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12/03/2016 00:13

Du Tchad à l’Irak : les interventions extérieures de l’armée française depuis 1981

 

La France est intervenue militairement à près de quarante reprises sur le sol africain dans les cinquante dernières années et une vingtaine de fois entre 1981 et 1995 sous les deux septennats de François Mitterrand. Certaines de ces opérations n’ont duré que quelques jours, d’autres ont donné lieu à des déploiements beaucoup plus longs (opérations Manta et Epervier au Tchad, par exemple). 

 

Souvent contestées par les oppositions politiques sur place ou en France, ces interventions sont justifiées par les pouvoirs publics au nom de la protection des populations civiles et de l’application d’accords bilatéraux de défense ou de coopération militaire. La plupart de ces accords ont été signés peu après les indépendances des années 1960, mais d’autres l’ont été ultérieurement (accord de coopération militaire technique avec le Mali et la Guinée en 1985, la Mauritanie en 1986). Après l’opération Turquoise au Zaïre et au Rwanda en 1994, la France privilégie plutôt des actions de soutien aux forces africaines (notamment dans le cadre du programme de Renforcement des capacités africaines de maintien de la paix –RECAMP- mis en place à partir de 1997) ou la participation à des déploiements multinationaux.

Cette chronologie propose de balayer les 30 dernières années d’interventions militaires françaises à l’étranger. Depuis l’élection de François Hollande à la présidence de la République en mai 2012, la France s’est retirée d’Afghanistan (décembre 2012). Elle a par ailleurs lancé des interventions au Mali, en janvier 2013, en République centrafricaine, en décembre 2013, et en Irak en septembre 2014.

Mai 1982 
Voyage en Afrique (Niger, Côte d’Ivoire, Sénégal, Mauritanie) de François Mitterrand, président de la République, au cours duquel il réaffirme son attachement au dialogue Nord-Sud ainsi que la volonté de la France de tenir ses engagements pour assurer la sécurité de ses "amis" tout en répétant que "la France n’est pas le gendarme de l’Afrique".

Août 1983 
Début de l’opération militaire française "Manta" au Tchad. 4000 soldats français viennent en appui au régime du président tchadien Hissène Habré qui fait face aux forces d’opposition duGouvernement d’union nationale du Tchad (GUNT) de Goukouni Oueddei soutenu par la Libye.

17 novembre 1983 
Raid de l’aviation française sur un camp d’entraînement de milices chiites pro-iraniennes, situé au sud-est de Baalbeck (Liban), suite à l’attentat de Beyrouth contre le contingent français de la Force multinationale au Liban (58 morts) du 23 octobre 1983.

23 novembre 1983 
Le Conseil des ministres approuve le collectif budgétaire de fin d’année en faveur des armées : 1646 millions de francs dont 1100 millions de francs de crédits pour le financement des opérations militaires au Tchad et au Liban.

9 Août 1984 
A l’occasion du premier anniversaire de l’opération "Manta" au Tchad, Charles Hernu, ministre de la défense, déclare sur Radio-France Internationale, que "les Français ne quitteront pas le Tchad tant qu’il y aura un soldat libyen au sud de la bande d’Aozou" (zone frontalière du territoire tchadien occupée par la Libye depuis douze ans).

17 septembre 1984 
Accord franco-libyen pour l’évacuation du Tchad par les deux armées à partir du 25 septembre 1984. Le même jour, M. Cheysson, ministre des affaires étrangères, indique que l’accord de coopération militaire franco-tchadien reste en vigueur si la Libye ne tient pas ses engagements.

Février 1986 
Suite à la reprise des combats au nord du Tchad entre les forces du président tchadien, Hissène Habré et celles du GUNT de Goukouni Oueddei, appuyées par la Libye, mise en place à N’Djamena, par la France, d’un système aérien dissuasif dans le cadre de l’opération « Epervier ». Bombardement par les avions français de la piste d’atterrissage de Ouadi Doum au Nord du Tchad. M. Habré déclare à la presse que cette action entre "dans le cadre d’une demande d’aide militaire adressée par le Tchad à la France", et précise que l’aéroport de Ouadi Doum était une "place forte libyenne".

Septembre 1986 
Envoi par la France de 200 parachutistes au Togo à la demande du gouvernement togolais et en vertu de l’accord de défense franco-togolais du 10 juillet 1963, suite à une tentative de coup d’Etat contre le général Eyadema, chef de l’Etat togolais.

Février-mars 1987 
Renforcement et redéploiement du dispositif militaire français "Epervier" au Tchad pour parer aux pressions croissantes des forces libyennes opérant au nord du pays. Les effectifs passent de 1400 à 2200 hommes.

