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24/01/2016 22:26

Au nom du père II : chapitre XXXVIII : L’assassinat de Paul de Bréveuil

 

Au nom du père (Chapitre XXXVIII ; Tome II)

 

L’assassinat de Paul de Bréveuil 

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. 

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Et, ce qui n’était pas prévu et sera sans doute « coupé » au montage, Paul y va de son laïus pacifique : « Les menaces que les aviateurs militaires doivent contrecarrer dans le monde entier pour assurer la sécurité des vols civils et commerciaux, mais aussi l’intégrité politique et diplomatique de chacun leur patrie, sont nombreuses et variées. 

Aucun des pilotes militaires que je connais n’a vraiment envie de faire usage de ses armes. Même s’ils sont tous prêts à le faire : J’en étais et je l’ai fait, moi aussi. 

En revanche, je crois aussi à la très forte solidarité des aviateurs de tout pays. 

Demain les vôtres auront des « outils » me semble-t-il, adaptés à ces menaces : C’est avant tout une très grande force pour se dissuader de la guerre, une très grande force pour la paix mondiale à laquelle nous œuvrons tous, finalement. » 

« En attendant, je remercie vivement toutes les autorités qui m’ont permis ce vol sur le fleuron de votre aviation militaire : C’est comme dans un rêve. J’aurai piloté tellement de prototypes sous tous les cieux du monde, que désormais j’aspire aux étoiles, au-delà du ciel ! J’espère pouvoir vous y emmener tous un jour ! » 

Tu parles Charles : Un « truc » d’élitiste absolu, oui. 

Mais on peut toujours faire rêver, même les enfants à qui seront ouverts après-demain les « hôtels de l’espace » de Paul Allen, non ? 

 

La soirée est raccourcie et se passera sans Irina : Paul doit rentrer mission accomplie jusqu’au bout, pour retrouver après-demain avant midi son voilier et son équipière qu’il compte bien amariner avant son départ pour la route des « trois caps ». 

Il passe la journée à Paris dans les locaux de la rue des Saussaies avec « riri » (« Monsieur Albert »), pour y faire son rapport final et oral (mais enregistré) sur ses activités des derniers mois en Chine et en Russie, comme d’une reddition de compte à l’adresse de l’amiral Morthe de l'Argentière, son « autorité » de référence.

Et de ses alliés. 

Pas un seul centime de la République dépensé pour cette aventure qui touche à sa fin ! 

Un « bon agent », c’est finalement celui qui rentre vivant, mission accomplie résume « Monsieur Albert ». 

C’est comme ça que Paul voit aussi les choses.

 

Et puis il prend l’avion du soir pour Bastia. 

Parce que pendant ce temps-là, si le 12 août bien avant l’aube s’est joué un drame sur les côtes corses visant le « contact de Parepoux » à la Seyne-sur-mer, suite à la trouille qu’il  avait foutue au complice de la mort de son père, le juge Jean-Pierre de Bréveuil, un autre drame se trame un peu plus au sud. 

 

Le 23 au matin, le « Lisbeth » lève l’ancre par un petit-temps calme et se dirige vers le golfe de Porto-Vecchio. Il mouillera le lendemain matin devant la plage de Palombaggia, pour remettre le cap sur les Lavezzi, puis les bouches de Bonifacio, avec une route prévue sur les Baléares. 

Désormais, Florence et Paul ont le temps. 

Le temps de prendre du temps en vue de préparer le tour du monde par les « trois caps » qui tient à cœur Paul. D’autant que les choses se précisent en ce qui concerne Lacuistre où Valérie et « les filles » arrivent en phase finale : Il ne faut surtout pas qu’il soit sur le continent dans les jours qui viennent.

C’est au large de Piana, l’île de Cavallo la plus proche de la Corse, sous un chaud soleil, une mer calme, un petit zéphyr qui gonfle les voiles et une côte basse mais tourmentée, qu’il s’affale dans le cockpit : Une balle lui est tirée entre les épaules. 

