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19/02/2016 18:39

Secrétariat d’État à « l’Égalité réelle » !

 

C’est quoi ça ? Y’a-t-il des égalités « irréelles » dans ce pays qui est le mien et que j’aime tant ? D’ailleurs, elle ne sait pas elle-même : « Je vais d'abord faire une réunion pour délimiter les choses, délimiter le champ », explique-t-elle depuis Fort-de-France.

Et puis voir dans quels locaux elle va loger et, accessoirement si la cantine est bonne…

« C'est une finalité de notre action politique » poursuivait-elle. « Faire en sorte qu'on puisse avoir l'égalité quelle que soit notre origine sociale, notre race, notre couleur, notre religion. »

Erreur : Le vocable de « race » a été banni à la fois de nos dictionnaires et bientôt de notre Constitution.

De quelle « race » parle-t-elle donc, alors ?

De quelle « couleur », aussi…

Celle de son épiderme « hâlé » ou de ses chaussettes ?

 

En tout cas, on peut en conclure qu’il ne s’agit donc pas d’une égalité mathématique, ni même intellectuelle.

Ni encore entre « le beau et le moche », le « riche ou le pôvre », le « grand et le petit », « Laurel et Hardy »…

Pas plus de sexe d’ailleurs : Il était temps d’en avoir au moins une qui n’est pas obsédée par « la chose »…

 

« C'est la réalité des droits. Faire en sorte que les droits qui existent dans la réalité de la vie, ces droits ne sont pas vrais pour tout le monde. C'est un problème dans la République ».

C’est vrai que toutes ne portent pas la même robe ni les mêmes escarpins, que certains ont des talonnettes alors que d’autres des perruques ou des lunettes.

Quant aux habitations élevées, elles sont appelées à disparaître pour revenir toutes au rez-de-chaussée, naturellement…

Vous vous rendez compte, si ça avait été seulement sexuel, on aurait raccourci aux 13,12 centimètres de moyenne en érection tout ce qui dépassait, alors que ces dames en demandent pour 16 cm de longueur et 12,7 cm de circonférence dans le même état !

C’est dire si elles auraient dû devenir « malheureuses » tous les soirs (et même la nuit et la journée en continue).

 

Ce qui est assez drôle, c’est que « Lolo-Roubignole », promue ministre de la Famille, de l’Enfance et des Droits des femmes, a elle aussi séché dans un premier temps : « Écoutez, je… Je crois que… Je me suis posée la même question que vous », aurait-elle répondu sur BFMTV, avant d'affirmer que seule « une égalité formelle » existe en « Gauloisie-de-la-fraternité » : « On est tous égaux dans la loi (…) et on a un pays rongé par les inégalités et les discriminations. »

Ah bé si, c’est aussi une affaire de sexe, finalement.

Et pas celui des anges, mais bien celui d’êtres de chair et de sang dans leur vécu quotidien.

 

Pourquoi j’insiste tant ?

Mais parce que le premier « théoricien » de « l'égalité réelle » au PS n’est autre que « Déesse-khâ » passé expert-confirmé du sexe, non pas des anges, mais des femmes, depuis belle lurette : 2004 pour être précis (vous ne pouviez pas savoir si vous n’étiez pas né).

Il avait rédigé une note sur le sujet pour la Fondation Jean Jaurès, dans laquelle il faisait la promotion de « l'égalité réelle des chances », à différencier de « l'égalité formelle ».

Je cite : « Le sens historique du socialisme a toujours été d’aller au-delà de cette première égalité. Parce qu’elle suppose, à tort, que les individus sont égaux et, qu’en offrant à tous les mêmes droits, tout sera résolu, cette égalité formelle ne s’attaque pas aux sources mêmes de l’exploitation et de la reproduction des privilèges. La République a proclamé l’égalité. Il restait, et il reste encore, à la réaliser. »

On ne dira jamais assez ce qu’est le privilège de réveiller le « chimpanzé-en-rut » en vue de se faire culbuter sans rémission ni relâche…

Lui, il insistait déjà sur la nécessité d’« intégrer les exclus qui vivent aux marges de notre société », « remettre en route la promotion sociale de ces classes moyennes et populaires qui se sentent oubliées par les pouvoirs publics » tout en menant « une politique économique qui permette à la France de retrouver le chemin de la croissance ».

