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02/10/2014 11:26

Grève des pilotes : le différentiel de charges sociales avec l’Allemagne et les Pays-Bas

 

La grève des pilotes d’Air France a débuté le 14 octobre pour se terminer deux semaines plus tard par un échec total de part et d’autre : aucun accord n’a été signé ; la direction a abandonné son projet de créer une compagnie Transavia Europe à l’étranger tandis que les syndicats n’ont pas obtenu la suppression d’un deuxième type de contrat pour Transavia France.

Ils ont réussi une opération « perdant-perdant » ce qui est assez exceptionnel, et même une première, dans l’Histoire du transport aérien national.

Cela vient du fait que le problème de fond n’a jamais été évoqué, par aucune des parties, dans les négociations.

C’est celui du différentiel de charges sociales entre la compagnie nationale et les compagnies étrangères.

 

Je reprends l’analyse disponible sur le site « Perdre la raison » où l’on constate qu'en matière de cotisations sociales pesant sur le revenu, la France est championne du monde des prélèvements !...

En France, sur un salaire brut de 78.000 euros – un salaire de copilote – le total des cotisations sociales est de 63% (22% en part salarié et 41% de part employeur) !...

Voici les pourcentages des prélèvements sociaux, sur un salaire élevé, dans quelques pays européens :

France : 63 %

Allemagne : 32 %

Pays-Bas : 24 %

Norvège : 23 %

Slovaquie : 22 %

Grande Bretagne : 20 %

Espagne : 19 %

Pologne : 18%

Ce n’est quand même pas difficile de comprendre qu’avec un tel différentiel de charges sociales les entreprises françaises du transport aérien, où les salaires des pilotes sont naturellement élevés, ne peuvent en aucune façon concurrencer les compagnies aériennes basées dans un pays moins vorace que le nôtre !...

La direction d’Air France a ainsi essayé de créer une compagnie TRANSAVIA EUROPE basée aux Pays-Bas, en Allemagne et au Portugal.

Malgré tout, après une capitulation sur ce point, et afin de créer une compagnie « Low-cost », la direction s’est repliée sur ce qui lui restait, c’est-à-dire TRANSAVIA FRANCE, sans réaliser qu’en demandant aux pilotes de ligne d’accepter des efforts de productivité supplémentaires, qui casseraient la structure même de la compagnie nationale, le refus allait être total de la part du SNPL et du SPAF.

 

La seule solution réaliste est de demander au gouvernement une réduction des charges salariales sur les salaires.

Ce sera difficile car il faudra, ni plus ni moins, briser « l’idole égalitariste » des « Soces » au pouvoir !...

Ni « Alex », ni les syndicats pilotes, n’ont voulu aborder cette pourtant triviale nécessité !...

Au bout de deux semaines, le blocage était terrible et il s’en est fallu de quelques jours pour que les syndicats de pilotes, le SNPL et le SPAF, ne tirent le « Missile nucléaire politique » qui est à leur disposition depuis que je leur ai transmis le dossier du détournement, par François Mitterrand, des 3,5 milliards de dollars des indemnités de la guerre du Golfe virés en 1991 à la France par le Koweït, l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes-Unis !... 

Les dégâts auraient été considérables avec, pour conséquence, un scandale mondial où le véritable niveau mafieux de nos dirigeants aurait été révélé à la planète !...

Les statistiques de mes deux blogs « Alerte éthique »  (https://www.alerte-ethique.fr/ et https://euroclippers.typepad.fr/alerte_ethique/) ont commencé à s’envoler avec 4100 connexions pendant la deuxième semaine de grève, pour un total de 167.000 visites sur plusieurs années.

Un peu plus, et cela passait en « phase explosive » !...

Merci à mes « petits camarades » pour cette petite aide à l’amélioration de notre démocratie !...

 

Maintenant, les syndicats et la direction vont devoir se remettre au travail et recommencer à négocier sur de nouvelles bases, car les anciennes aboutissent manifestement à un blocage total.

Ces nouvelles bases sont l’OBTENTION D’UNE BAISSE DES COTISATIONS SOCIALES SUR LES HAUTS SALAIRES (part salarié et part patronale) jusqu’au niveau appliqué aux salariés aux Pays-Bas et en l’Allemagne.

La solution est politique et on pourrait penser qu’il n’y a aucune possibilité de changer le point du vue du gouvernement sur un dossier aussi sensible qui est défendu par l’argument démagogique « Il faut faire payer les riches !..».