Florence n’a rien entendu, sinon le bruit de la chute sur le plancher du cockpit, toute attachée à faire frémir quelques noix de Saint-Jacques sorties du congélateur du bord pour le repas de midi qu’elle déglace au vin blanc sur le fourneaux à cardans du voilier, dans la kitchenette située en ouverture du carré, côté bâbord. 

Ce n’est que bien plus tard qu’elle passe la tête hors de sa cuisine pour découvrir Paul dans une mare de sang. 

Complétement affolée la fille. Tétanisée au point qu’aucun son ne sort de sa gorge serrée à bloc, et qu’elle voit « son homme » derrière une buée de larme qui lui brouille la vue. 

Le voilier file lentement, pas pressé, poussé par le vent. 

Elle se saisit du micro de la radio à tribord et tente de lancer un SOS en jouant avec les boutons comme elle a vu faire Paul, mais sans succès. 

Elle ressort comme une folle, un gros nœud dans l’estomac : Un moteur approche.

Alors elle se lance dans des hurlements à s’agiter pour attirer l’attention. 

En vain : La panique l’étouffe, le bateau passe au loin sans se détourner.

Les fusées de détresse ! 

Elle s’en saisit d’une et tire sur la corde en la tenant à bout de bras comme il est indiqué sur l’engin. 

Pour manquer de se brûler au bout de quelques secondes qui lui semblent être une éternité. 

Elle retourne vers Paul gisant dans son sang. Il n’a pas bougé et le voilier continue d’avancer vers la Sardaigne. 

Elle tire une seconde fusée piquée à proximité de la table à carte à l’approche d’un autre bateau à moteur qu’elle entend vaguement sans deviner d’où il vient. 

 

Il arrive par l’arrière et dévie de sa route pour aborder le « Lisbeth ». Ce sont des touristes italiens, effarés par le spectacle. Toutefois, ce qui semble être le barreur tâte le pouls de Paul à la jugulaire et dit des choses en italien, totalement incompréhensibles pour Florence, ce qui rajoute à son affolement. 

Puis il entre dans l’habitacle, et appelle les secours à la radio. 

L’hélicoptère de la sécurité civile met 20 minutes pour se rendre sur place, pour un vol stationnaire qui durera une infinité de temps. 

Il en faut encore 10 pour que la civière qui emporte le corps de Paul le remonte, au moment où arrive sur place la vedette des gendarmes. 

Ils recueilleront la déposition de Florence maintenant en état de choc et rapatrieront les « Lisbeth » à Bonifacio. 

 

La nouvelle de l’assassinat de Paul remonte très vite la hiérarchie militaire, judiciaire et policière. 

Qui mobilise des moyens. 

Mylène en sera informée au soir et s’inquiète de Florence au point de décider de laisser tomber ses fourneaux pour partir sur le champ à Ajaccio via le vol du soir avec escale à Marseille. 

Cécile avertie par Barbara, mise au courant elle-même par Mylène et par l’intermédiaire de Jean-Charles Huisne – qui bosse à temps-partiel sur la comptabilité de la SAS à Kremlin-Bicêtre depuis le début de l’été –, décide de son côté de ne pas rester inerte. Elle retrouve Stéphanie par le TGV de Lyon vers Nice, pour être restée un peu aux côtés de Valérie qui compte les jours jusqu’au mariage de Lacuistre avec la « Carine ». 

« On aura sa peau, à celui-là ! » fait-elle en accueillant sa complice d’évasion et autres turpitudes. 

« Tu es d’accord ? » Bien sûr que Cécile est d’accord. Deux fois plutôt qu’une. 

Dans leur esprit, elles lui doivent bien ça, même s’il leur avait interdit toute violence autrement qu’en état de légitime défense. 

Là, pour l’une comme pour l’autre, il s’agit d’un cas de force-majeure. 

Elles seront le lendemain à Bastia, louant une voiture pour « descendre » à Bonifacio. 

Jean Vecchia, prend sa voiture de son côté après avoir lu la presse matinale du lendemain : Deux assassinats coup-sur-coup, selon le même procédé, sur un bateau et d’un bateau, dans le sud de « son pays », c’est trop surtout quand il s’agit de Paul. 

Il assurera l’intendance des deux filles rencontrées au « Châteaux-sur-Cher » en début d’été. Il a ses réseaux sur place, c’est un enfant du pays. 