Le problème, c’est que depuis 12 ans, les « classes moyennes » sont poussées à la ruine ou à l’exil et que la croissance est largement négative quand on extourne les déficits de caisse de la phinance publique.

(J’ôte le « f » de finance en compensation de celui de « nénu-far » qui a perdu le sien… Mais garde le « chapeau-chinois » du verbe ôter, parce que sans ça, on confondrait « hôte » avec haute… ce qui n’est pas du tout pareil : Passons !).

 

Les archives du « Parti-soce » complètent utilement le concept puisqu’en 2010, comme ils s’emmerdaient ferme dans l’opposition, ils avaient organisé une « convention » sur le sujet, dont un compte-rendu est encore accessible en ligne.

« Que l’on soit femme ou homme, noir ou blanc, en situation de handicap ou non, les droits réels auxquels on peut prétendre au quotidien ne sont pas les mêmes », explique le texte. « Ces discriminations, qu’elles soient légales ou illégales, minent notre République. (…) Pour que l’égalité des citoyens ait un sens, elle ne peut rester formelle : Chacun doit pouvoir jouir des mêmes droits. »

Et question « jouissance », « Déesse-khâ » en connaît un rayon !

 

« L’égalité réelle passe par la lutte acharnée de la puissance publique contre toute forme de relégation, d’enfermement, d’infériorité en fonction du genre, de la couleur de peau, de l'origine sociale, qu’on soit en situation de handicap ou non ou encore de l'orientation sexuelle. »

Quand je vous dis que c’est « sexuel », cette affaire-là, même que si ce n’est « pas queue », parce qu’ils y sont tous allés de leur « laïus » personnel sur le sujet, même les futurs « rayés des cadres », sous la présidence de « Deux-noix-Âme-mont ».

 

Pour parvenir à cette « égalité réelle », le P.Soce proposait alors plusieurs solutions, parmi lesquelles donner le droit de vote et d'éligibilité aux étrangers lors des élections locales, supprimer les discriminations envers les gens du voyage, « faire reculer les préjugés » ou encore concentrer davantage de moyens pour les services publics « là où les besoins sont prioritaires ».

De belles « avancées » dont on aura pu découvrir ce qu’il en reste après 4 années d’exercice du pouvoir : Des cendres et une secrétaire d’État.

Ils sont fabuleux de trisomie ces gars-là… 

 

Tel qu’un peu plus tard Matignon a fini par (un peu) préciser le périmètre de ce nouveau secrétaire d'État à l'AFP. Elle « aidera le Premier ministre à mettre en œuvre les mesures d'égalité réelle, de décloisonnement et d'ouverture de la société annoncées par les comités interministériels à l'égalité et à la citoyenneté (Ciec), et le comité interministériel aux ruralité ».

Donc, vous voyez, même les « non-urbains » sont kon-cernés…

 

Mais tout cela ne répond pas à ma première question : Existerait-il une égalité « irréelle » et une autre qui le serait moins, ou ne le serait pas du tout ?

Moi je veux savoir pour ne pas mourir idiot (une échéance qui d’ailleurs se rapproche tous les jours plus rapidement en ce qui me concerne, pour être devenue « réelle » et pas seulement « hypothétiquement lointaine », presque « irréelle » comme jusqu’alors…)

 

En fait, le concept d’« égalité réelle » se réfère à la loi du 4 août 2014 pour « l’égalité réelle entre les femmes et les hommes ».

(Quand je vous dis que c’est « sexuel »…)

Cela dit, sachant qu’il existe également au sein de ce gouvernement une ministre de la Famille, de l’Enfance et des Droits des femmes, on peut supposer que « l’égalité réelle » dont la nouvelle va s’occuper sera étendue à d’autres domaines que l’égalité femmes-hommes.