5 décembre 1989 
Opération militaire française "Oside" aux Comores après l’assassinat du président Ahmed Abdallah et la prise de contrôle du pays par les mercenaires de Bob Denard.

Mai 1990 
Après l’adoption par le Parlement gabonais du multipartisme et la mort d’un responsable du parti gabonais du progrès (PGP) s’opposant au régime d’Omar Bongo, président de la République gabonaise, manifestations à Libreville et Port-Gentil du 22 au 24. La France envoie des troupes à Libreville afin de protéger et rapatrier les ressortissants français.

1990 - 1993 
Début octobre, envoi, au Rwanda, à la demande du président rwandais Juvénal Habyarimana, de 300 militaires français basés à Bangui (Centrafrique), "ainsi que des armements légers et des munitions, dans le cadre d’une opération préventive" pour assurer la sécurité des 650 ressortissants français au Rwanda. Le ministère français de la défense déclare qu’il n’y a pas d’engagement français au Rwanda, les militaires français ayant pour but la protection des ressortissants français et de l’ambassade de France. La mission Noroit des soldats français au Rwanda perdure jusqu’en 1993.

20 juin 1990 
Lors du 16ème sommet franco-africain, à La Baule, François Mitterrand énonce la nouvelle doctrine démocratique : il "appartient aux Africains de fixer le rythme de leur évolution. Désormais la France liera ses efforts de contribution à tous les efforts faits pour aller vers plus de liberté."

Août 1990 
Après l’invasion du Koweït par l’armée irakienne le 2 août, la France participe à la coalition internationale pour l’évacuation du Koweït par l’Irak ("Opération Daguet").

Décembre 1990 
Après la fuite au Cameroun d’Hissène Habré, président du Tchad depuis 1982 et l’entrée dans la capitale du Mouvement patriotique du salut (MPS), Jean-Pierre Chevènement, ministre français de la défense annonce un renforcement du dispositif militaire "Epervier" et Jacques Pelletier, ministre de la coopération et du développement, indique que la France soutiendra les efforts de démocratisation d’Idriss Déby, nouvellement nommé chef de l’Etat par le MPS.

16 janvier 1991 
Session extraordinaire du Parlement sur la crise du Golfe. Lecture d’un message de François Mitterrand qui affirme que "le recours à la force est désormais légitime". A l’Assemblée nationale, Michel Rocard, Premier ministre affirme que "le combat de la France est un combat pour le droit, seul garant de la paix" et que la France se placera sous commandement militaire américain unique mais "pour un temps et des missions déterminées". L’offensive "Tempête du désert" débute le 23 février.

25 mars 1991 
Début du retour des forces terrestres françaises de l’opération Daguet présentes dans le Golfe persique.

11 avril 1991 
Pierre Joxe, ministre de la défense, annonce devant la commission de la défense de l’Assemblée nationale que le coût pour la France de la guerre du Golfe s’élève à 6,5 milliards de francs mais "que le seul montant des contributions internationales dépasse largement les 6 milliards de francs".

Septembre 1991 
En raison des troubles commencés à Kinshasa (Zaïre) durant lesquels des militaires pillent des entrepôts et des magasins pour protester contre le retard dans le paiement de leur solde, la France et la Belgique envoient des parachutistes pour assurer la protection de leurs ressortissants ainsi que des autres ressortissants étrangers, notamment américains, en accord avec les pays concernés. Le 28, fin des opérations d’évacuations et départ des militaires français.

Novembre 1991 
La France accepte, à la demande du gouvernement djiboutien, "de positionner des militaires français" à la frontière entre l’Ethiopie et Djibouti. La demande de Djibouti s’appuie sur des accords de défense entre les deux pays qui prévoient l’intervention de l’armée française en cas d’agression extérieure.

2-7 janvier 1992 
Le 2, suite à des combats entre l’armée tchadienne et des partisans de l’ancien président Hissène Habré, la France consolide le dispositif militaire « Epervier » en envoyant un renfort de 450 hommes. Le 7, retour en France d’une partie du contingent.

25 février 1992 
Envoi de 250 militaires français à Djibouti en "mission de paix" en raison des troubles qui s’y déroulent depuis novembre 1991.

27 février 1992 
Annonce par la France de l’envoi d’une compagnie de parachutistes à N’Djamena (Tchad) afin de renforcer les forces françaises qui y sont stationnées en permanence.