En attendant les « riches » s’en vont, quittent le pays par milliers, et les grandes entreprises accélèrent même le processus en essayant de délocaliser les compagnies aériennes et leurs pilotes qui partent en même temps que leurs cotisations sociales !...

Dans quelques années, les « riches » seront partis, et nous serons enfin tous égaux, dans la misère, sauf nos dirigeants « Soces-mafieux » qui ont réussi à mettre des milliards d’euros à l’abri dans des paradis fiscaux !...

Il faut quand même le faire, sachant que cette situation bénéficie de l'omerta de la droite ainsi que de la presse et des médias !... Nous sommes dans un « totalitarisme mafieux » où un président peut dérober des milliards d’euros en toute impunité !...

Aussi, les syndicats de pilotes vont jouer sur « du velours » en négociant avec Bercy sur une réduction des charges sociales des entreprises !...

Je sens que le MEDEF va m’ériger une statue, à moins que les Français envoient un « capitaine Haddock » à l’Elysée pour faire le ménage !...

Il paraît que la cambuse est bien garnie, d’après « I-Cube » qui est prêt à prendre la suite à partir de 2017 !...

 

 

J’ai retenu l’idée de la création de deux nouvelles cotisations qui sont la Cotisation sociale sur les produits manufacturés (CSPM), et la Cotisation sociale sur les matières premières (CSMP), afin de compenser les pertes dues à une baisse des cotisations sociales sur les salaires.

Il suffit de cliquer sur les liens pour en savoir plus !...

Vous trouverez, ci-dessous, un billet de « I-Cube », juriste et fiscaliste, qui expose précisément les coûts de la Sécu et le niveau des prélèvements sur les salaires ainsi que les différentiels avec les autres pays européens.

Un texte indispensable pour les négociateurs du SNPL et du SPAF.

 

Jean-Charles DUBOC

 

 

Ce modèle social …


… que le monde entier nous envie !

À travers la récente grève des pilotes « d’Air-Transe », il convient de faire quelques éclaircissements utiles quant aux « charges sociales » sur les hauts-revenus.

Je vous le dit tout de suite : Personnellement, ça ne me gêne absolument pas que des personnes hautement qualifiées, soumises à des contraintes horaires difficiles (travail de nuit et des week-ends, en décalage horaire total) et sanitaires hors du commun (parfaite santé physique et mentale, régulièrement contrôlée, hygiène de vie draconienne, et j’en passe), puissent gagner 10, 20, trente fois et plus le smic des prolos plantés aux 35 heures ouvrables sans heures supplémentaires… 

 

C’est même plutôt rassurant : On peut encore gagner superlativement bien sa vie sans être patron du CAC 40, ni lécher le kul desdits patrons ou des pouvoirs politiques qui ont le privilège des destinées des grandes entreprises étatiques de « Gauloisie-ultra-libérale », juste avec quelques talents et compétences, et beaucoup de travail ;

Et puis au moins, ça leur donne envie d’arriver à destination en un seul morceau, avec tous leurs passagers en soute, pour pouvoir recommencer, et non pas aller percuter les 40ème rugissants au milieu de l’océan indien ou quelques tours new-yorkaises causant plusieurs milliers de morts et des centaines de millions de dollar de dégâts en quelques instants… 

 

Alors commençons par le régime général de la branche maladie, c’est-à-dire hors les régimes spéciaux tels que les régimes des marins et inscrits maritimes (ENIM), des Mines, de la SNCF, de la RATP, des Industries Électriques & Gazières, de la Banque de France, de l'Assemblée Nationale, du Sénat, des clercs et employés de notaire, des ministres et j’en passe…

Il accuse 11,7 Md€ de déficit sur globalement 144.488 Md€ de dépenses.

Il est prévu que ce déficit soit de quelques 15 Md€ fin 2015…

La caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAM) considère en effet que le rythme de croissance annuelle des vingt-cinq dernières années (1,3 point supérieur au produit intérieur brut) devrait progresser autour de 1,9 % de différentiel. 

 

Par ailleurs, selon les projections, le taux de croissance des dépenses pour les assurés en maladie de longue durée, ou affection de longue durée (ALD) et les autres assurés seraient respectivement de + 21 % et de + 20 % entre 2005 et 2015.  

Au point que les dépenses liées aux affections de longue durée constituent un véritable enjeu pour le système de santé.