J’hésite…

Car un an après sa promulgation, la quasi-totalité des textes d'application de cette loi « majeure » pour l'égalité entre les femmes et les hommes a été publiée.

Encore dans la semaine récente, trois ordonnances et un décret relatifs à l’égal accès des femmes et des hommes au sein des autorités administratives indépendantes et des autorités publiques indépendantes, des ordres professionnels, des conseils d’administration des mutuelles et des instances de gouvernance des caisses nationales de sécurité sociale ont été publiés.

 

Les mesures phares de la loi du 4 août 2014 et ses 77 articles visent à inciter les pères à prendre un congé parental, à conditionner l'accès aux marchés publics au respect par les entreprises de l'égalité professionnelle, à protéger les mères isolées des impayés de pension alimentaire, ou encore à étendre à tous les champs de responsabilité le principe de parité.

Elle permet aussi de mieux lutter contre les violences faites aux femmes, grâce au renforcement de l’ordonnance de protection et des infractions relatives au harcèlement.

Mais le tout s’est récemment arrêté devant les portes du métro-parigot…

Elle prévoit de donner la priorité à l’éviction du conjoint violent du domicile ;

Le recul des stéréotypes sexistes, les pouvoirs de contrôle du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) et les obligations des chaînes ayant été renforcés, et les concours de « mini-miss » devenus réglementés ;

La généralisation de la parité, avec la traduction, dans tous les secteurs de la vie sociale, du principe d’égal accès des femmes et des hommes aux responsabilités (fédérations sportives, mutuelles, ordres professionnels, commissions consultatives placés auprès du gouvernement, etc.).

Et même la féminisation des mots comme « Chef » qui cheffe puisque ça sert à « cheffer » en aurait dit « Le Chi », Mairesse qui disparaît non pas au profit de maîtresse mais de « la Maire », pompier qui devient pompière et non pas pompeuse, malgré les Shadocks qui persistent à pomper, etc.

Et la vaisselle reste le fait de la machine à la laver, un peu comme le linge sale…

Tout va bien.

 

Là encore, je n’invente rien : « Si le chantier est immense, la volonté du gouvernement l’est tout autant. C’est un mouvement puissant et déterminé, qui ne s’arrêtera pas. En renforçant les droits des femmes, c’est toute la société qui progresse », a ajouté la secrétaire d’État chargée des Droits des femmes.

Et il n’y a qu’à lire les propositions d’un des comités Théodule né avant la loi sur le sujet :

« 1 – Éliminer toutes expressions sexistes ;

2 – Accorder les noms de métiers, titres, grades et fonctions ; 

3 – User du féminin et du masculin dans les messages adressés à tous et toutes ;

4 – Utiliser l’ordre alphabétique lors d’une énumération ;

5 – Présenter intégralement l’identité des femmes et des hommes ;

6 – Ne pas réserver aux femmes les questions sur la vie personnelle ;

7 – Parler « des femmes » plutôt que de « la femme », de la « journée internationale des droits des femmes » plutôt que de la « journée de la femme » et des « droits humains » plutôt que des « droits de l’homme » ;

8 – Diversifier les représentations des femmes et des hommes ;

9 – Veiller à équilibrer le nombre de femmes et d’hommes - Sur les images et dans les vidéos - Sujets d’une communication - À la tribune d’événements, ainsi que dans le temps de parole - Parmi les noms de rues, des bâtiments des équipements, des salles ;

10 – Former les professionnel.le.s et diffuser le guide… »

 

Finalement, de ce qu’il faut en comprendre, le concept d'égalité « réelle » s'opposerait à celui d'égalité « formelle », de principe, inscrit dans la loi sans s'appliquer réellement aux citoyens et non pas « d’irréelle » ; ou « imaginaire ».

 

Je vous le dis : On va droit vers l’uniforme-mao et tous en auto-lib’ si ça continue comme ça.

