoup plus agile et efficace qu’un pouvoir judiciaire, voire un pouvoir législatif… quelle qu’en soit la raison – on l’a vu avec la loi « état d’urgence » – n’importe qui peut bloquer vos moyens de paiement électroniques : Vous devenez instantanément un « paria », un « déchu », un « impotent » même pas capable de s’acheter un billet d’autocar pour fuir son pays de résidence et encore moins faire le plein de son « tas de boue à roulette » pour franchir une frontière ou se payer un avocat pour faire valoir ses droits d’innocent-présumé jusque-là !

Surtout qu’avec les coopérations « sécuritaires » entre États-anti-terroristes, les frontières, elles sont loin…

 

Une perspective assez sympathique pour cerner toute forme de « déviance » politique, idéologique, dogmatique ou je ne sais quoi d’autre encore : C’est même mieux que le Goulag ou les hôpitaux psychiatriques, finalement !

Exilé en son propre maquis, sans pouvoir en sortir : Magnifique.

Et c’est globalement l’avenir que l’on vous propose, finalement.

Le pire, c’est que ces concepts vous sont « vendus » au nom de votre sécurité, un motif que vous ne pouvez pas refuser, ou alors vous êtes devenus fou-à-lier, une sorte d’urgence sanitaire.

 

Ne vous en faites pas : La solidarité, le troc, ça existera encore. Et il y aura toujours quelques-uns qui auront quelques quignons de pain à vous offrir et vous un peu d’or (ou des tableaux de maîtres, des bijoux, des pierres précieuses) qui feront des envieux détenteurs de bitcoins, tant que les plateformes d’échange, des « monnaies-libres » ou seulement locales, de troc, de ventes entre particuliers ne seront pas définitivement bloqués.

Et le plus drôle, c’est que le troc, ce n’est pas fiscalement un revenu : Que des exonérations légales à venir, y compris en matière de TVA !

 

Pour combien de temps, là est toute la question, car recréer des alternatives crédibles devient de plus en plus urgent, me semble-t-il.

En bref, ceci expliquant cela, il n’y a donc pas de hasard à ce que ces sujets reviennent peu ou prou à effleurer l’actualité de temps à autre.

 

 

Source : https://flibustier20260.blogspot.fr/2016/03/menaces-sur-largent.html

 

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22/03/2016 18:36

Schizophrénie à tous les niveaux…

 

Ils commencent vraiment à faire peur.

 

C’était l’autre semaine, souvenez-vous donc : Le jeunes, les moins jeunes, cheminots et traminots plus plein d’autres étaient dans la rue, globalement contre le projet de loi « d’El-Konnerie ».

Plutôt contre tout, en fait.

 

On sortait alors d’un mini-drame qui fait le « charme discret des Gauloiseries » : Un dîner discret entre quelques ministres et leur patron où celui-ci aurait mis en balance sa démission à l’occasion des échanges ayant eu lieu. Évoqué aurait été plus correct…

Bon, de ça, on s’en contre-tamponne totalement le coquillard : Il y a des choses plus urgentes.

Réponse de « Nagea-val-l’eau-la-belle-qui-sème » chargée d’étouffer le début d’incendie, ministre de son état, de venir s’épancher à micro ouvert, sur l’affreux qui aurait cafté et ainsi amorcé « la rumeur »…

Du coup, le coup de sang de « Menuet-Valse » prend tout son poids, alors qu’il aurait été plus intelligent, plus conséquent de nier en bloc lesdits propos…

Non tiens donc : Trop facile ou, plus salope que moi, faudra te lever plus tôt et avant mâtines !

 

Autre horreur : Ces défilés, justement !

Traduction : Les « forces de progrès » en marche de République à Nation (ou Bastille, je ne sais pas trop : Je n’y étais pas) qui finalement défendent le « statu quo » du droit du travail, ses millions de chômeurs, la précarité qu’elle engendre, la paupérisation des masses prolétariennes, l’avenir bouché pour la jeunesse et j’en passe comme le manque de recettes fiscales induit, le déficit de cotisation et des subventions sociales toujours plus lourdes à supporter !

Là, franchement, de la part de la jeunesse, c’est particulièrement schizophrène : Elle devrait rêver à mieux, non ?

Eux préfèrent défiler avec les « rentiers du boulot », protégés par un statut fossilisé qui coûte un pognon maximum et dont ils ne bénéficieront jamais, et finalement soutenir ainsi « das groβ-kapital » qui continuera de les tondre encore un peu mieux…

Merveilleux.