6-10 juin 1992 
Du 6 au 8, première séance à Paris des négociations préparatoires entre le gouvernement rwandais et l’opposition regroupée au sein du Front patriotique rwandais pour préparer le terrain à une solution négociée à la guerre civile. Le 10, annonce du récent envoi au Rwanda d’une compagnie de 150 militaires français pour "prévenir toute menace contre la communauté étrangère".

Juin 1992 
Voyage de François Mitterrand à Sarajevo (Bosnie) et décision du Conseil de Sécurité de l’ONU d’étendre le mandat de la Force de protection des Nations unies (FORPRONU) à la Bosnie.

Juillet 1992 
Le premier bataillon de militaires français atterrit à Sarajevo. A partir de cette date, les Français assurent une présence constante et de premier ordre en Bosnie.

5 décembre 1992 
Début de l’Opération "Oryx" en Somalie puis participation française (2 100 hommes) à l’intervention américaine "Restore Hope" de stabilisation du pays (jusqu’en 1994).

9 -20 février 1993 
Annonce de l’envoi au Rwanda d’une seconde compagnie de militaires français s’ajoutant à celle déjà stationnée dans le pays depuis octobre 1990. Les autorités françaises précisent que cette force supplémentaire n’a d’autre objectif que d’assurer la sécurité des ressortissants français en une période de troubles. Le 15, démenti officiel par le ministère des affaires étrangères des déclarations faites le 14 par un représentant de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) affirmant que les troupes françaises présentes au Rwanda se seraient "battues aux côtés de l’armée rwandaise" contre les rebelles du Front patriotique rwandais. Le 20, annonce par le ministère des affaires étrangères de l’envoi au Rwanda de deux compagnies militaires supplémentaires pour "assurer la sécurité des ressortissants français et des autres étrangers".

1993 
Opération "Bajoyer" au Zaïre. Evacuation des ressortissants français. Kinshasa connaît des émeutes initiées par les militaires. L’ambassadeur de France Philippe Bernard et l’un de ses collaborateurs zaïrois sont tués.

3 décembre 1993 
Annonce par le ministère des affaires étrangères de la décision de la France de retirer d’ici le 15 décembre son contingent militaire du Rwanda (300 hommes), suite au déploiement dans ce pays, après 3 ans de guerre civile, d’une force des Nations unies.

Avril 1994 
L’assassinat des présidents rwandais et burundais, le 6 avril 1994, avec la destruction de leur avion au-dessus de Kigali, est suivi d’une vague de massacres à Kigali (Rwanda). Le 8, la France ferme son ambassade et décide d’évacuer 1 500 ressortissants, essentiellement occidentaux avec l’opération Amaryllis. Fin de l’opération le 14 avril.

22 juin 1994 
Début de l’Opération « Turquoise » au Rwanda, dans le cadre de la résolution 929 du 22 juin de l’ONU, pour protéger les civils avec l’objectif annoncé d’arrêter les massacres et protéger la population.

30 septembre 1994 
Fin de l’opération "Turquoise" avec le départ des derniers soldats français de la base de Goma (Zaïre).

4-6 octobre 1995 
Le 4, en application de l’accord de défense franco-comorien, intervention de l’armée française pour mettre fin au coup d’Etat militaire aux Comores, dirigé par le mercenaire français Bob Denard. Le 5, reddition des putschistes et transfert vers La Réunion de M. Saïd Mohamed Djohar, président des Comores. Le 6, début de l’évacuation de l’île par les troupes françaises.

1996 
Début de l’Opération "Aramis" au Cameroun, soutien de l’armée camerounaise en lutte contre le Nigeria pour le contrôle de la presqu’île pétrolière de Bakassi.

avril-mai 1996 
Des mutineries de soldats centrafricains réclamant le paiement de leur solde se succèdent. En application de l’accord de défense franco-centrafricain, l’armée française se déploient à Bangui afin d’assurer la sécurité des ressortissants français et étrangers au cours des opérations Almandin 1 et Almandin2.

Juin 1997 
Opération "Pélican" au Congo Brazzaville pour évacuer les ressortissants étrangers durant la guerre civile.

Octobre 1997 
Nouvelle intervention, baptisée Opération "Antilope" au Congo Brazzaville pour permettre des évacuations de ressortissants étrangers durant la guerre civile.

5 décembre 1997 
Accord entre le Centrafrique et la France sur le départ des forces françaises pour la mi-avril 1998.

24 mars 1998 
A Ouagadougou (Burkina-Faso), lors d’une réunion préparatoire au sommet franco-africain prévu en novembre à Paris, Hubert Védrine, ministre des affaires étrangères, et Charles Josselin, ministre délégué à la coopération, annoncent que le dispositif militaire français en Afrique devrait passer de 8000 à environ 6000 hommes en l’an 2000, tout en maintenant sa "mission stabilisatrice utile" et en s’appuyant davantage sur les organisations régionales africaines.