Dommage, moi j’aimais bien le formalisme : C’est au moins un point de droit devenu incontournable.

Et on a l’impression que ce nouveau concept se rapprocherait de la notion « d'équité », qui consiste à mener des actions en vertu du « sentiment naturel » de ce qui est juste et non sur le seul droit en vigueur. Condorcet utilisait cette notion XVIIIème siècle pour défendre l'instruction publique (l'école) comme outil pour atteindre « l'égalité réelle » alors que la loi ne fait que proclamer l'égalité des droits.

Là, c’est kon : L’équité c’est traiter différemment des choses dissemblables.

Un peu contraire, et pas qu’un peu, avec le concept d’égalité…

Passons. 

 

Notons que « l'égalité réelle » est aussi devenue une revendication des ultra-marins et notre « capitaine-de-pédalo-à-la-fraise-des-bois » avait annoncé « un grand plan pour l'égalité réelle avec les Outre-mer » en septembre 2015, lors de sa conférence de presse à l'Élysée.

Des travaux qui devraient s'étendre « sur une période de dix à quinze ans », avait-il alors estimé, l’optimiste béat. Une orientation que la nomination d'une élue réunionnaise à la tête du secrétariat d'État semblait confirmer…

Et la bizute d'affirmer que ses compétences iront « au-delà de l'Outre-mer de la Réunion ».

C’est donc une question l’altérité sexuelle, alors, m’interroge encore et toujours ?

 

Source : https://flibustier20260.blogspot.fr/2016/02/le-cdd-derik-barre-droite.html

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18/02/2016 10:56

Présidentielle 2017

 

Dans un peu plus de 14 mois… 

 

Mon « Boss-à-moi », il fait partie des quelques 6.800 électeurs privilégiés monégasques convoqués aux urnes tous les 5 ans : La prochaine fois, ce sera en 2018.

Mais il surveille comme le lait sur le feu les élections gauloises, le voisin omniprésent, et un peu moins l’Italie où il compte grand-nombre de ses clients.

 

Récemment, il est allé faire un tour à Las-Vegas en repérage du « monde d’après », pour en revenir effaré : Les technologies du futur (pas toutes mais presque) seront au service de l’homme, mais en lui retirant son travail.

Ce ne sont pas quelques millions de chômeurs en plus qu’il faudra compter, mais à terme la quasi-totalité des prolos occidentaux et plus encore ailleurs dans le monde, jusqu’à bouffer la laine sur le dos des indiens et africains réunis !

Les robots auront remplacé la plupart de nos migrants, jusque dans les tâches les plus nobles, et hors quelques-unes parmi les plus éreintantes voire dégradantes.
On parle de 50 % d'emplois disparus dans le monde, alors même que d'autres estiment que 65 % des métiers du futur n'existent pas aujourd'hui : C'est dire s'il n'en restera pas beaucoup de traditionnels.

Même les gosses chinois ne feront pas le poids face à la déferlante qui s’annonce : Un robot coûte de moins en moins cher, ne fatigue pas, ne fait jamais grève, est interdit d'accès aux Prudhommes, travaille 7 jours sur 7, 24 heures d’affilée sans protester, n’a besoin que d’un peu d’énergie (qui va devenir quasi-gratuite : On a vu ça hier (cf.https://flibustier20260.blogspot.fr/2016/02/le-cat-et-les-petrodollars.html) et de matière première ou de produits semi-finis, va beaucoup plus vite que n’importe quel humain et ne se trompe jamais…

D’autant qu’il sera « toujours prêt » et qu’il devient « adaptable » au « fait sur mesure » !

Même dans les activités financières, il gagne déjà plus que n’importe quel trader, fût-il génial…

D’autant qu’il va être désormais capable d’apprendre tout seul, de par lui-même…

Inquiet, mon boss.

 

De retour de Davos, où on devait justement parler de « 4ème révolution industrielle », il paraît qu’il n’en a été que très peu question.