Le soir du lendemain, Hélène Trois-Dom harcelle le secrétariat du procureur d’Ajaccio. Scorff de son côté, le SRPJ local depuis Paris. 

Ce n’est que le surlendemain que le général Li-Phong peste depuis Pyongyang : Le retournement de Paul de Bréveuil au profit de ses voisins chinois est définitivement un échec. Il passe sa colère nourrie de son dépit sur « l’agent Hang » au Consulat parisien qui est obligé de renter en Corée du nord, alors qu’il a prévu de se rendre sur place lui aussi. 

Almont peste de son côté un peu avant… Le voyage de Paul Allen n’ira pas plus loin ! 

Quelle déveine ! Son « meilleur agent » qui se fait descendre par des bandits-Corses ! 

Satanés Corses : Les USA ont bien fait de préférer un point de chute pour leurs sous-marins en Sardaigne et de décider d’abandonner la base de Staresò, il y a bien des années, aux bons soins de l’Université de Liège. 

 

Dans les jours qui suivent, la police se perd en conjectures : Il n’y a bien que la juge Hélène Trois-dom qui sait la relation possible entre Paul, Risle, Liamone, Parepoux et même Lacuistre. Mais elle n’aboutit pas à établir un lien convaincant entre Parepoux, le patron de la Seyne-sur-mer et Paul. 

C’est pourtant la même signature : Un commando exécute des contrats lancés par Parepoux avant son accident. Elle en est sûre. 

Même Scorff ne semble pas emballé par cette hypothèse vraiment très tirée par quatre cheveux. 

En revanche, elle sait que Paul est dans un coma profond à la Timone. On lui a extrait la balle fichée dans une vertèbre dorsale, sans savoir s’il aura des séquelles ou non, ni si un jour il se réveillera. 

Mylène fait un détour par l’hôpital. Puis repart à ses fourneaux après avoir installé Florence chez des amis dans la ville, qui se remet peu-à-peu de son état de choc à grands coups de valium à haute dose. 

 

Quant à Cécile et Stéphanie, elles remontent peu à peu les pistes fournies par les contacts de Jean Vecchia. C’est un peu long au début, mais ça devient facile en quelques jours. 

Car effectivement, il y a eu deux « campeurs » à motos, d’aspect bizarre dans la circonscription de Porto-Vecchio. Un gros et un petit qui reviennent dans les témoignages. Des discrets, des silencieux, genre « gros-bras » videurs de boîte de nuit. Des pas des drôles, ne se mêlant pas aux touristes ni aux autochtones. 

Elles les connaissent, naturellement. 

Dans la semaine, elles sont de retour sur le continent avec deux noms en tête : Paco et Loco. 

Les videurs de la boîte de nuit varoise sise à Le Pradet, qu’elles avaient identifiés en « filochant » Parepoux. Boîte où leur qualité « de fille » leur permet d’entrer assez facilement pour se faire draguer. 

Et c’est assez facile pour elles de piéger l’un des deux gaillards. 

On retrouvera plus tard le corps de Paco sur la jetée du port de l’Oursinières, tailladé de toute part au cutter, à moitié nu et entravé par ses propres vêtements, émasculé. Un type au casier judiciaire long comme un jour sans pain, qui aura mis du temps à mourir. 

Un décès attribué à un règlement de compte du milieu local, parce que le bonhomme, c’était une « nature » plutôt robuste, genre tatoué cuir et clou. 

Quant à Loco, son cadavre sera retrouvé le surlendemain dans les décombres incendiés de la boîte de nuit où il travaillait, avec celui de son patron. 

Encore une affaire de gang, semble-t-il, même si le premier meurtre ne correspond pas aux méthodes locales. 

De toute façon, les filles, elles ne parleront pas avant de très longues années à quiconque de leurs épisodes varois, ni de la façon dont elles ont pu vivre nuitamment pendant près de trois jours avant de rentrer à Paris. 

 

Pendant ce temps-là, Paul ne se décide pas à trépasser. Parfois il sort légèrement de son coma, parfois il y replonge plus profondément. 