Attention : L’assurance maladie estime que 70 % des remboursements seraient concentrés sur les ALD en 2015.

La croissance des dépenses dues aux ALD représenterait plus de 80 % de la hausse tendancielle des dépenses, principalement en médicament et hospitalisation.

La dernière « tendance » annuelle étant de l’ordre de 1,9 % en données brutes, 2,1 % en données corrigées des variations mensuelles en date de fin juillet 2014…

Conclusion, plus tu es vieux, plus tes maladies sont onéreuses.

Des effets dévastateurs de la progression de la longévité…

Et pourtant, on nous raconte aussi que le temps du « vivre en bonne santé » raccourcit, malgré tout ce pognon… 

 

Selon la CNAM, 73 % des dépenses de soins de ville (+ de 1.000 euros par an et par assuré) étaient, en 2005, concentrées sur 20 % des assurés sociaux, soit 7,4 millions de patients atteints d'une des maladies reconnues en ALD couverte à 100 % pour la partie spécifique de leur traitement.

Un grand pays de grands malades et de trop nombreux chômeurs… 

 

Et vu le faible taux des « prestations monétaires » (essentiellement les Indemnités Journalières (IJ) qui viennent compenser le manque à gagner des temps d’arrêts-maladie, incapacité et invalidité), 8.964 M€/an sur les 144.488 M€ mesuré à la fin du mois de juillet 2014, on peut constater que l’essentiel est consommé par les « prestations en nature ».

Confirmation : Plus tu vieillis, plus tu coûtes !

Ça c’est le volet dépenses. 

 

Côté recettes, il faut savoir que l’essentiel provient, au moins jusqu’en 2009, des cotisations sociales (48 % des recettes totales) et de la contribution sociale généralisée (CSG, 36 %).

Les autres prélèvements (impôts et taxes divers) concernant les taxes sur l’alcool, le tabac, les contributions de l’industrie pharmaceutique (11 % des recettes) et depuis peu l’huile palme et les boissons-« dopées ».

Autrement dit, plus tu fumes, plus tu bois, de préférence des alcools forts (> 50°), meilleur c’est pour la santé financière du régime des maladies !

Et Dieu seul sait combien j’ai pu y contribuer pendant presque 40 ans… 

 

C’est un système de « protection sociale », décliné à peu près partout et peu ou prou à travers l’univers connu, et notamment sur la planète Terre, même si le sort des « Gaulois de Gauloisie » serait particulièrement enviable, en dit-on. 

 

Notons, que d’une part les « accidents du travail » (hé oui, c’est dangereux de bosser !) sont à la charge exclusive des employeurs.

Que d’autre part et pour fixer les idées, presque les trois quart des recettes sont assises sur la masse salariale du pays effectivement due aux « travailleurs » et autres prolos. Et que pour le quart restant, la CSG et la CRDS, plus en l’occurrence les cotisations sociales sur les revenus des patrimoines, pèse sur les « choses », même celles qui ne tombent jamais malades ni se mettent en grève, en contribuant et « cotisant » à des taux plus fort que les revenus du « labeur »… 

Qui eux peuvent tomber malade, chômer, ou « grèver ». 

 

Il s’agit donc d’un vaste système de mutualisation à double vocation de solidarité nationale et de redistribution des richesses.

Parce que bon, quand on est payé cher, on cotise « cher » sur la totalité des salaires et ça ne veut pas dire qu’on est plus souvent malade.

Quoique… ça finit par fatiguer de « bosser-fort » !

En revanche, les IJ à recevoir, par exemple, sont limitées au revenu du plafond de la SS (3.129 €/mois), même si tu cotises.

Qu’il faut donc souscrire une assurance complémentaire et supplémentaire (payer deux fois) dite de « prévoyance » pour assumer les « manquants » et faire la différence, tellement le système ressemble à du racket-obligé.

Notez qu’il en va de même pour les soins afin de financer le ticket modérateur, sur les consultations, les médicaments prescrits, les examens et analyses qu’on ne manquera pas de vous prescrire, et même les forfaits hospitaliers.

Je ne cause pas, bien sûr, des prothèses et autres orthèses diverses… 

 

Là encore, à 13,85 % de taux patronal et salarial, plus 7,86 % de CSG/CRDS le tout sur la totalité du salaire (21,71 % quand même), en limite de tranche C (8 fois le plafond de la SS, soit autour de 300 K€/an), vous avez vite compris que les 65 K€ de cotisations obligatoires annuelles (soit 2,6 M€ sur 40 ans d’affliction), vous n’en reverrez jamais totalement la couleur…

Surtout si vous buvez trop et fumez beaucoup : Dans cette hypothèse, même vos cotisations obligatoires ou volontaires à la retraite, vous pouvez vous asseoir dessus !