En revanche, alors que d’autres se faisaient flagorner à tout rompre – fini le « frensh-bashing » – il n’aurait été question que de « bulles », chacun y allant de la sienne : Bulle de la dette, privée-publique, de l’immobilier (200 milliards rien qu’en « Gauloisie du logement »), du pétrole, de la Chine, de la Russie, du Moyen-Orient, de tout ça-tout ça !

Mais je crois que ce qui l’a le plus démoralisé, c’est de se rendre compte que demain, il n’y aura plus un kopek en circulation.

Nos « sachants », au prétexte des impératifs de sécurité, mais aussi pour des motifs cachés de lutte contre la fraude fiscale, vont assécher les modes de paiement en billets et piécettes.

Déjà la BCE envisage de ne plus imprimer de « Ben-Laden » et de les retirer (les coupures de 500 € qu'on ne voit jamais, hors en Italie, mais dont on sait qu'elles existent), les Allemands n’émettent plus de pièces de 1, 2 et 5 centimes et adoptent la limite de 5.000 euros (là où en « Gauloisie-suspicieuse » on en est à 1.000 euros) comme plafond pour les paiements en espèces !

Une copie conforme du dispositif gaulois qui me faisait bien marrer.

 

Je me souviens que dans une de mes jeunes-années, quand j’étais « plus-jeune-DAF » d’une société cotée, j’avais eu ce problème à régler : Le fisc voulait nous coller une amende pour chaque livraison de marchandises d’une de nos filiales où on obligeait le client à payer en cash : C’était (et ça reste) déjà dans la loi.

Parce qu’il nous avait déjà laissé des chèques en bois, tout simplement. Et moi d’expliquer au chef de la brigade qu’on ne pouvait pas refuser de livrer, car nous avions déjà été condamnés par les tribunaux – lourdement d’ailleurs – pour « refus de vente ». Ce qui est interdit par la même loi.

Le chauffeur livreur devait recevoir soit des espèces, soit des chèques de banques certifiés…

On préférait les chèques de banque, mais c’était d’un compliqué pas possible quand la commande dépassait son montant ou inversement qu’elle était partiellement renvoyée : C’est que les espèces, ça se perd, ça se vole et ça obligeait nos livreurs à faire un détour par la seule agence bancaire (qui nous taxait) installée devant une gendarmerie et équipée d’un coffre sécurisé et automatique…

Bé oui, à « la boutique », on avait quand même essuyé un hold-up et trois cambriolages nocturnes et la poste locale – solution de remplacement dans l’urgence – trois hold-up : « Tout le monde en a marre des espèces », avais-je plaidé en toute bonne-foi !

« Les espèces, c’est la plaie » : Un discours rodé qui avait finalement porté ses fruits.

Et comme les factures litigieuses de cette filiale étaient marquées « Comptant-espèce », c’était assez facile d’en faire le tri pour mieux nous pénaliser : Autant changer de métier !

 

Eh bien on y arrive, tout doucement et c’est déjà la dématérialisation des paiements, jusqu’au « sans contact », qui permet de tout « tracer ».

Et lui de baliser : « Tous les comptes de nos clients sont ou viennent de leur comptes-bancaires. Les banques, italiennes aujourd’hui, chypriotes et grecques hier, portugaises demain, espagnoles et françaises après-demain, sont en faillite virtuelle. Le dispositif du « bail-in » est désormais en place partout. Au prochain incident, leurs avoirs seront confisqués. On fait quoi, nous, si en plus ils ne peuvent plus faire de paiement en liquide ? »

« Ils viennent à Monaco faire le plein ? » fis-je benoîtement.

Bref, un big-hold-up se prépare, et il est légal, celui-là…

D’autant que ce qu’il voulait dire, c’est quel support relativement liquide et disponible soit assez sûr pour qu’on leur propose une alternative crédible pour gérer leurs excédents monétaires du moment ?

Y’en a pas, sauf à faire de gigantesques supports à capital-variable sur des actifs réels et diversifiés.

