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10/02/2016 14:45

Quelques réflexions sur la notion de salariat

 

Vous l’aviez remarqué…

 

La notion est au cœur des débats nouveaux sur le sujet : Entre réforme et rapports désormais nombreux sur droit du travail, statistiques du chômage et progrès technologiques, le contrat de travail est devenu un point central des politiques gouvernementales et proto-gouvernementales.

Personnellement, j’en suis convaincu depuis des années, et c’est devenu criant notamment depuis les 35 heures et leur RTT : On fossilise, dans un carcan toujours plus serré, voire angoissant, de normes juridiques complexes, la « liberté du travail ».

 

Le mouvement induit justement l’angoisse de l’entrepreneur qui a parfois besoin de se faire seconder et ne trouve pas de solution dans d’autres formes de « délégation » externe à son activité hors d’un lien de subordination, qu’il souhaite parfois souple et adaptatif, voire réactif, alors que la loi l’en empêche.

Mais c’est parfois tout autant vrai d’un salarié qui aimerait avoir « plusieurs cordes » à son arc de compétences, s’estimant sous-employé ici où là, ou seulement pour pouvoir se former à « mieux », voire avoir des activités bénévoles, là où il en est empêché soit par le carcan du temps de travail (minimum 26 heures/semaine ; maximum 48 heures) dans le cadre étroit des 35 heures, pour cause d’interdiction de cumul de plusieurs contrats de travail en dehors des limites légales, même quand c’est matériellement possible, soit par simple « devoir de réserve, de loyauté et de non-concurrence ».

 

Et puis l’employeur comme le salarié supportent des coûts invasifs et cachés, de cotisations et d’impôts, parfois dénommés « passif social », pour n’être, ceux-là, que virtuels le temps du contrat, mais assassins à la sortie du lien contractuel.

Qu’on voudrait détruire le contrat de travail, on ne s’y prendrait pas autrement, finalement.

C’est une aliénation permanente et sournoise des deux parties à ce contrat : Soit on s’oblige à des tâches indispensables certes, mais dévalorisantes (sinon avilissantes), soit on entre dans le carcan d’un statut parfois public qui aliène le salarié au moins autant que l’employeur.

C’est un peu tout ça qu’on retrouve d’ailleurs dans les mouvements sociaux actuels, puisque le salarié ne peut pas « voter avec les pieds » et évoluer dans son parcours en raison du chômage de masse qui l’entoure !

 

Un chômage qui fait peur, car encore plus dévalorisant et aliénant en terme de statut social et de revenu, soigneusement entretenu par le « déclinisme » ambiant qui frôle l’aberration « récessioniste » des malthusiens.

Et a toujours été aiguillonné par les progrès techniques : Souvenez-vous du luddisme ; rappelez-vous les destructions-créatrices que proposent l’ère de la connectivité mondiale !

Et pour faire encore plus « sérieux », dites-vous bien que certains prédisent même une « démondialisation » de l’économie, même la locale, et que d’autres appellent de leurs vœux à « l’abolition du cash » comme monnaie basique des échanges de biens et de services.

Ouvrez les yeux, c’est en cours !

 

On vous veut encore plus dépendant de votre environnement culturel, politique, économique et social, depuis l’ékole, jusqu’à vos dernières souffrances et autres maladies : De parfaits esclaves, dociles et résignés : C'est pour votre bonheur, vous assurent-ils !

Et c’est plus confortable pour vos « z’élites », élues ou autoproclamées, décideurs ou technocrates, quand tous seront casés « à leur place », entreront dans des catégories « manipulables et corvéables à merci », faisant uniquement ce que le situationnisme appliqué attend raisonnablement d’eux : Une façon comme une autre pour un « système » à l’agonie de se protéger des « ruptures », vous en dira l’analyse systémique.

 

Pour ma part, je trouve cela étonnant dans un pays de Liberté, soi-disant « ultra-libéral et avancé » qu’est devenu la « Gauloisie de l’esclavage-consenti ».

Parce que, petit-coup d’œil dans le rétroviseur, on revient pourtant de loin.

 

L’homme a toujours compris qu’il valait mieux vivre de la sueur du front d’autrui que de la sienne, à condition de savoir faire survivre l’autrui qui fournit la sueur.