Août-septembre 1998 
Opération "Malachite" d’évacuation des ressortissants français de Kinshasa.

12 Juin 1999 
Déploiement de la KFOR (force OTAN) au Kosovo comprenant des militaires français.

1999 
Mission Khor Anga à Djibouti : protection aérienne devant l’extension de la guerre entre l’Ethiopie et l’Erythrée.

Octobre-décembre 2001 
A la suite des attentats du 11 septembre 2001, la France intervient en Afghanistan en participant à deux opérations internationales : la force internationale d’assistance et de sécurité sous commandement de l’Otan et l’opération "Liberté immuable" sous commandement américain.

Septembre 2002 
Début de l’opération militaire française « Licorne » en Côte d’Ivoire. Suite à une rébellion qui menace le pouvoir du président Laurent Gbagbo. Intervention précédant les accords de Marcoussis (France) entre les forces politiques ivoiriennes, en janvier 2003.

15-17 mars 2003 
Intervention militaire française suite à un coup d’Etat en Centrafrique. Le 15, en Centrafrique, coup d’Etat du général François Bozizé, qui renverse le président Ange-Félix Patassé, en visite à l’étranger, et s’autoproclame chef de l’Etat. Le même jour, condamnation de la France. Le 16, la France évacue des ressortissants français et étrangers. Le 17, déploiement de 300 soldats français sur l’aéroport de Bangui, pour permettre la poursuite de l’évacuation des ressortissants français et étrangers.

2004 
Destruction des aéronefs de l’armée ivoirienne après le bombardement de Bouaké dans lequel 9 soldats de la force « Licorne » vont trouver la mort et 35 autres sont blessés. Evacuation des ressortissants français. Les soldats tirent sur la foule lors de manifestations anti-françaises.

2006 
Soutien à l’armée tchadienne face aux rebelles (dispositif "Épervier"). L’aviation française effectue un tir de semonce devant une colonne rebelle à 250 km de N’Djamena.

2008 
Protection de l’aéroport de N’Djamena et évacuation des ressortissants français au Tchad. Echange de tirs entre l’armée française et les rebelles près de l’aéroport. 
Soutien logistique français à l’armée djiboutienne à la frontière érythréenne.

23 juillet 2008 
Promulgation de la loi constitutionnelle de modernisation des institutions de la Vème République : la réforme a complète l’article 35 de la Constitution en instituant une procédure d’information et de contrôle du Parlement sur les opérations extérieures.

8 décembre 2008 
Début de l’opération européenne "Atalante" comprenant des militaires français contre la piraterie au large des côtes de Somalie.

17-22 mars 2011 
Le 17, à l’initiative de la France et de la Grande-Bretagne, adoption par le Conseil de sécurité de l’Onu de la résolution 1973, autorisant les Etats-membres à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la protection des civils en Libye : la résolution prévoit une zone d’exclusion aérienne mais exclut toute force étrangère d’occupation. Le 22, déclaration du gouvernement suivie d’un débat à l’Assemblée nationale et au Sénat sur l’intervention des forces armées en Libye (Opération « Harmattan »).

4-11 avril 2011 
Le 4, intervention des forces françaises (Licorne) à Abidjan (Côte d’Ivoire) en appui des forces de l’ONU (ONUCI) qui bombardent les positions du Président sortant Laurent Gbagbo. Celui-ci, qui considère comme invalide l’élection de son concurrent Alassane Ouattara, reconnu vainqueur de l’élection présidentielle de novembre 2010 par l’ONU, est accusé d’utiliser des armes lourdes contre des populations civiles. Interrogation sur le rôle des forces françaises lors de l’arrestation de Laurent Gbagbo, le 11 avril.

31 octobre 2011 
Fin de l’Opération "Harmattan" en Libye.

2012 
En 2012 le coût des opération extérieures (OPEX) de la France s’est chiffré à 870 millions d’euros, contre 1, 2 milliard en 2011. Le projet de loi de finances pour 2013 prévoyait une dépense de 630 millions (avant l’intervention au Mali).

Décembre 2012 
Les dernières troupes combattantes françaises quittent l’Afghanistan.

11 janvier 2013 
Début de l’opération "Serval" au Mali pour contrer l’avancée des forces djihadistes qui occupent le Nord du pays et assurer la sécurité des quelque 5000 ressortissants français présents dans le pays.