C’est pour la Patrie.

Mais c’est une autre histoire, sur laquelle on reviendra peut-être…

À signaler qu’en tranche D et au-delà, il n’y a plus rien d’autre à payer que la cotisation de base et les CSG/CRDS sur tout le reste. 

 

Sauf à signaler aussi que le 1-1° quater (et le 1-2°) de l’article 83 du Code Général des Impôts refuse la déductibilité des « cotisations sociales » en ces termes : « dans la limite d'un montant égal à la somme de 5 % du montant annuel du plafond mentionné à l'article L. 241-3 du code de la sécurité sociale et de 2 % de la rémunération annuelle brute, sans que le total ainsi obtenu puisse excéder 2 % de huit fois le montant annuel du plafond précité. En cas d'excédent, celui-ci est ajouté à la rémunération » à déduire chez l’employeur et imposable chez le salarié.

Le 1-2° du 83 du CGI vous explique que : « Les cotisations ou les primes mentionnées à l'alinéa précédent sont déductibles dans la limite, y compris les versements de l'employeur, de 8 % de la rémunération annuelle brute retenue à concurrence de huit fois le montant annuel du plafond mentionné à l'article L. 241-3 du code de la sécurité sociale. En cas d'excédent, celui-ci est ajouté à la rémunération ». Même cause, même effet superlatif.

Ou l’art de payer l’impôt sur des charges sociales, parce que 8 % de 8 plafonds avec des taux de 13,85 % de cotisation, on y est dès l’entrée dans la tranche C.

Alors quand on cause de 30 fois le SMIC, on est déjà autour de 15 fois le plafond, en pleine tranche D…

Et quand on sait que nos « pilotes +++ » rentrent parfois et en fin de carrière dans la taxe spécifique sur les hauts revenus…

Enfin … passons : Je ne prends plus l’avion. 

 

Ne vous en faites pas non plus, la sécurité sociale, pareillement au code des impôts, elle considère qu’au-dessus de certains seuils de … « cotisations sociales », c’est un revenu supplémentaire soumis à cotisations … sociales !

Mais si ! Il n’y a pas de petit profit.

Idem d’ailleurs de la taxation de 8 % due sur les contrats d’assurance prévoyance complémentaire.

Un vrai déluge ! 

 

Les « cotisations » dites sociales, ce ne sont jamais que des « rémunérations-différées » (le titre même d’un de mes cours sur le sujet qui en faisait l’inventaire et tentait d’en donner quelques pistes « d’optimisation » à de futurs DRH européens).

Il y en a plein des comme ça : La maladie et risques liés (y compris la maternité qui est traitée comme d’une maladie), ça reste aléatoire dans le temps et la quotité, mais personne ne peut dire qu’il ne tombera jamais malade (ou ses gosses et ayants-droits).

Pourtant, quand ça vous tombe sur le « nerf-honteux », vous pouvez espérer ne pas finir ruiné, parce que les caisses compensent votre perte de revenu.

Au moins partiellement. 

 

En revanche, la retraite, si ça reste aléatoire, parce qu’il faut être vivant ce jour-là, les quotités restent incertaines jusqu’au calcul de l’ouverture des droits, alors que tout le reste est déjà fixé dans le marbre dès la première paye : Paiement… beaucoup plus tard !

Donc rémunération … très différée.

Pour toutes les autres, les délais sont plus courts, donc plus certains quant à leur recouvrement effectif et parfois plus attractifs d’un point de vue fiscal, même si la plupart supporte aussi un « forfait social » de 20 % pour être exonérée de l’avalanche de cotisations. 

 

Pour en revenir à l’économie du système, on peut considérer que 21,71 % sur les 2/3 du PIB, ça commence à faire beaucoup… alors même que le système reste déficitaire depuis des décennies, autour de 8 à 9 % de ses volumes.

Parce que, et c’est là où je veux en venir, à savoir comment font par exemple les « Hollandais » (pas le nôtre, mais les bataves) avec un système de soins équivalent et des taux de cotisation de 12,45 % (plus une forfait de 1.141 €/an part salariale) sur un plafond annuel de seulement … 51.414 € ?