 

Et c’était l’esclavage des antiques (qui perdure paraît-il dans quelques nations encore aujourd’hui) aboli chez nous sous la signature de Victor Schœlcher, nommé dans le Gouvernement provisoire de 1848 sous-secrétaire d'État à la Marine et aux Colonies par le ministre François Arago.

Le Décret d'abolition date du 27 avril.

Il y avait bien eu des tentatives sous l’impulsion de l’église catholique sous le roi Louis X dit le « hutin » (c’est-à-dire l’entêté) et son édit du 3 juillet 1315…

L’esclave a disparu sur le continent métropolitain, mais pas ailleurs, et a été remplacé par la condition de serf !

« Attaché à la glèbe », c’est-à-dire à la terre de son seigneur.

 

Très lointain ancêtre du salariat, c’est aussi le choix des fédérés américains abolitionnistes en 1863 en pleine guerre désastreuse sur leur continent.

Un changement complet d’approche du travail. Travailler pour gagner sa vie était jusque-là considéré comme vil et indigne d’un homme libre par toute l’élite intellectuelle et politique depuis la Grèce et de la Rome antiques.

L’artisanat qui se développe à la fin du moyen-âge (et l’artiste, celui qui travail sans commande préalable), sont les formes précurseurs du salariat qui se développe qu’à partir de la fin du XVIIIème siècle, lorsque le décollage économique occidental s’amorce.

Dans la société de l’Ancien régime, le travail reste une malédiction. Il est réservé au tiers-état. Les fonctions sociales élevées étaient l’apanage des deux autres états : Clergé et noblesse.

Il faut bien comprendre que travail et liberté étaient encore inconciliables à cette époque. Seuls ceux qui ne travaillaient pas pouvaient disposer d’une certaine autonomie individuelle, qui d’ailleurs n’avait pas grand-chose à voir avec ce que nous appelons aujourd’hui la liberté individuelle.

S’il a fallu si longtemps pour concilier travail et liberté, c’est que les deux notions restaient philosophiquement antinomiques.

Celui qui travaillait pour gagner sa vie était un être diminué.

 

Puis, de vile, l’activité laborieuse devient noble, parce qu’elle représente une des dimensions de la créativité humaine. Cette créativité, appréhendée comme purement culturelle auparavant (art et science), devient désormais aussi économique. Et le développement économique permet de produire en quantité et de changer la vie de tous les hommes. Le travailleur participe donc à l’Histoire.

L’Histoire ne se réduit pas à la diplomatie ou aux conflits guerriers, elle comporte aussi un principe de destruction créatrice auquel contribuent les travailleurs !

Le libéralisme est à la base de cette nouvelle approche tant sur le plan doctrinal que pratique. La substitution d’un rapport contractuel à un statut imposé de naissance représente bien un élément essentiel de la philosophie libérale.

La subordination consentie remplace la condition servile.

 

Les marxistes considèrent que cette évolution fondamentale est liée aux besoins en main-d’œuvre du capitalisme. Pour fonctionner, ce dernier doit disposer d’un rapport contractuel souple permettant l’ajustement de la quantité de travail aux fluctuations de la production.

 

Cette analyse reste juste mais partielle : Le capitalisme contribue en effet à l’accélération du processus de destruction créatrice et, par là-même, à la valorisation historique du travail et des travailleurs.

De mon point de vue, moi qui ai fréquenté les « staliniens », c’est même « das Groβ capital » qui invente le prolétaire et va le débaucher des champs & campagnes.

 

Car le contrat de louage d’ouvrage relève du droit civil avant que ne se développe un droit du travail spécifique. Le louage d’ouvrage ne permettait pas d’équilibrer la relation entre ouvrier et donneur d’ordre. Le travail des enfants dans les usines au milieu du XIXème siècle illustre bien ce déséquilibre, même si les enfants travaillaient aussi très rudement dans les campagnes jusque-là.

D’ailleurs ce fameux capitalisme a largement contribué à améliorer la situation du travailleur dépendant en participant à l’élaboration progressive des droits des salariés dans les conventions collectives.

Du coup, à force de « progrès social » et d’activité syndicale, le contrat de travail est désormais aujourd’hui le plus réglementé de tous les contrats : Un code du travail complet et imposant, des conventions et accords collectifs auxquels l’employeur est soumis, c’est-à-dire à des milliers de pages de réglementation qui couvre tout un mur du sol au plafond des locaux de la documentation Gauloise !