22 avril 2013 
Le Parlement vote la prolongation de l’opération Serval.

5 décembre 2013 
L’armée française lance l’opération Sangaris en République centrafricaine. La France renforce son dispositif militaire dans le pays "afin d’éviter une catastrophe humanitaire".

25 février 2014 
Le Parlement vote la prolongation de l’opération Sangaris.

1er août 2014 
Lancement de l’opération Barkhane, conduite par les armées françaises. Elle se caractérise par une logique de fusion et de partage des moyens qui, jusqu’alors étaient dévolus à des opérations distinctes (l’opération Serval au Mali, déclenchée en 2013 et l’opération Epervier au Tchad, déclenchée en 1986) avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Faso.

Septembre 2014 
Lors de sa 4ème conférence de presse, le 18 septembre, le président de la République annonce l’appui aérien de la France aux autorités irakiennes pour "porter des coups à l’organisation terroriste", Daech. Le 19, premières frappes aériennes françaises en Irak. Le 24, débat sans vote au Parlement sur l’intervention française en Irak.

 

Source : Direction de l’administration l’égale et administrative

https://www.vie-publique.fr/chronologie/chronos-thematiques/du-tchad-au-mali-interventions-armee-francaise-depuis-1981.html

 

Remarque :

11 avril 1991 
Pierre Joxe, ministre de la défense, annonce devant la commission de la défense de l’Assemblée nationale que le coût pour la France de la guerre du Golfe s’élève à 6,5 milliards de francs mais "que le seul montant des contributions internationales dépasse largement les 6 milliards de francs".

 

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10/03/2016 23:22

État du pays

 

La « Gauloisie-fière et libre » n’est plus que 6ème puissance économique mondiale…

 

Dépassée par les britanniques : 2.134 milliards d’euros de PIB… seulement.

Notez que ce chiffre est provisoire, « Lyne-sait » tout (pour Institut national de la statistique et des études économiques) continue à faire ses additions et soustractions.

D’ailleurs, elle diverge d’avec le compteur de « Pôle-en-ploie » quant au nombre de chômeurs…

Elle, elle compte 2.855 millions de chômeurs au sens du BIT, pour une population « laborieuse » de 25,519 millions de personne représentant 23,617 méga-ETP (million d’équivalent temps-plein).

Ce qui est magnifique : Comptez bien, svp. 2.134.000.000.000 € / 23.617.000 personnes et vous avez 90.358 €/an par personne ETP !

Soit, si l’on considère une année de 47 semaines de 35 heures de boulot (hors donc les ponts et autres), ça ferait 54,93 €/heure !

Un record mondial, figurez-vous…

Comme quoi on peut faire dire n’importe quoi aux chiffres !

 

 

 

Ceci dit, tel n’est pas mon propos du moment, car ce dernier chiffre est faux quand on sait (ce sont des statistiques de banquier) que 51 % de la population active gauloise a des revenus inférieurs ou égaux au SMIC/net, et la plupart du temps sont à découvert bancaire.

Et que 25,519 millions rapportés au 66,6 millions de citoyens décomptés au 1er janvier dernier, on est à peine à 38,3 % de bosseurs (fonctionnaires compris) qui supportent tous les autres.

Ça ne fait plus beaucoup de « nantis » : À peine 18 % qui parviennent à faire leurs fins de mois…

Tous ruinés et ils ne se vantent pas : Ils défilaient hier.

 

 

 

En fait, les 2.134 milliards de PIB vont nous servir d’étalon pour mesurer autre chose.

Notre déficit des comptes publics devrait tourner autour de 74,4 milliards en 2015 si la loi de finances est respectée à la lettre : On attendra la loi rectificative de finances fin mars 2016 qui soldera l’année passée pour constater, marri-déçu, qu’il tournera plus vraisemblablement autour de 84,9 Md€, hors les reports. C'est qu'on nous fait croire aussi que l'argent rentre comme jamais avec les contrôles fiscaux : Sont-ils payés pour autant, ou les boîtes déposent-elles leur bilan entre-temps ?

Mais en admettant que ce chiffre soit tenu au centime près, cela en rajoutera autant au niveau d’endettement atteint le 31 décembre 2014 et effectivement notifié aux autorités européennes de l’époque : Soit 2.037,8 Md€ + 74,4 Md€ = 2.112,2 Md€, ou 98,98 % du PIB en 2015…

Encore un effort pour atteindre les 100 % ?