Genre bois-et-forêts, vignes, pâtés d’immeubles d’activité, de loisir ou d’habitation, centres-commerciaux, usines, œuvres d’art, films en production, quirats, installations portuaires, autoroutes, aéroports, récoltes sur pied, terres agricoles (les gens boufferont toujours), droit d’exploitation de sous-sols, au moins pour la part la moins liquide, or, métal précieux pour l’autre partie cessible sur les marchés, en bannissant tout ce qui est titre de créances, actions et autres ?

Parce que même placer de l’argent en obligation, avec les taux négatifs, ce n’est pas très vendeur, dois-je reconnaître : La totalité de la dette publique gauloise à moins de 6 ans est déjà à taux négatif !…

Pareil chez les Suisses (c’était un des objets de mon passage à Basel de la semaine dernière chez mon « alter-ego » helvète qui ratisse aussi en Bavière et en Autriche.)

Un FCPI européen multi-support, alors ? Et des paiements par dation de parts, du troc de titres, finalement ?

Pas chaud, mon boss, parce que c’est compliqué.

Ce que je veux bien admettre, mais si on ne le fait pas, d’autres auront pris de l’avance…

 

Et puis notre conversation a dérivé sur les interrogations quant aux échéances électorales en « Gauloisie-prochaine », à savoir la présidentielle d’avril/mai 2017.

Parier sur quelle ligne pour affronter les défis déjà identifiés ci-dessus (dont l'hyper-chômage de masse à venir) ?

 

Là, je me suis foutu de sa gueule pour pas cher !

D’une part, il y a le scénario où « Marinella-tchi-tchi » passe dès le premier tour.

Et il prendra de la vigueur après les différentes primaires qui se préparent pour la fin novembre de cette année.

Là, on commencera à voir si en fait les parlementaires se préparent ou non à faire « front-commun » dans une vaste « union RCPS » (Républicains-démocrates-Centres-P.Soce) en s’arrangeant pour une alternance plus ou moins prononcée comme en Suède ou un partage du pouvoir, à Matignon et faire contrepoids à l’Élysée.

Lui n’y croit pas : C’est son droit et ça ne change rien (nous allons y revenir). 

 

Car, d’autre part, dans tous les cas suggérés depuis trois ans par les sondages, et validés par toutes les élections partielles ou locales, il est entendu qu’elle sera présente au second tour, et que le gagnant final sera celui qui aura le privilège de s’opposer à elle.

Reste à anticiper de qui il s’agira, et les avis divergent : Le candidat des Républicains-démocrates issu de la primaire ? « François III » malgré tout ?

Un autre socialiste substitué à lui par un P.Soce qui ne veut pas mourir ?

Un centriste miraculeusement porté par le rejet des deux autres ?
Pour ma part, je reste persuadé que ce sera « Jupette », parce qu'il vient d'être adoubé de la sorte par un sondage qui le désigne à 42 %, loin devant tous les autres candidats potentiels et les gaulois ne se sont encore jamais trompés. Lui préfèrerait sans y croire un centriste de droâte.

Aucune importance, parce que le cas de figure retombe sur la suite en juin.

 

Pourquoi ? Parce que pour la première fois l’élu ne le sera vraiment que par défaut.

C’était déjà un peu le cas de « François III » miraculeusement mis en selle par les ennuis de « Déesse-khâ » surfant ensuite sur la vague du profond rejet de « Bling-bling ».

D’où sa rapide perte de popularité, faute d’une adhésion réelle à son programme et à sa personne.

Mais là ce sera beaucoup plus net, et plus immédiat encore !

« D’autant, rappelez-vous 2002, « Le Chi » était en tête à l’issue du premier tour, ce qui lui conférait un « noyau de légitimité » que n’aura pas un candidat arrivé en second en 2017, surtout si c’est de loin.
Il n’avait pas besoin des voix de gauche pour l’emporter : Leur abstention aurait suffi. Le résultat final, enfin, fut assez écrasant pour rendre cette légitimité peu discutable. D’où un quinquennat, disons « paisible » voire « immobile ». » 

 

En 2017, ce sera très différent : Si l’adversaire de « Marinella-tchi-tchi » est le candidat de droite classique, il ne pourra gagner qu’avec une mobilisation importante des électeurs de gauche.