Et je ne vous raconte pas à Monaco (où je bosse depuis peu) : 15,60 % sur un plafond de 8.050 €/mois, seulement… Et trois cartes d’affiliation dont la couleur (verte, rose et « à bulle ») détermine le prix de la consultation médicale à l’hôpital « Grace de Monaco » !

Ni les italiens à 2,68 % sur un plafond de 100.222 €/an (mais ils ne comptent pas l’invalidité et tout le reste est taxé à 33 % sur la totalité des salaires, en plus du chômage…) : Un système très favorable pour les faibles salaires, qui explique aussi le succès de Corsica-Ferries…

Comment font les Irlandais avec des taux maximaux de 14,75 % ?

Régime, pour ce dernier pays, des « pilotes de Ryanair », ou de Transavia Europe pour le premier… 

 

7 point de différentiel pour l’Irlande, sur la totalité des salaires, 9 points sur 136 % de notre plafond de SS seulement et, 21 points sur tout le reste aux Pays-Bas, on comprend un peu mieux que :

– Le pédégé « d’Air-Transe » veuille délocaliser sa filiale « low cost » pour fournir enfin un avantage compétitif à ses pilotes ;

– Que le ministre ait pu dire « niet » parce qu’il dogmatiquement « autiste-soce » ;

Mais on ne comprend pas que :

– Les personnels concernés aient préféré couler leur « boutique à eux » dans une guerre de positions incompréhensible ;

– Et qu’ils sortent d’une « grève dure » et longue sans même obtenir le moindre accord signé !

Fabuleux d’une situation de « perdant-perdant »… 

 

Le symptôme de la « Gauloisie-tétanisée » ?

Parce qu’au dumping fiscal irlandais, il faut aussi compter avec l’optimisation sociale qui va devenir un point clé de notre « modèle social » que le monde entier nous envie tant !

Jusqu’à son effondrement prochain… 

 

C’est dire aussi si j’ai bien fait de mettre les voiles et d’aller planter mon « espace professionnel » ailleurs, finalement !

 

Source : https://flibustier20260.blogspot.fr/2014/10/ce-modele-social.html

 

Note précédente : Une grève des pilotes de mauvais augure…

 

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30/09/2014 16:14

Une grève des pilotes de mauvais augure…

 

Dans la Rome antique, le vol et le chant des oiseaux étaient interprétés par les Augures comme autant de présages d’événements à venir.

Ces devins avaient un fort pouvoir.

Ils étaient les interprètes de la volonté de Jupiter et devaient être consultés avant de partir en guerre, de définir l'emplacement d'un temple, de désigner un citoyen pour une fonction politique.

Deux mille ans plus tard, les Augures ont changé : ils sont économistes, politiciens, blogueurs, ou simples citoyens à l’esprit critique, et ils observent le vol d’énormes oiseaux d’aluminium dans le ciel !...

Ce sont nos avions de ligne qui permettent à tous ceux qui le désirent, ou presque, de se rendre à un autre point de la planète en quelques heures.

L’une des plus grandes révolutions des temps modernes !...

En 2013, la flotte mondiale était de 17.740 avions. Elle doit passer dans les vingt prochaines années à 36.000 appareils : il sera nécessaire de former pendant la même période 533.000 pilotes dont 216.000 pour l’Asie !...

Si les pilotes « d’Air Transe » en ont « ras le bol » de leur compagnie, ils pourront toujours démissionner et aller travailler un peu partout, au même salaire, mais avec des charges sociales et des impôts sur le revenu bien plus faibles…

La flotte d’Air France est composée de 350 appareils et la compagnie a transporté près de 77 millions de passagers en 2013.

La productivité des pilotes est exceptionnelle.

A titre personnel, en 20 ans d’activité, en tant que copilote sur B727 et B737, puis de commandant de bord sur A320 et B747, j’ai transporté près de 500.000 passagers.

Il faut dire que le nombre de passagers transportés dans une carrière grimpe allègrement lorsque les avions embarquent 350 passagers, ou même 550 avec un B747/300 comme j’ai pu le faire sur un retour des Antilles !...

 

La grève de septembre 2014 est de mauvais augure !...

En effet, l’Augure des temps modernes que je suis, prévoit de très violentes perturbations sociales, et pas seulement pour le transport aérien, pour les mois et les années qui viennent !...