Ils ont quoi à la place du cerveau ?

Même pas un estomac…

 

Autre délire : La démission du directeur financier des activités EDF (c’est là que je voulais en venir).

Le gars se casse sans crier gare parce qu’il n’est pas d’accord avec les risques pris par son pédégé sur les prochains projets à financer : La boutique n’a pas les sous…

Ça, on savait déjà.

Il n’y a qu’à suivre les cours de bourse et déjà, on a la puce qui démange à l’oreille.

 

C’est d’ailleurs une histoire assez extraordinaire, typique du « charme discret des Gauloiseries » : La ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, « Ségololo » soi-même, tacle d’un côté les alliés écolos en proposant de faire durer encore dix ans les actuelles centrales nucléaires, qu’il était pourtant prévu de fermer peu à peu…

Passons, on n’est plus à un délire près !

Il faut vous dire que dans un pays dont la production d’électricité est assuré à 75 % par des centrales nucléaires, il paraît particulièrement difficile pour ne pas dire absurde de vouloir défendre dans le même temps les thèses anti-nucléaires des partis écologistes dont quelques éminents membres voulaient absolument être ministre avant que ce ne soit plus possible.

De fait, vouloir à la fois aider EDF à maintenir sa production, tout en gelant ses tarifs et en demandant aux usagers de consommer moins, on est déjà en plein délire schizophrénique !

 

Et là, c’est même l’heure de payer l’addition.

On rappelle que l’État est actionnaire de l’électricien national. Or, ce glorieux fer de lance du savoir-faire énergétique gaulois connaît de graves difficultés depuis presque dix ans maintenant, lesquelles se sont justement traduites par une chute inexorable de la valeur de ses actions, passées de 82,51 € le 22 novembre 2007 à moins de 10 € récemment.

Conséquence directe pour l’État actionnaire, la valeur de ses parts a fondu de plus de 87 %, soit une perte nette de 157 milliards d’euros… et il a fallu sortir EDF du Caca40 à l’automne dernier après avoir ruiné des milliers d'épargnants qui s'en remettront, je n'en doute pas, un peu comme avec Eurotunnel, d'ailleurs !

Certes, tant qu’on n’a pas réalisé ses pertes, elles restent virtuelles : Mais quelle déchéance !

 

Le pire c’est sans doute de se dire que tout était écrit d’avance et que c’est l’État lui-même qui est responsable de la situation.

Dès 2005, avant l'époque où j'ai vendu mon lot pour faire mes fins de mois, des experts en tous genres ont montré que la consommation d’électricité allait fortement ralentir, grâce notamment aux efforts d’économie d’énergie consentis par les particuliers comme les entreprises, à la suite justement de grandes campagnes de sensibilisation contre le gaspillage énergétique et le respect de l’environnement qui ont coûté cher en com’ et en crédits d’impôt divers.

Dépenses finalement supportées par la kon-tribable par État interposé, faut-il le rappeler ?

Et tout le monde s’en était félicité.

Or, étrangement, un peu comme s’ils ne croyaient pas eux-mêmes à l'efficacité de leurs campagnes, les gouvernements successifs, épaulés en cela par les dirigeants d’EDF pas franchement favorables aux mesures d’économie d’énergie, n’ont jamais voulu prendre conscience de cette stagnation inévitable.
Ils ont même inventer la « taxe sur les effaceurs » à ce moment-là, ces dispositifs électroniques qui vous faisaient faire des économies, qui consiste à vous faire payer ce que vous ne consommiez pas mais que vous auriez dû consommer !

Je te vous jure : Tu bouffes pas mais tu payes quand même parce que tu aurais pu bouffer !



Aujourd’hui, on sait que la consommation d’électricité ne devrait pas vraiment varier jusqu’en 2020 et elle pourrait même reculer de 2 % en Europe, ce que l’actuel président d’EDF, en bon « autiste-diplômé » refuse catégoriquement de concevoir.

Oui, oui, vous avez bien lu : Il refuse tout simplement de tenir compte d’une tendance globale des usages et souhaite au contraire s’en tenir à sa propre vision dogmatique de la toute-puissance énergétique de sa boutique !