Il en sera de même si c’est le candidat de gauche qui est au second tour.

Et ce sera beaucoup plus serré qu’en 2002.

En bref, quel qu’il soit, le gagnant sera pour moitié élu, et de justesse, par les électeurs de son adversaire historique.

 

Et être l’élu de ses adversaires habituels n’est pas de nature à diriger vers une ligne politique claire et une action déterminée : « Le résultat imparable sera l’inaction ! »

Analyse « à chaud », improvisée, qui a laissé coi mes « petits-collègues » médusés.

Les seules mesures prises seront de détail ou purement « cosmétiques », du saupoudrage, aucune réforme de structure.

Il sera aussi l’objet d’une chute de popularité rapide, à côté de laquelle celle de « François III » apparaîtra comme un « atterrissage en douceur ». Car dès le lendemain de l’élection, tous ceux qui n’auront voté pour lui que pour éviter quelqu’un d’autre ne se souviendront plus que d’une chose : « Ce n’est pas mon candidat. »

Je sais, j’ai fait pareil en 2012 en votant aux deux tours pour « Che-minable »…

 

Quand on n’a jamais soutenu quelqu’un, qu’on a souhaité sa défaite, milité contre lui pendant des années, « on ne devient pas son partisan, ni même un observateur neutre, sous prétexte qu’on a dû lui faire la courte échelle à contrecœur. »

C’est même plus frustrant qu’autre chose, et la frustration n’engendre pas l’indulgence.

« Non, le président élu, loin d’avoir les cent jours d’état de grâce n’en aura pas vingt, ni dix, mais rien, pas un seul ! »

D’autant plus si l’élection législative qui suit ne lui envoie pas, comme c’est l’habitude, une majorité présidentielle nette à l’Assemblée Nationale.

 

« Avec une majorité parlementaire fragile voire inexistante, le nouveau président ne pourra faire aucune véritable réforme ». Face aux revendications catégorielles, il temporisera, et « temporiser » c’est toujours lâcher du lest !

Or, sans réformes, c’est la faillite assurée.

C’est vous dire si j’ai plongé le moral de mon « boss-à-moi » dans ses chaussettes.

Je vais vous dire : Je revenais de Paris en passant par Bâle, j’avais RDV à Milan et je voulais rentrer pour assister à la soirée Gala du carnaval de Venise.

Eh bien, il m’a accompagné pour qu’on poursuive cette analyse en bagnole et que je le remette à l’avion du soir sur Nice pour qu’il puisse reprendre le chemin du Rocher avant nocturne (et je ne me voyais pas le ramener à travers cette autoroute côtière infernale qui me sort par les yeux autour de Gênes).

 

« De tout façon, le prochain président, il va claquer plein de pognon. C’est comme ça qu’on achète sa survie politique », qu’on le tire de l’impôt (nous y sommes) ou, quand on ne peut plus, de la dette.

« Celle-ci ne pourra que s’envoler, quoi qu’en disent aujourd’hui ceux qui se présenteront à nos suffrages » !

Voudraient-ils sincèrement la réduire qu’ils ne le pourront pas, car cela implique des mesures impopulaires, réduisant notamment les dépenses et les ambitions de l’État-re-distributeur, mesures qui nécessitent des circonstances politiquement favorables.

« Or, celles-ci seront les plus défavorables qu’on puisse imaginer » : Un gouvernement fondé sur le rejet, minoritaire dans l’opinion dès le soir du scrutin, avec en face de lui, outre ses électeurs d’un seul jour, le bloc hostile des électeurs de la « perdante », doublement frustrés par la faible représentation parlementaire que leur donne le système électoral en vigueur, c’est ingérable !