J’ai observé le vol des oiseaux d’aluminium de la compagnie nationale, puis le comportement « d’Alex », les revendications des pilotes ainsi que la situation et l’économie du transport aérien international et je dois avouer que j’ai vu des présages bien funestes pour l’avenir.

Tout d’abord, il faut souligner que la situation économique de notre pays, et en particulier le poids des charges sociales sur les entreprises sont les principales causes de la grève des pilotes.

Ne cherchez pas d’autres causes à la crise actuelle et au refus des pilotes d’accepter la création « d’usines à gaz » pour améliorer la productivité !... Elles sont vouées à l’échec !...

Il suffit, pour rendre compétitifs les équipages Air France, de baisser les charges sociales jusqu’au « moins-disant » européens car nous sommes les champions du monde des prélèvements sociaux !...

Ainsi, un copilote qui coûte à l’entreprise 70.000 euros par an, en incluant les charges patronales, va voir ce coût total subir un prélèvement de 63 % !...

Aux Pays-Bas, d’après le site « Perdre la raison », les prélèvements sociaux sont de 24 %  !...

Avec un tel différentiel de charges, aucune compagnie aérienne française ne peut faire face à la concurrence dans le domaine du « Low-Cost ».

D’où la tentation pour Air France d’employer des pilotes dans les autres pays européens. Mais cela implique aussi que toutes les cotisations sociales des pilotes de ligne, qui cotisent beaucoup, partent à l’étranger. J’ai calculé que pour un millier de pilotes embauchés à l’étranger, c’est environ 50 millions d’euros de perte annuelle pour la Sécu !...

Mais, si le projet a été abandonné sous la pression des pilotes, cela ne signifie pas que les problèmes de surcoût des charges salariales de la compagnie nationale ont été résolus !...

Loin s’en faut !...

En fait, la véritable solution réside dans une baisse importante des prélèvements sociaux dans notre pays de façon à être tout à fait concurrentiels avec nos voisins européens.

Mais, allez-vous me dire : « Mais comment combler une telle perte de revenu pour la Sécurité Sociale  ?... »

Et bien tout simplement en ayant un peu d’imagination, en innovant et en faisant surchauffer s’il le faut les ordinateurs de Bercy car il est souhaitable d’étudier une nouvelle voie dans le domaine des cotisations sociales !...

J’ai retenu l’idée de la création de deux nouvelles cotisations qui sont la Cotisation sociale sur les produits manufacturés (CSPM) et la Cotisation sociale sur les matières premières (CSMP).

Il suffit de cliquer sur les liens pour en savoir plus !...

Le ministère des finances dispose des recettes des douanes afin de faire rapidement une simulation, et voir de combien on peut réduire les charges sociales.

Pas très compliqué !...

Evidemment, il faut encore redresser les comptes du pays et surtout diminuer les besoins d’un Etat très dépensier !...

On pourrait par exemple payer les députés et les sénateurs au SMIC !...

L’économie serait d’environ 100 millions d’euros chaque année.

Ils auraient bien sûr l’obligation de pointer s’ils veulent toucher leurs indemnités de présence !...

 

Mais revenons à la grève des pilotes de lignes, ces « Privilégiés », ces « Tout pour ma gueule » (TPMG), encore surnommés les « Seigneurs de l’Atlantique » pour ceux qui sont sur long-courriers !...

Cela fait plus de dix ans que je suis en retraite et je m’étais promis de ne pas intervenir pendant cette grève !...

Et puis, le premier commentaire désobligeant a été lancé par Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS, qui a jugé la grève « Hors de propos quand on connaît la situation des personnels d’Air France », ce qui se résume en une phrase : « À bas les privilèges !... ».

C’est là où j’ai commencé à me dire que ça allait mal se passer, surtout que j’ai un dossier sur la corruption des dirigeants socialistes qui est connu de beaucoup de monde, notamment dans les Armées.

Et j’ai alors commencé à intervenir sur le détournement, par François Mitterrand, des 3,5 milliards de dollars des indemnités de la guerre du Golfe attribuées à la France par le Koweït, l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis en 1991/92 !...

Le dossier est assez complexe, mais, pour vous assurer de sa réalité, il suffit de prendre connaissance de l’article du New York Times du 8 septembre 1992 qui précise que : « The report, released at a central bankers' meeting in the United Arab Emirates, said that in addition, the governments of Saudi Arabia, Kuwait and the gulf emirates made $84 billion in direct payments to the United States, Britain and France for military expenses.».