Fastoche : 2.037,8 Md€ + 84,9 Md€ présumés = 2.122,7 Md€, soit 99,47 %, et il en manque à peine…

Un chiffre qu’on vous dissimulera jusqu’à ce que vous soyez abrutis de soleil sur les plages estivales, « pensée unique » et « presse-aux-ordres » obligent.

 

 

 

Au passage vous noterez que ces niveaux d’endettement pouvaient se décomposer de la façon suivante : État, 72,6 % du total ; Odac (organismes divers de l’administration centrale) : 1,1 % ; administrations locales : 8,7 % et administrations de sécurité sociale : 10,0 %, le solde de 7,7 % n’est pas documenté chez « Lyne-Sait » tout de vous !

 

 

 

Oui, mais les dépenses publiques (et assimilées hors les entreprises publiques, pasconsolidées comptées dans les critères de Maastricht), SVP ?

Eh bien c’est un chiffre que vous ne trouverez pas avant quelques mois et en plusieurs morceaux, en principe avant cet été, là encore.

Tout le monde avance des hypothèses, des variations en pourcentage, jamais aucun montant brut : Ils ne savent pas faire et on leur mâche le boulot de la règle de trois, avec ses arrondis flatteurs.

Mais on peut en avoir une idée approximative en le reconstruisant : Avec les 56,5 % du PIB de 2014 qui semble être « consensuel », on arriverait à la bagatelle de 1.205,7 Md€.

 

 

 

D’autres comptent différemment (à partir des budgets votés et d’autres relevés ou publiés) :

État : 397 milliards de dépenses ;

Communes : 132,5 milliards d’euros ;

Départements : 28,7 milliards d’euros ;

Régions : 72,13 milliards ;

Vieillesse-survie : 314,5 milliards d’euros (+ 2,3 %) ;

Maladie : 197 milliards d’euros (+ 2,8 %) ;

Famille-maternité : 53 milliards d’euros (+ 1,3 %) ;

Emploi : 41,9 milliards d’euros (+ 2,4 %) ;

Invalidité : 38,4 milliards d’euros (+ 4 %) ;

Logement : 18 milliards d’euros (+ 2 %) ;

Pauvreté-exclusion sociale : 17,7 milliards d’euros (+ 5,3 %) ;

Accidents du travail : 12,4 milliards d’euros (+ 1,7 %).

Vous faites comme vous le voulez, mais ça fait un total plus précis de 1.323,23 Md€.

Des montants cohérents avec ce qu’on avait pu calculer en 2008 de notre côté.

Soit finalement 62 % du PIB…

 

 

 

Les pourcentages de variation que j’ai pu vous collecter et repris entre parenthèses sont des variations… annuelles !

Le tout pour une croissance du PIB d’à peine plus d’au moins 1 %, dont partie venant de l'inflation des dépenses obligées des ménages…

Une croissance que nous n’avons pas, qui est financée finalement, et selon la comptabilité nationale, par les 74 Md€ officiels de déficit (74/2.134 = 3,46 %… d’où l’effet de levier keynésien … définitivement « négatif » à comparer au 1 % ci-dessus).

Et encore, heureux qu’on se finance en « taux négatif » (de l’ordre de – 0,024 %)

 

 

 

Car vous le savez, la dépense publique, c’est du PIB en barre, comme le reste.

Or, de toute façon, la différence d’avec la première approche, soit 928,3 Md€, c’est la seule « vraie » création de valeur ajoutée des laborieux au labeur dans leurs « boutiques ».

(Je n’aime décidément pas vraiment le mot « boîte » : Ça fait beaucoup trop « cage à esclaves-salariés »)

Et là, ça change tout ! On en revient à 23,89 €/heure de nos ETP, ce qui est nettement plus cohérent avec ce qui avait été mesuré il y a quelques années (où, de mémoire, on comparait les performances allemandes et gauloises s’affichant autour de 27/29 €/heure : Là, on aurait régressé, ce qui correspond bien au « ressenti » général d’environ 10 % sur quelques années du présent quinquennat et aux augmentations d'impôts et taxation).

 

 

 

Avez-vous une idée du Chiffre d’affaires, on ne parle même plus de la valeur ajoutée, généré par les entreprises du Caca40 ?

1.278,973 Md€, mais eux gagnent de l’argent : C’est toute la différence entre une puissance publique aux mains d’énârques et de « politiques » incompétents qui ne comprennent jamais rien hors de leurs « dogmes-partisans » administrés sous intraveineuse et ne vivent que de dénis en dénis inlassablement répétés, coincés du kul dans leur bulle, et des entreprises qui turbinent entre les mains de vrais professionnels, leurs fondateurs et patrons servis par d’autres « corpsards » et de valeureux « prolos ».