Florence a lassé les amis marseillais de Mylène et fait des pieds et des mains pour que Paul, ou ce qu’il en reste, rentre sur Paris dans une maison de long séjour, rue Broca où elle finit par lui dégotter une place. Il a beau être intransportable, elle en devient tellement intransigeante et insupportable que, moyennant décharge, elle finit par obtenir gain de cause. 

De toute façon, il n’a plus besoin d’assistance respiratoire ni même cardiaque. Le monitoring n’est là que pour attester du prochain arrêt des fonctions vitales. 

Et c’est là que le miracle se produit. 

 

Un jour, Paul entre-ouvre un œil. Trois jours plus tard, il bouge un doigt pour faire signe qu’il entend vaguement. 

Le surlendemain il essaye de parler. Puis il bouge ses pieds, ses jambes, réacquiert des réflexes : A priori les médecins n’y croyaient plus, mais il semblerait qu’il reprend possession de tous ses membres. 

À la fin du mois de septembre, il se réalimente sans la sonde et veut rentrer dans son loft sur Seine. 

Scorff fait le déplacement pour l’interroger : Pour lui, c’est le grand vide. 

Il ne se souvient même pas de son départ de Palombaggia, plus du tout de sa dernière journée du mois d’août à bord, même pas d’avoir levé l’ancre au matin, tout juste et encore assez vaguement de son réveil dans sa chambre de la rue Broca. 

L’enquête de police ? Au point mort. 

Il y a bien quelques théories à envisager : « Mais je ne suis pas certain que soit intelligible, voire même crédible. » 

Où est son bateau, Florence, Barbara, où en sont ses affaires, il veut rentrer chez lui. 

Quel jour est-on ? 

Difficilement, très difficilement, il peut s’asseoir, puis se mettre debout, puis marcher. 

En revanche, la tête, ça va : Quand il a ses moments d’éveil, c’est pour enquiquiner Barbara ou Jean-Charles avec les chiffres, les contrats en cours, les commandes reçues, ou pour assommer son entourage, avec des questions sur l’actualité, notamment quand Isabelle Nivelle passe le voir… 

Jacques aussi lui fait des résumés de presse pour occuper ainsi ses soirées de nouveau célibataire, lui qui s’inquiétait tant pour son « petit-frère ». 

Même Lady Catherin fera le déplacement à son chevet pour lui raconter les nouveaux débouchés offerts par ses « minoritaires », qu’elle s’inquiète déjà de la valorisation de son usine, au cas où Paul disparaisse, alors que Lady Joan restera silencieuse. 

La vie reprend ses droits. 

 

Plus tard, il dira quand même qu’il revoit un rêve, où il est sur une scène de théâtre. À la fin de la représentation d’une pièce qu’il aurait jouée, le spectateur du premier rang, monte sur la scène à son invitation et sous les applaudissements d’un public enthousiaste : C’est son grand-père au visage rayonnant de sourire et de contentement ! 

Mais pas de rêve de son père. 

Fâché une nouvelle fois, sans doute, pour quelques peccadilles incompréhensibles et improbables. 

Comme quand il était gamin. 

 

Le plus étonnant, c’est quand même EADS, Beauty peut-être, qui lui fait porter des boîtes de chocolat à plusieurs reprises. 

Et puis ce visiteur d’un soir, qui lui laisse sa carte : Il travaille chez Dassault et ceux-là aimeraient bien qu’il aille faire un tour en Inde, à New-Delhi, au Brésil et à Abu-Dhabi quand il sera remis. 

« Pour quelle raison ? » 

Parce qu’on essaye d’y vendre des Rafales et depuis l’échec Suisse, qui a acheté des Gripen suédois, faire un détour dans les universités locales, dans les bagages de l’avionneur, histoire de faire savoir qu’en France, on est capable de tous les défis aéronautiques, ça pourrait aider.

« Peut-être, quand je pourrai voyager ! »

 

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Source : https://flibustier20260.blogspot.fr/2016/01/au-nom-du-pere-chapitre-xxxviii-tome-ii.html

 

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22/01/2016 21:40

On taille dans les dépenses sociales dans l’Essonne !

 

Vraiment le début de la fin ?