 

De fait, la réglementation du travail salarié s’est développée au fil des décennies pour la principale raison que le nombre de salariés a augmenté de façon exponentielle, représentant ainsi un enjeu politique majeur (des électeurs qu’il s’agit de convaincre une fois de temps-en-temps) : Selon « Lyne-sait-tout », en 2014, on comptait 22,7 millions de personnes salariées et seulement 2,7 millions de personnes non-salariées (artisans, agriculteurs, indépendants)…

Déduisez de ce nombre, 3 millions de chômeurs à temps-complet, plus 3 autres à temps-partiel (ou hors champ) et 5 millions de fonctionnaires et assimilés qui relève du code de la fonction publique et vous aurez compris les limites financières du système : 14,4 millions, soit 56,7 %, financent la totalité de l’ensemble par leur labeur (marchand et solvable) !

Il y a globalement une cohérence d’ensemble magnifique quand on mesure parallèlement que près de 57 % du PIB national part en divers « prélèvements obligatoires »…

Nous sommes désormais à la croisée des chemins !

 

Et le basculement définitif commence à poindre tellement on parle de plus en plus d’économie « sans cash », de façon à pouvoir « tout tracer » et donc à persister à prélever de façon autoritaire.

Nous y reviendrons, parce que les études théoriques sur le sujet ont commencé l’année dernière (2015), d’abord sous le prétexte « sécuritaire » (une kalachnikov ne se paye certes pas avec un carte visa !), se poursuivent sur le plan technologique jusqu’à être évoqué au forum de Davos en janvier dernier et à démarrer avec les « taux négatifs » sur les dépôts, au moins officiellement au Japon, mais bien plus subversivement pour tout le monde occidental avec l’absence d’inflation.

Certes, l’inflation, c’est du vol. Mais la déflation empêche l’indexation des salaires, traitements et pensions alors que les « dépenses obligées », avant même de manger (frais, charges, paiement des impôts et taxes, primes d’assurance obligatoires, tarifs publics et autres), augmentent !

Et c’est tout autant du vol !

Même s’il est déguisé et soigneusement caché…

 

L’effet « ciseau » ne peut que provoquer une rupture une fois le biseau refermé : D’un côté, moins de liberté à former une épargne et trouver de l’autofinancement, de l’autre moins d’offre de services et de biens dans le cadre d’une entreprise organisée « entre quatre murs » !

Ces besoins s’enfuient et s’atomisent à travers des solutions et réseaux d’économie « collaborative », voire circulaire (autarcique), où ne compte que l’usage des choses, à travers les réseaux sociaux en folle expansion.

C’est vous dire si « le système » prend ses précautions en amont, dès aujourd’hui, pour survivre devant l’évasion massive qui est en marche.

 

Une problématique qui n’était même pas envisagée il y a seulement quatre ans et qui apparaît de plus en plus vigoureuse au point qu’on en parle comme de la « quatrième révolution industrielle » !

Celle qui va marquer la fin du salariat, hors quelques bastions incontournables comme la, les fonctions publiques.

 

Ce qui est assez drôle de mon point de vue : Cela confirme mes analyses et pronostics qui datent déjà de deux bonnes décennies, voire plus.

« Dans l’avenir, il n’y aura que trois types d’entreprises : Celles qui survivent sur leur étroit marché de proximité (et se mangeront entre-elles pour survivre) ; celles transnationales qui imposeront leurs normes (et productions) à travers le monde (déjà délocalisées peu ou prou) ; et la fonction publique (ou les « rentières ») qui vivra de la proximité et de son monopôle (qui tend à s’étendre en phagocytant le premier et le second cercles pour des motifs de service « au » public).

Et puis, un petit quatrième tiers : Les entreprises à haute valeur ajoutée (HVA), promptes à fuir le financement du troisième tiers. »

Celles-là, elles existent désormais et s’appellent « GAFA & Cie » (pour « Gogol », « Appel », « Fesse-book », « Amat-zone » et autres Uber, Airbnb…) et drame, je ne les ai pas vues venir !

 

Moi, je voyais le salut de nos systèmes sociaux – et du contrat de travail de nos parents – dans les entreprises « HVA » qu’il aurait fallu choyer à leur offrir un environnement foisonnant, des compétences pointues et une qualité de vie irréprochable, des atouts dont mon pays (celui que j'aime tant) regorge à profusion.