 

Recul devant la réforme, absence de cap, des impôts qui rentrent mal de par leur excès même, instabilité politique, les particularismes confortés, des cadeaux à crédit, de la dette indéfiniment reportée… « Le résultat final de tout cela est connu : Un désastre à la grecque, en beaucoup plus dur, et cette fois sans solution européenne. »

N’oublions pas en effet que la dette gauloise est déjà sept fois plus importante que la dette grecque en valeur absolue…

Et l’Europe n’a tout simplement pas les moyens d’un tel renflouement, sauf à lancer la planche à billets à un rythme au moins sept fois supérieur, « ce qui ne relèverait plus du quantitative easing mais du risque d’une hyperinflation digne de la République de Weimar que l’Allemagne ne voudra pas ».

D’où l’explosion d’une nouvelle bulle, ou carrément d’un « Francexit ».

« Après celui des anglais, ça va faire tache ! D’ailleurs, ils pourraient même rejoindre « Mère-Qu’elle » dans ses outrances si finalement ils ne sortent pas, alors même qu’ils ne sont pas dans l’Euro.

Bien sûr, d’un autre côté, ça soulagerait toutes les entreprises européennes qui pourraient à nouveau exporter. Mais ce n’est pas là-dessus qu’il faut compter non plus : Les japonais, chinois, britanniques et américains réagiraient. »

 

« Et puis comptez bien, même si « Marinella-tchi-tchi » passe au premier ou au second tour, ça ne change pas grand-chose : Passons sur les émeutes qu’on nous annonce, elles ne changeront pas le résultat. »

(J’y reviens…)

Il reste difficile d’imaginer l’envoi à l’Assemblée Nationale d’une majorité de députés frontistes, ce parti ne disposant pas aujourd’hui d’une base suffisante dans le cadre de ce scrutin.

« Le plus probable, et de très loin, c’est l’absence de majorité.

Dès lors, une alliance « RCPS » à l’assemblée pourrait certes ressembler à une majorité parlementaire, mais dans quel tumulte, et au prix de quels compromis ? »

Et combien de temps gouvernerait-elle avec une Présidente récemment élue, pouvant user de son droit de dissolution ou des pouvoirs de l’article 16, voire seulement ceux de « l’état d’urgence » qu’on veut constitutionnaliser ? 

 

On voit qu’on est en fait ramené au même problème : Pas de ligne politique, grande instabilité, au mieux des majorités de circonstance, qui sont toujours des consensus a minima, voire des cartels de blocage, bref, une inaction au moins aussi forte (si on peut dire) que dans la première hypothèse : Et la farce portera sans doute le nom d’ « union nationale » que certains appellent déjà de leurs vœux : « J’en connais au moins un !

Mais quant aux résultats, ils ne seront ni unificateurs, ni nationaux, seulement nuls, comme tout ce qui résulte d’alliances purement tactiques ».

 

« Alors, c’est l’immobilisme qui est en marche ? Et rien ne pourra l’arrêter ! ».

L’esprit de synthèse de « mon boss-à-moi » pour un superbe oxymore, tout de même !

« En tout cas, aucun problème ne sera réglé, ni même seulement abordé pendant les premières années du quinquennat qui s’ouvre en 2017, globalement à cause du couple infernal « Bling-bling »/« François III » qui veulent chacun remettre le couvert. Et dans l’état où se trouve déjà la société gauloise, émiettée, endettée jusqu’au cou, alourdie de parasites clientélistes, ligotée dans un écheveau de corruptions, où toute légitimité est en crise, l’immobilisme conduira inéluctablement à la faillite. Il faudra attendre la catastrophe pour savoir ce qui peut en sortir et comment ».

L’agonie peut être longue, mais plus elle durera, plus la sortie de crise sera brutale !

 

C’est vous dire si « mon boss-à-moi » m’a regardé bizarre par la suite : Je ne m’en fais pas, il s’en remettra et moi je me prépare à changer de métier sous sa houlette.

Sa « boutique » en a vu d’autres depuis qu’elle existe !

 

Source : https://flibustier20260.blogspot.fr/2016/02/presidentielle-2017.html

 

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