 

Ce n’est pas une blague, je l’ai lu la semaine dernière dans un numéro du Monde (que d’habitude j’évite) à l’occasion de mon passage à Monaco.

Mon boss est sympa avec moi : Au lieu de se payer plusieurs abonnements à la presse quotidienne à chacun de ses collaborateurs « qui comptent », il n’en paye qu’un et il nous réunit dans ses locaux pour qu’on puisse s’informer et même en causer…

Et de toute façon, à Venise, la poste, parfois ça passe, parfois ça ne passe pas, donc pas la peine d’espérer être à jour quotidiennement.

Mais avantage local, quand on trouve les hebdomadaires gaulois en kiosque, ils sont « allégés » des publicités et imprimés sur papier-pelure : Ça prend moins de place et c’est bon pour la planète…

 

Passons donc pour en revenir à notre sujet du moment : « Le département de l’Essonne assure être dans l’impossibilité de procéder au paiement de l’aide sociale légale pour une partie de l’année 2015. Dans un courrier, adressé fin décembre aux associations de protection de l’enfance et aux établissements médico-sociaux pour les personnes âgées ou les adultes handicapés, François Durovray (LR), le président du conseil départemental, annonce que sa collectivité ne sera pas en mesure de régler ses factures et propose d’étaler les versements sur les six prochaines années, avec les intérêts. »

Et d’après les informations du Monde, ces coupes concerneraient également le secteur des services à domicile, l’allocation personnalisée d’autonomie et la prestation de compensation du handicap et d'autres départements.

Bref, coupes sombres dans les dépenses des plus nécessiteux, figurez-vous.

Et encore, on n’est pas comme dans le « neuf-trois » de « Barre-to-alone » où ses services et lui-même recevaient la manne financière étatique pour aller la placer en « subprime »… Les kons !

Non, là, il s’agit bien d’un « défaut de paiement » pur et simple.

Aux fournisseurs d’aller se gratter le neurone pour faire du « crédit-vendeur » à la puissance publique démembrée… et désargentée !

Fort !

 

Ça me fait immanquablement penser à « Da-Vide-Camé-Rhône » de chez les brillants et royaux sujets de sa très gracieuse majesté d’outre-Manche qui a un plan fabuleux contre la « pôvreté » : Lors de son discours de lundi 11 janvier 2016, à l'occasion du lancement du nouveau programme du parti Conservateur britannique pour lutter contre la pauvreté, il a été merveilleux.

Sa solution pour sortir les pôvres de la pauvreté serait de leur apprendre à mettre de l'argent de côté.

« Économiser est une habitude qui doit commencer tôt… Nous allons voir ce qu'il est possible de faire dans ce domaine » a-t-il déclaré.

Le but du jeu serait de permettre aux « personnes ayant de faibles revenus de se créer une réserve pour les jours (encore) plus difficiles ».

C’est-y pas si simple et sympa comme plan de lutte contre « l’extrême-pôvreté » ?

Lumineux, dois-je admettre !

Comment ce fait-ce que personne n’y ai pensé plus tôt ?

Même chez nos « sachants » d’élite, on ne sait pas encore ça, semble-t-il.

 

Notez que les gaulois ont tout compris depuis longtemps comme le souligne une récente étude de « Lyne-sait-tout ».

Fin 1995, le patrimoine net de dette des gaulois s'élevait à 3.400 milliards d'euros, soit en moyenne 147.000 euros pour chaque ménage.

Là, je n’étais pas encore trop inquiet : Les dettes publiques représentaient 663,5 milliards d'euros à la fin de la même année 1995, soit 55,5 % du PIB.

D’autant que le patrimoine public était évalué au même montant, avec quelques 430 millions d’euros d’excédent : On pouvait encore tout rembourser en vendant tout et si ça ne suffisait pas, on pouvait toujours aller piocher dans la poche garnie des électeurs fortunés.

D’ailleurs, ils ne s’en sont pas privés, ni les uns ni les autres depuis « Bling-bling », et même l’épisode « Bat-la-mou ».