Mais entre-temps, on a tourné le dos à cet espoir, on assassine ledit contrat de travail sous une avalanche de contraintes, jusqu’à remplacer l’homme par des robots qui font bien plus vite et sans se tromper, même dans les salles de marchés boursiers, et ne savent pas lire ledit code du travail !

Et ce n’est pas fini…

 

On aura tout loupé et je comprends mieux les « angoisses » de mon « Boss à moi » de retour de Davos.

Moi qui voulais le rassurer, je lui en ai rajouté une couche !

Je vous raconterai ça une autre fois : Il reste peut-être des solutions…

Là, il s’agit juste de mettre au clair mes idées… depuis le temps que je dis que je vais le faire : Voilà qui est fait !

 

https://flibustier20260.blogspot.fr/2016/02/quelques-reflexions-sur-la-notion-de.html

 

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09/02/2016 15:00

Guerre du Golfe : lettre de Joëlle HUILLIER à Laurent Fabius

 

Question à Laurent FABIUS, ministre des affaires étrangères

 

Monsieur,

 J’ai bien reçu votre courrier électronique relatif aux supposées indemnités de la guerre du Golfe et je vous assure lui avoir porté la meilleure attention.

 J’ai adressé une question écrite sur le sujet au ministre des affaires étrangères et je ne manquerai pas de vous tenir informé de sa réponse.

 Je vous prie de croire, Monsieur, à l’assurance de mes sentiments dévoués.

 Joëlle HUILLIER, députée de l’Isère

 


Madame la Députée,

Christophe Caron qui a travaillé au 2° Régiment d'Infanterie de Marine et 2ème RIMa vient d’ adresser par courriel une lettre à tous les députés. Il y reprend la question qui a été posée à Monsieur Jean-Yves LE DRIAN, Ministre de la Défense, par Monsieur Patrick HETZEL, député du Bas-Rhin, le 15/09/2015, au sujet de l’absence de trace dans la comptabilité publique d’une somme correspondant aux indemnités qui aurait dû être versées au titre de la guerre du Golfe de 1991.
 

Vu l’extrême gravité de la situation il est utile de vous rappeler La question posée qui a été publiée au JO le 15/09/2015 :
« Patrick HETZEL attire l’attention du Ministre de la Défense sur les indemnités de la guerre du Golfe 1991. Le New York Times du 8 septembre 1992 révèle que les banques du Koweït, des Émirats arabes Unis et d’Arabie Saoudite ont viré directement 84 milliards de dollars aux pays de la coalition. Il souhaite savoir si la France a touché ces financements ».
 

La réponse, publiée au JO du 05/01/2016 page 132, est celle-ci :
« Le ministère de la Défense ne dispose d’aucun élément ni d’aucune information permettant d’établir que la France aurait perçu des sommes, transitant par les banques centrales du Koweït, des Emirats arabes Unis et d’Arabie Saoudite, correspondant à des indemnités de guerre versées aux pays de la coalition ayant participé à la guerre du Golfe en 1991 ».
 

Cette réponse du ministre de la Défense est pour le moins surprenante car, il est possible de trouver, sur le site de la direction de l’information légale et administrative (https://discours.vie-publique.fr/notices/912007900.html), un communiqué du ministère des affaires étrangères du 25 février 1991, date du deuxième jour de l'offensive terrestre, relatif à l’attribution à la France d’une aide financière du Koweït par l'émir du Koweït, d'un don de 1 milliard de dollars à la France au titre de son effort militaire dans le Golfe :

« L'Emir du Koweït vient de faire savoir au Président de la République française qu'il avait décidé de contribuer à hauteur d'un milliard de dollars à l'effort militaire français pour la libération de son pays.
- Au moment où les soldats français sont engagés dans l'action terrestre destinée à mettre fin à une longue et cruelle occupation, la France apprécie hautement cette manifestation de solidarité. »