Traduction : « L’information relâchée à une réunion de banques centrales aux Emirats Arabes Unis, dit que, en plus, les gouvernements d’Arabie Saoudite, du Koweït et des Emirats du Golfe, ont versés 84 milliards de dollars en paiement direct aux Etats-Unis, à la Grande Bretagne et à la France pour les dépenses militaires ».

Ainsi la France a reçu des milliards de dollars, mais lorsqu’une association de militaires en retraite demande à Christine Lagarde, Ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, des explications sur la rumeur qui monte dans les unités au sujet de la disparition de ce fonds et bien on répond qu’il n’y a rien dans les comptes du ministère des finances !...

Pour faire bonne mesure, Hervé Morin, a répondu lui aussi qu’il n’y avait rien dans les comptes de la Défense !...

Ahurissant !...

De qui se moque-t-on ?...

Le New-York Times raconterait-il n’importe quoi ?...

Les documents sont téléchargeables sur :

 

 

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Ces fichiers expireront le 28 décembre

 

 

Le dossier complet est disponible à la rubrique « Indemnités de la guerre du Golfe ».

C’est une affaire horrible car l’opération « Division Daguet » a rassemblé près de 18.000 militaires et a nécessité l’envoi de nos soldats dans des zones polluées par des particules d’uranium appauvri et par une multitude de produits toxiques.

Ces différents poisons pour le corps ont provoqué chez environ 25 % à 30 % des anciens combattants un ensemble de pathologies dont des lésions neurologiques irréversibles et des décès.

C’est le « Syndrome du golfe » qui toucherait, si on s’en tient aux statistiques américaines, près de 3.000 à 4.000 de nos anciens combattants !...

Une situation absolument scandaleuse quand on sait que beaucoup de nos soldats sont handicapés et n’ont touché aucune indemnité, alors que des « Mafieux roses » ont dérobé des milliards !...

L’affaire est très largement connue dans les armées et les associations d’anciens des OPEX (Opérations Extérieures) ont commencé à remuer sérieusement, à un tel point que des officiers supérieurs ont imaginé que cela irait mieux avec un « Putsch des colonels » !...

On en est arrivé à ce point !...

L’affaire du détournement des indemnités de la guerre du Golfe n’a jamais été pardonnée par l’Etat-major des Armées et maintenant c’est l’ensemble des militaires qui grogne, et pas seulement pour ce détournement de fonds.

Ce n’est jamais agréable de passer pour un « Pov’Kon » surtout lorsque l'on a pour métier de risquer sa vie pour défendre son pays !...

Mais le dossier « Syndrome du Golfe » va, peut-être, avancer car Estelle Grelier, députée à Fécamp, m’a promis d’écrire à Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense.

 

Aussi, en voyant une nouvelle fois une opération de désinformation envers les pilotes de ligne – d’ignobles égoïstes trop payés - je me suis dit que j’allais envoyer un ULTIMATUM à « Alex » !...

Et cet ultimatum est tout simplement le ῝billet῝ que j’ai mis en ligne le samedi 20 septembre 2014 : Grève des pilotes d’Air France : vers un plafonnement des cotisations sociales ?...

J’explique tranquillement dans cette note que c’est le différentiel de prélèvements sociaux sur les salaires qui condamne tout développement du « Low-cost » à Air France et que la solution se trouve dans le plafonnement des charges sociales.

Ce texte se termine par une allusion très directe au dossier du détournement des indemnités de la guerre du Golfe et à la possibilité pour le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), et pour le syndicat des pilotes d’Air France (SPAF), de le révéler au public par un simple communiqué de presse !...

Et là, « Alex » est en première ligne, car, comme ῝dircab῝ de Christine Lagarde, il ne peut que très bien connaître cette affaire puisque les fonds auraient été récupérés sur demande de Nicolas Sarkozy et placés dans le « Grand Emprunt 2010 ».

J’ai laissé cinq jours à « Alex » pour céder face à mes petits camarades !... Au-delà, je passais à l’étape suivante.

Apparemment le message a été plus ou moins entendu puisque le mercredi 24 septembre le projet TRANSAVIA EUROPE était annulé !...

Il est aussi vrai que les syndicats étaient férocement opposés à ce projet destructeur pour les pilotes, pour Air France et pour la Sécu !...

Malgré tout, « Alex » n’a rien lâché sur le contrat unique qu’il demande aux pilotes.