Car ce sont eux, pour partie au moins, qui payent tout le reste, par salariés interposés.

Quand ceux-là ne seront plus là, il ne restera que des « petits-patrons » assis dans le TPE/PME de proximité, pour alimenter encore et encore de sang-frais la machine à détruire du pognon.

 

 

 

Conclusion logique : Bien avant que le dernier euro de richesse privée aura été avalé, le système s’effondrera. Que cela vous plaise ou non, c’est une certitude.

Que vous soyez coco, gôchiste, « soce » ou de « droâte », du centre-mou de la « démocratouille », que vous soyez croyants ou athée généreux ou non, génial ou kon, ça ne change strictement rien à la situation.

Le système va mourir sous son propre poids, sa propre complexité et son coût tellement prohibitif que nous n’avons déjà plus les moyens de le réformer utilement.

Comme dit l’autre, la messe est dite.

Ou au casino de son altesse sérénissime : « Les jeux sont faits ; rien ne va plus ! ».

Tautologie qui signifie très justement que les mises sont arrêtées, la roulette touche le plateau, les sorts sont scellés.

 

 

 

J’espère que vous entr’apercevez l’ampleur du problème et si vous pensez que tout va bien se passer, si vous imaginez un seul instant que cela va continuer comme avant, si vous espérez que votre vie ne va pas changer qu’on trouvera bien « une solution », eh bien je ne peux plus rien pour vous : Je ne suis pas psy !

Vous pouvez aussi dire « après moi, le déluge ».

Moi, je peux le dire car je suis définitivement sur le déclin physiologique, trop honteux de laisser une pareille situation à « ma nichée » sans avoir pu rien faire d’autre que de le dire, le répéter, le démontrer, le dénoncer et proposer des solutions.

C’était tellement logique…

 

 

 

Sauf que là, je redoute que ce soit désormais trop tard.

Vous devez comprendre que le déluge ne sera pas après vous !

Nous allons le prendre de plein-fouet (moi, je m’en contre-cogne le coquillard : J’ai mon voilier pour mieux flotter) et ce ne sera pas une partie de plaisir pour la plupart.

Tout ce que je peux faire, ce que nous devons faire, c’est de préparer des solutions qui ne tiennent ni aux « dogmes » qui nous ont conduit là par aveuglement, ni aux « démagogies » des grands « Y’a-ka-faux-kons » qui vous promènent depuis des lustres et qu’il faudrait pendre haut et court.

C’était mon constat d'impuissance…


Parce qu’il y a d’autres publications marrantes de « Lyne-sait » tout dont il faut que je vous cause pour vous réjouir.
Projection en 2060 ! Tout d'abord, la « Gauloisie-métropolitaine » comptera 73,6 millions d'habitants au 1er janvier 2060. L'âge moyen de la population résidante passerait à 45 ans en 2060, contre 41,2 ans en 2016, si les tendances démographiques observées jusqu'ici se maintiennent.

Et on pourrait compter pas moins de 200.000 centenaires en 2060 : Je n’en serai pas, même si mathématiquement ç’aurait pu le faire.

Au cours de l'année 2015, la population a en effet augmenté de 247.000 personnes, soit une hausse de 0,4 %, essentiellement porté par le solde naturel du renouvellement des générations (+ 200.000).

En 2060, les ados du moment auront des parents qui ne sont pas encore nés…

 

 

 

Côté population active, le nombre d'actifs serait de 31,2 millions en 2060. Du fait de la croissance de la population âgée, il n'y aurait plus que 1,5 actif pour 1 inactif de plus de 60 ans en 2060 alors qu'ils sont 2,5 actifs pour 1 inactif de plus de 60 ans en 2016. Il n'y a donc pas de temps à perdre pour allonger l'âge de la retraite !

Ah bon, ça ne vous fait pas rêver d’un âge meilleur ?

Tant pis.

 

 

 

L'Institut Montaigne a d’ailleurs publié une note dans laquelle il préconise d'allonger non seulement la durée de cotisation mais aussi l'âge de départ à la retraite. La viabilité financière du système en dépendrait. « En portant l'âge de la retraite à 63 ans et la durée de cotisation à 43 ans au cours des dix prochaines années, la situation financière des différents régimes sera rééquilibrée à l'horizon 2025 », assure-t-il.

Notez que pour le Conseil d'orientation des retraites (COR), indique que si on continue à ce rythme, la dette cumulée des seuls régimes-retraites pourrait représenter 25 % du PIB dès 2040. « En 2015, les dépenses de retraite représentent à elles seules 13,6 % du PIB (…), soit bien plus que la moyenne de l'Union Européenne qui se situe autour de 10 % », déjà bien plus élevée que la moyenne de l'OCDE qui se situe autour de 8 %.