Ce versement a d’ailleurs été confirmé le 26 février 1991 par le Ministre de l’Economie et des Finances, Monsieur Pierre Bérégovoy devant la commission de la production et des échanges de l’Assemblée nationale, qui a notamment précisé qu’après le versement d’un milliard de dollars soit cinq milliards de francs du Koweït l’hypothèse d’un impôt Golfe s’est éloignée. 
(Déclaration publiée par Var Matin dans son édition du 27 février 1991)
Le New York Times du 8 septembre 1992 précise quant à lui que 84 billion $ (1 billion = 1 milliard) ont été payés aux USA, Angleterre et France pour les dépenses militaires par les banques centrales du Koweït, des Émirats arabes Unis et d’Arabie Saoudite aux USA, Royaume-Uni et France. 
Sur Wikipédia nous pouvons lire concernant le coût de la Guerre du Golfe 1991 :
France : 1,2 milliard de $ de dépenses militaires
Royaume-Uni : 1,23 milliard de $ de dépenses militaires
États-Unis : 61,1 milliards de dollars de dépenses militaires
Le Royaume-Uni et France devaient donc se partager la somme de 22,9 milliards $ (84 - 61,1)
Dans ces conditions, j’ai dû mal à comprendre que le ministère de la Défense déclare qu’il n’y a aucun élément, ni aucune information qui permettent d’établir que la France a reçu des sommes correspondant à des indemnités de guerre au titre de la guerre du Golfe !

J’ai l’impression de revivre l’épisode Cahuzac : « Je n’ai jamais disposé d’un compte en Suisse ou ailleurs à l’étranger. Jamais », « Je nie en bloc et en détail » « Depuis le début, c’est moi qui dis la vérité (…). Je n’ai pas, je n’ai jamais eu, à aucun moment, un compte en Suisse » « les yeux dans les yeux ». Nous allons en savoir un peu plus lors du procès qui se déroulera début févier 2016. Il est utile de rappeler que le compte suisse de Cahuzac a été ouvert en 1992 !

Mais, c’est le mais qui est important, l’affaire Cahuzac, c’est l’arbre qui cache la forêt, 600.000 € contre un détournement d’un milliard US $ !

En conséquent, nous nous retrouvons avec un mensonge d’Etat du ministre de la Défense, Monsieur Jean-Yves Le Drian ! Or, Monsieur Jean-Yves Le Drian faisait partie du gouvernement Cresson à l’époque des faits. Je veux bien croire que Monsieur Jean-Yves Le Drian ne soit pas un menteur car effectivement le milliard de dollar s’est perdu avant d’arriver à Paris ?... Comme nous pouvons le lire dans l’article publié par Minute le 10 janvier 2002 : « Dans les archives des RG figure ainsi un "blanc" concernant un mystérieux capitaine Haddock, Haddock qui attribue à feu François Mitterrand un détournement des indemnités de la guerre du Golfe : "les pays du Golfe d'Arabie ont signé un chèque de plus d’un milliard de dollars à la France. Cette somme représente les indemnités de la guerre du Golfe et notamment des frais engagés par la Marine Nationale, l'Armée de l'Air, ainsi que l'Armée de Terre au titre de la division Daguet. Ce chèque a été transporté du Qatar par un Falcon 50 et déposé à Zurich sur un compte bancaire suisse au nom de François Mitterrand. Cette opération a eu lieu en présence d'un conseiller fédéral. »


Dans ce cas-là, qu’a-t-il été entrepris par les gouvernements actuels et antérieurs pour retrouver ces fonds en cette période difficile pour les budgets ?...

Et pendant ce temps, nos militaires de la division Daguet, leurs épouses et enfants qui n’ont pas reçu les indemnités promises (600.000 francs), vivent des moments très pénibles suite aux conséquences du « syndrome de la Guerre du golfe ». 

Les faits rappelés ci-dessus sont suffisamment graves pour que soit envisagée, me semble-il, la création d’une commission d’enquête parlementaire pour savoir : 
« Où est passé le milliard de la Division Daguet ? » et
« Où sont passés les milliards versés par les banques centrales du Koweït, des Émirats arabes Unis et d’Arabie Saoudite aux USA, Royaume-Uni et France ? »
La commission d’enquête aura donc pour mission de vérifier à quelle date et dans quel compte ces milliards ont été comptabilisés.
En faisant appel à votre sens de l’intérêt public, je vais conclure ma lettre par cette formule empruntée à Momar Guèye, écrivain : « la réponse au courrier des citoyens est sacrée ». 

Je vous prie de vouloir bien agréer, Madame la Députée, l’expression de ma plus haute considération.


Christian Basano

 

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