J’ai alors commencé, le jeudi 25, à mettre des commentaires sur le web où la menace d’une Divulgation par les pilotes est devenue de plus en plus précise.

La tension était telle durant le week-end du 27 septembre qu’il devenait inévitable que le scandale allait éclater au début de la semaine suivante, que ce soit à l’initiative des syndicats où du fait que mes statistiques s’envolaient…

C’était alors la Vème République qui explosait en vol !...

Les syndicats de pilotes n’ont pas voulu aller jusque-là.

Sympas !...

 

Malgré tout la situation est complètement bloquée à Air France et il n’y a quasiment aucune chance d’évolution.

Les pilotes ῝tiennent῝ « Alex » avec cette histoire de détournement de indemnités de la guerre du Golfe qui ῝pourrit῝ l’ambiance politique sans que les citoyens ne puisse le réaliser, par manque d’information.

De plus, les pilotes n’ont absolument aucune raison de céder à une direction qui leur propose de créer un deuxième contrat de travail pour Transavia France.

Autant leur demander : « Voulez-vous devenir pilotes-esclaves ?... ».

Rien ne vaut la liberté.

La vie ne vaut que d’être vécue debout !...

Les pilotes de ligne voyagent sur toute la planète et ils savent qu’ils font face à une structure politique qui favorise la prise de pouvoir par des mafieux et qu’il est hors de question d’accepter l’inadmissible !...

 

Les années 1990 ont atteint des sommets dans la crapulerie politique.

Souvenez-vous des rétro-commissions sur la vente des frégates à Taïwan en août 1991 dont le dossier est toujours classé « Secret défense » !...

Souvenez-vous de Pierre Bérégovoy, suicidé de deux belles de 22 LR, lui qui voulait lutter contre la corruption !...

Souvenez-vous de François de Grossouvre, suicidé à l’Elysée et qui s’est démis l’épaule avec le recul de son 357 magnum !...

Souvenez-vous de l’affaire « Pétrole contre nourriture » où le régime irakien a délivré à des personnalités françaises des bons de pétrole en contrepartie d'activités de lobbying pour la levée de l’embargo.

Souvenez-vous du scandale de l’extinction des 1.100 puits de pétrole en feu au Koweït où 22 milliards de dollars ont disparu – c’est l’affaire Basano/Ferrayé.

Souvenez-vous du suicide de Robert Boulin, ministre du travail de Giscard, retrouvé à quatre pattes dans un étang en regardant sa voiture, le visage tuméfié par les fractures !...

Souvenez-vous du journaliste Jean-Edern Hallier qui tombe de vélo au petit matin à Deauville, le visage dans le même état que celui de Robert Boulin !...

 

L’Augure que je suis, voit dans cette grève un indice supplémentaire à la très grave décomposition de la société.

Très curieusement, lors de la journée du mercredi 24, où j’ai passé une dizaine d’heures à communiquer sur le web, un faucon est entré par le porte ouverte de ma longère – il faisait très beau – puis il a fait le tour de la cuisine en se cognant au Velux pour ressortir.

Finalement, il a réussi à repartir par où il était entré.

Exceptionnel !... Ces prédateurs préfèrent les grands espaces plutôt que l’intérieur des maisons… Je n’ai pas encore trouvé l’interprétation adéquate à un tel évènement.

La grève des pilotes est, en fait, l’un des symptômes d’une SOCIÉTÉ MALADE comme on peut le constater tous les jours avec les scandales politiques qui apparaissent en continu et des manifestations parfois violentes : les perceptions qui brûlent, les manifestations de « Sans-dents », de « Bonnets rouges », de « Tondus », etc…

Les pilotes de ligne viennent de s’y mettre !...

La crise monte progressivement, et les citoyens sortiront dans la rue lorsque les finances publiques seront tellement dégradées qu’il faudra baisser de 10 % à 15% les salaires et les retraites des fonctionnaires.

Encore deux ans de dégringolade et nous y serons !...

Cela nous mène à une crise terrible au deuxième semestre 2016, à moins d’un évènement imprévu d’ici-là.

 

Tout cela me donne envie d’en faire un bouquin, puis de m’exiler en Irlande, le paradis des écrivains (12% de taxes), pour fuir la fiscalité mais aussi pour fuir la montée de Marine « La Peine » qui ne nous promets rien d’autre qu’une dictature policière et militaire avec une faillite totale du pays !...

 

La France mérite mieux.

 

Jean-Charles DUBOC

 

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