Parce que désormais, le montant des dettes publiques avoisine les 2.000 milliards, soit une progression de l’ordre de 5,8 % en moyenne annuelle, et on en rajoute tous les jours (comme le signale le CG de l’Essonne : Cf. le post d'hier), à dépasser ce niveau rapidement.

 

Je ne le suis pas plus vingt plus tard, le patrimoine des gaulois atteint… 10.300 milliards, soit 352.000 euros environ par foyer. Bien sûr, il faut tenir compte de l'inflation : On cause en euro courant.

Mais en 20 ans, la valeur réelle de la richesse nette a tout de même progressé de 4,5 % par an.

Alors que l’endettement public a progressé en moyenne de 5,8 %.

Il y aurait de la « perte en ligne », comme dirait l’autre, parce que la valorisation du patrimoine public ne grimpe pas aussi vite.

Et c'est 2,5 fois plus rapide que le pouvoir d'achat, qui lui, n'a gagné que 1,8 %.

Alors quid ?

Qui a donc intérêt à la dépense publique sans limite ?

Les « riches » ou les « pôvres » ?

Vous ne voyez donc pas l’effet de « vase-communicant » ?

Plus l’un s’effondre, plus l’autre s’en met plein les poches, non ?

 

In fine, leur patrimoine correspond aujourd'hui à plus de 6 années de revenu disponible net : Il faut dire qu’on leur en pique tellement que le « rendement » des « travailleurs-prolos » souffre.

Alors que la dette publique vaut 100 % du PIB voire, pour être plus exacte et comparer des choses comparables, 6,62 ans de recettes fiscales putatives.

Confirmation : Il y a bien de la perte en ligne !

Et puis finalement, il y a de quoi s’inquiéter, parce qu’on sait mieux comment est constitué le patrimoine des Gaulois.

 

Le gros de l'enrichissement se concentre entre 1995 et 2007 (les années « Chi »), avec un bond annuel moyen de quasiment 9 %. Et, c'est la hausse de l'immobilier qui est au cœur de cette flambée, le logement étant l'enfant chéri de leur patrimoine. Mais si l'immobilier donne la tendance de fond, les actifs financiers impulsent les changements de rythmes. Quand la bourse monte, la courbe de hausse est amplifiée.

Mais pas de vrai drame quand le CAC est à la baisse : L'éclatement de la bulle internet en 2000 n'a fait qu'adoucir la pente pendant 2 petites années.

 

Et dès 2003, c'est reparti, le rythme s'accélère à nouveau. Les ménages consacrent alors une part encore plus importante de leur revenu à leur épargne financière pour préparer leur retraite.

Mais avec 2008 survient la pire récession de l'après-guerre.

Et que se passe-t-il ? Eh bien rien, ou presque !

Le patrimoine net est à peine écorné : Il perd 5 % de sa valeur entre 2007 et 2009 alors qu'il en avait gagné 175 % pendant les 12 années précédentes !

Eh oui, c'est encore l'exceptionnelle résistance des prix immobiliers qui a joué.

 

Lorsque les bourses chutent, la baisse des taux oxygène le marché de l'immobilier.

À quoi il faut ajouter l'impact de la fameuse loi TEPA qui a facilité les transmissions de patrimoine avec une fiscalité notoirement plus light. Dès 2011, la remontée de l'immobilier ainsi que le rebond du marché des actions inaugurent une nouvelle phase de hausse.

La légère correction des prix de la pierre dû à « Sicile-Du-Flot-vert » et sa loi ALUR n'aura ensuite qu'à peine écorné les patrimoines.

D'autant que les prix seraient repartis à la hausse fin 2015.

 

Cette période 1995-2015, c'est donc 20 ans d'enrichissement exceptionnel pour les gaulois, sans que le poids de leur endettement n'ait augmenté : Les dettes des ménages pèsent structurellement moins de 10 % de leur actif total.

Et il faut y regarder de plus près. Cet enrichissement reste concentré entre les mains de quelques « happy few » : Car 48 % de la richesse est détenue par les 10 % les plus fortunés ; et la moitié des Gaulois possède 93 % du patrimoine, l'autre moitié 7 % seulement.

Et sur le plan-là, rien n'a changé en 20 ans.