Le monde entier se désengage peu à peu du nucléaire et la loi de transition énergétique votée le 22 juillet 2015 impose de limiter à 50 % maximum la production nucléaire dans la consommation d’électricité intérieure de la « Gauloisie-schizophrénique » d’ici 2025 mais lui, le grand-commis, annonce qu’EDF continuera à exploiter l’ensemble de son parc de centrales et en prolongera la durée de fonctionnement de 10 ou 20 ans !

Dix ans, c’est acquis depuis le 28 février dernier…

Car, en « bon-matheux », il ne restera plus à l’État qu’à amener les usagers à accroître leur consommation d’énergie de 50 % d’ici 10 ans pour atteindre mathématiquement le ratio de 50 % d’électricité d’origine nucléaire prévu par les textes : Simple ! 

 

Au passage, parmi les pistes proposées, il s’agirait par exemple de booster l’utilisation du transport électrique pour atteindre 5 millions de véhicules « rechargeables » avant 2025. Ce qui risque d’être assez difficile au regard des efforts déployés jusqu’ici pour atteindre les quelques malheureux 40.000 véhicules en circulation actuellement et semble finalement si peu significatif car une telle flotte n’engendrerait qu’une consommation supplémentaire d’électricité d’au mieux à peine de 3 %...

Des fous !

 

Et on reprend la calculette, svp : Compte tenu de la relative vétusté des centrales existantes dont l’entretien a été négligé jusqu’en 2009 et surtout l’incident de Fukushima obligent EDF à opérer de gros travaux de réhabilitation et de sécurisation.

La facture devrait atteindre 100 milliards d’euros selon la Cour des Comptes.

Auxquels viendront s’ajouter quelques dizaines de milliards d’euros supplémentaires pour la fabrication des futurs EPR dont on dit qu’ils seront déjà obsolètes à leur lancement.

 

Des investissements qui apparaissent donc totalement inconsidérés alors que la tendance mondiale va dans le sens d’une « dénucléarisation » énergétique, mais telles sont les exigences de l’un des derniers dinosaures de l’ère du monopole.

Un véritable despote industriel qui n’accepte pas que le marché, l’évolution ou même les lois lui dictent sa conduite.

Alors même qu’on présuppose l’apparition de nouvelles technologies dans les années qui viennent : On en a déjà parlé à l’occasion d’un billet plus vaste.

 

Par conséquent, après s’être tiré une balle de 157 milliards d’euros dans le pied, EDF préfère remettre à plus tard la question du démantèlement inévitable de ses installations nucléaires, déjà partiellement provisionné à hauteur de 27 (ou 29 milliards, je ne me souviens plus très bien) alors que la même Cours de comptes l’estime elle à au moins de 100 milliards : Total 257 milliards d'euros…

 

Et ce n’est pas fini : Si le DAF a présenté sa démission, c’est qu’il conviendrait de s’interroger sur la portée du fameux désaccord qui l’a poussé à ce geste inusuel.

Il s’agissait de « sécuriser » le plan de financement du projet d’EPR anglais de 18 milliards de livres (en coût courant, soit 23,3 milliards d’euros), dont EDF doit prendre 66,5 %.

Les conditions financières du projet et l’environnement économique d’EDF se sont en effet dégradés depuis l’annonce du projet, à l’automne 2013. Il faudrait trouver un remplaçant à Areva, qui devait prendre 10 % du projet et qui n’a plus les moyens après sa gestion calamiteuse depuis le départ de « Miss-atomique », tel que l’État et EDF se doivent d’y remettre des sous pour éviter le naufrage et la vente des actifs « à la bougie ».

Les chinois doivent monter à hauteur de 33,5 %, des investisseurs tiers étaient invités à postuler pour le solde, et des contacts avaient notamment été noués dans les pays du Moyen-Orient, l’Arabie saoudite réfléchissant à développer sa propre filière nucléaire alors qu’EDF n’aurait plus qu’à supporter 40 à 50 % des financements.

Outre la reprise de l’activité réacteurs d’Areva et la fin des tarifs réglementés pour les entreprises, qui a déjà fait perdre à EDF 25 points de parts de marché, la chute des prix de gros de l’électricité menace ses marges à partir de 2017. 

 

Rappelons que quand EDF a racheté British Energy en 2009, c’était avec l’objectif d’y construire de nouveaux réacteurs pour remplacer une partie du parc britannique (15 réacteurs exploités par EDF Energy).

Le projet de construction des deux EPR sur le site d’Hinkley Point (sud-ouest de l’Angleterre) doit permettre à EDF de faire le pont, industriellement parlant, avec le renouvellement du parc nucléaire d’EDF de ce côté-ci de la Manche. Et EDF prévoit également de construire ensuite deux autres exemplaires sur le site de Sizewell (ouest de l’Angleterre). 