Pour ce think-tank, il convient d'augmenter l'âge de la retraite. L'effort est aussi demandé à ceux qui ont commencé à acquérir des droits tôt sans pénaliser les jeunes ayant fait des études longues.

Comme quoi, on vous prépare déjà à la prochaine réforme, là.

 

 

 

Également dans le collimateur – il y a d’autres thèmes que je vous passe – la prise en compte de la pénibilité, qui peut permettre un départ anticipé à la retraite : « Un piège politique » auquel « il faudrait avoir le courage de renoncer purement et simplement », au profit du développement de la prévention.

Je demande à voir, car il se trouve que justement, la loi « Elle-Konnerie » saluée par tous va tailler dans la médecine du travail : On ne sera plus obligé de rencontrer un médecin du travail tous les deux ans pour garder un « certificat d’aptitude »…

Une infirmière fera le boulot…

Tant pis pour la prévention, me direz-vous ou autant se tirer une balle dans le pied en cas de « burn-out » !

 

 

 

Notez que par ailleurs, la science avance aussi et nous propose des solutions de sauvetage de vos régimes de retraite : On nous a dégoté une arme redoutable ! L’impact du changement climatique sur la production agricole se traduirait probablement par une diminution moyenne de 4 % de la consommation de fruits et légumes.

Une modification qui, même minime, entraînerait une surmortalité, selon les chercheurs.

C’est « The Lancet », qui publie cette étude qui est parvenue à estimer le nombre de décès qui pourrait en résulter en 2050 dans 155 pays. Selon elle, en 2050, 500.000 morts/an supplémentaires seraient imputables aux conséquences du réchauffement climatique.

Ça se traduit en effet par des phénomènes météorologiques extrêmes comme des pluies torrentielles ou des sécheresses, aux impacts dévastateurs sur les productions agricoles.

Si aucune mesure n'est prise pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, le changement climatique pourrait réduire d'« environ un tiers » l'amélioration prévue de la quantité de nourriture disponible d'ici à 2050, indiquent les chercheurs.

 

Soit, au niveau individuel, une diminution moyenne de 3,2 % de la quantité de nourriture disponible, de 4 % de la consommation de fruits et légumes et de 0,7 % de celle de viande rouge par rapport à 2010.

« Ces changements pourraient être responsables d'environ 529.000 morts supplémentaires en 2050 », estiment-ils : Ce n’est pas grand-chose, mais ça peut aider à conforter les « grands-équilibres » des régimes sociaux, en pense-je cyniquement.

Après tout, on n’arrête pas le progrès, n’est-ce pas.

 

Par malchance, les pays les plus touchés seraient ceux aux revenus faibles et moyens, essentiellement dans la région du Pacifique ouest (264.000 morts) et d'Asie du Sud-Est (164.000). Près des trois quarts des décès surviendraient en Chine (248.000) et en Inde (136.000).

Je ne sais pas compter pour avoir été un élève assidu et exclusif de l’ékole-pue-blique, mais à mon sens, ça fait plus que 529.000 décès.

 

« La consommation réduite de fruits et légumes pourrait faire deux fois plus de morts que la sous-alimentation », estiment les chercheurs. Et là, les impacts les plus importants de la baisse de consommation de fruits et légumes « se feront probablement sentir dans les pays à haut revenu ». Conclusion : Limiter les émissions de gaz à effet de serre pourrait diminuer le nombre de morts de 29 % à 71 % selon les scénarios.

Et inversement… Magnifique, non ?

 

Rassurés ?

Moi, pour l’heure j’en rigole, mollement à cause de ma côte manquante, d’autant que c’est demain les histoires d’en rire : On va y tirer le portrait de nos « femmes ».

Un régal pas méchant.

 

Et je vous laisse avec cet état des lieux pour passer une douce journée et une nuit pas du tout perturbée.

Simplement déçu de devoir être doublé par les 65,1 millions de britanniques sur la 5èmemarche du podium des « grandes puissances » : Ces kons-là, ils sont moins nombreux, sont gouvernés par un « anti-soces » réac’, comptent encore en Livre et roule à l’envers sur leur chaussée, et ils ont le culot de passer devant leur voisin qui se comptent à plus de 66,6 millions !

Décidément la honte au « Capitaine-de-pédalo-à-la-fraise-des-bois »…

 

https://flibustier20260.blogspot.fr/2016/03/etat-du-pays.html

 

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