Comme quoi, il n’y a pas assez de « pôvres » qui économisent…

 

Mais bon, le problème des « riches », il est aussi ailleurs.

Parce qu’un patrimoine, c’est bien, mais la plupart du temps ce n’est pas « liquide » et même les riches n’ont pas appris à se nourrir de briques ou de parpaings.

Globalement, d’où vient le pognon ? De 3 endroits possibles et pas un de plus.

Les impôts, la création de monnaie (par la banque centrale) et les emprunts (ce qui veut dire qu’un fou doit accepter de vous prêter).

C’est tout.

Car on a beau être « pôvre » et économiser quand même, l’argent ne tombe pas du ciel.

Avant on pouvait le faire tomber de notre banque centrale, la Banque de « Gauloisie impécunieuse ». Elle pouvait imprimer autant de billets que nécessaire.

Cela avait quelques conséquences néfastes, comme la baisse de la valeur de notre monnaie nationale et donc cela rendait plus cher les produits importés et il y avait même de l’inflation.

Aujourd’hui on n’a plus de banque centrale à nous et l’inflation est nulle !

Alors, inutile d’attendre une pluie de billets à la demande.

Et quand les impôts sont très ou trop hauts, difficiles de les augmenter encore. 

 

Il ne vous reste plus qu’à emprunter. Mais à qui ?

Pour le moment une grosse partie, par des mécanismes indirects, ni plus ni moins qu’aux épargnants gaulois qui persistent à souscrire des fonds euros dans les contrats d’assurance-vie ce qui n’est rien d’autre que des obligations d’État.

D’un État en faillite.

Et comme on vient de le voir, pour l’essentiel qui sont ces épargnants ?

Les retraités, jeunes et moins jeunes qui détiennent globalement le patrimoine immobilier et financier dans notre pays ce qui est normal puisque plus on est jeune plus on est pôvre et on apprend seulement à économiser à outrance (régime patate à l’eau et « pâte-beurre » sans beurre), et plus on est « vieux », plus l’on a pris le temps de constituer un patrimoine à force d’économiser.

Nos seniors n’ont rien volé, c’est un processus parfaitement logique qui existe depuis des générations et des générations (Cf. Karl, pas Groucho mais Marx, quant à la constitution de « Daβ groβ Kapital », quoiqu’en dise « Pique-et-T’y »).

 

Et c’est là que c’est fort drôle !

Nos retraités, et bien ils encaissent des… retraites, versées par un État qui en réalité n’a pas d’argent et emprunte des sous tous les mois.

Pour être encore plus clair, les retraités ne se rendent pas compte qu’ils se payent eux-mêmes leur retraite en prêtant à l’État via leurs placements d’argent nécessaire pour qu’il leur verse leur pension !

Elle n’est pas magnifique la vie ?

 

D’autant que pour la vie des « pôvres-bêtes », figurez-vous qu’ils sont abreuvés de subventions, pas trop, juste ce qu’il faut pour pouvoir becqueter, se chauffer, payer leurs impôts locaux et la redevance électrique, les assurances, la carte Navigo pour aller se soigner dans des vêtements pas trop décatis et pour payer la TVA qui va avec.

TVA, CSG-Crds et autres, même sur les bas salaires et autres « indemnités » de survie qui financent justement les « redistributions » à caractère social, entre-autres !

Globalement, ils sont donc déjà tous fonctionnaires sans le savoir, même quand ils ne bossent pas…

 

Je viens de vous résumer la « socialie-gauloise » : Et figurez-vous que vous tâcherez d’être obligeamment reconnaissant aux prochaines élections, parce que même un président « Républicain-démocrate » de département de la grande couronne de la capitale « Paris-sur-la-Seine », il avertit qu’il ne peut pas faire les échéances : C’est dire !

Alors quand ce sera un président de la « res-publica » toute entière qui se sera installé dans le fauteuil de votre valeureux « capitaine de pédalo à la fraise des bois » préféré, je ne vous raconte pas le délire des foules ruinées…

 

Bien à vous toutes et tous, tout de même !

 

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Source : https://flibustier20260.blogspot.fr/2016/01/vraiment-le-debut-de-la-fin.html

 

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