 

Le projet britannique permet, en outre, de tester un nouveau modèle économique pour la filière nucléaire : La Commission européenne a validé un mode de financement qui garantit à EDF un prix de vente de l’électricité produite, pendant trente-cinq ans.

C’est le principe de « contrat pour différence » : Quel que soit le niveau des prix de marchéde l’électricité, le tarif est garanti pour EDF, soit 92,50 livres par mégawattheure, indexé sur l’inflation.

Un modèle qui est déjà à l’œuvre pour développer l’énergie solaire et éolienne, et qu’EDF aimerait voir s’appliquer à ses investissements pour l’allongement de la durée d’exploitation du parc Gaulois. 

 

« L’État, en tant qu’actionnaire largement majoritaire, est pleinement en soutien de l’équipe de direction », a déclaré « MacRond » après que l’Élysée ait débarqué l’ancienne équipe menée par « Pro-Glio » par ailleurs pour reprendre les mêmes folies des grandeurs.

« Nous continuons de soutenir pleinement le projet », a martelé de son côté la-porte-la-parole de « Camé-Rhône », Brexit ou non.

Les feux restent au vert même si parmi les 18 membres du conseil, les 6 représentants des salariés jugent le projet très, voire trop risqué.

De leur côté, à Hinkley Point, les syndicats britanniques ont fait part de leur impatience la semaine dépassée, à l’issue du sommet franco-britannique. EDF « n’a aucune excuse » pour retarder la décision finale d’investissement, a estimé le syndicat Unite, rappelant que « des milliers d’emplois qualifiés et bien payés » étaient en jeu.

Alors qu’en lançant un « droit d’alerte économique » en décembre, le comité central d’entreprise d’EDF, aux mains de la CGT-énergie, avait pointé les risques du projet Hinkley Point, parmi d’autres (ouverture à la concurrence des centrales hydroélectriques, fin des tarifs réglementés, fermeture des centrales thermiques, etc.).

Les syndicats gaulois redoutent que le projet britannique soit notamment financé par une cession partielle de RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, filiale à 100 % d’EDF. 

 

Pourtant le projet est régulièrement débattu en comité exécutif, certains prônant, « dans l’idéal », un report de deux ans, le temps d’achever la construction des EPR de Flamanville qui coûte fort cher, la mise en route de l’EPR finlandais d'Olkiluoto et celui de Taishan, afin mettre « au carré » Areva qui patauge-grave dans un vrai bourbier industriel avec des fissures sur les cuves livrées et de voir les prix de marché remonter.

 

C’est comme ça que  tous ces délires, vont vous coûter beaucoup plus cher que l’accueil des réfugiés à Grande-Synthe ou Paris-XVI, parce que c’est la machine étatique qui va payer pour assumer ses décisions hérétiques.

Faites le calcul : Pour financer 1,5 milliard d’euros/an pendant dix ans, EDF mise seulement sur la vente de ses bijoux de famille (ceux que vous avez déjà payés en impôts et taxes sur les poteaux depuis 1945, et actuellement à hauteur de 150,30 € TTC le Mégawatt/heure, un prix « hors de prix ») : Or, il a en été recensé à peine plus de 10 milliards d’euros !

C’est vous dire qu’il va en manquer, d'autant qu'ils vont chez le ministre pour plaider leur dossier et réclamer, tout de suite, 11,7 milliards d'euros de « mise en bouche » avant de passer aux choses sérieuses, ce qui finit par coûter fort cher le kilowatt/heure…

 

Finalement, c’est d’ailleurs assez fabuleux de voir se dérouler « toutes ces folies » d’un pouvoir aux abois et sans boussole ni cap à tenir pris en otage par une « technostructure » aberrante.

C’est qu’acheter, même avec de l’argent pas à soi, c’est être le roi du pétrole pour des commis sans le sou et sans neurone.

C’est même à se demander si finalement le « pédalo » a un capitaine à la barre.

Parce que bon, on peut en dire autant avec la SNCF, la RATP, votre sécurité sociale, vos retraites, vos déficits fiscaux et même que vos jeunes ils défilent pour soutenir le « grand-patronat » étatique en l’état.

 

Une époque fascinante, finalement, non ?

Qui devrait pourtant générer une trouille « pas possible »…

 

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