
Des éoliennes au « Pays des Hautes Falaises » (II)
06/06/2017 16:24
Je découvre une situation franchement inquiétante où le « Lobby éolien » réussit toujours à placer ses « Moulins à vent » auprès de communes sous-informées, dont la mienne !...
Obligé d’écrire au Maire de mon « Village-à-moi » pour l’alerter…
Le 10 juin 2017
Monsieur le Maire,
J’ai découvert, par hasard, qu’une étude de faisabilité pour installer des éoliennes sur la commune de St-Pierre-En-Port avait été votée par le Conseil Municipal.
Vous m’en voyez extrêmement surpris car il n’y a eu aucune information dans les boites à lettre des habitants du village, ce qui était un minimum à faire compte-tenu des nuisances engendrées pour la population pendant plusieurs décennies.
J’estime qu’une telle décision doit être prise après consultation de la population de notre village qui est directement concernée par un type d’investissement fortement critiqué pour les infra-sons produits, la pollution des sols, le massacre des oiseaux, la baisse d’attraction touristique et la dévalorisation des biens immobiliers.
De plus, les derniers progrès de l’industrie du nucléaire ont permis de définir et mettre au point un nouveau type de centrale nucléaire, les « centrales hybrides », qui fonctionnent avec pour combustible des déchets nucléaires, de l’uranium appauvri ou du thorium, avec une criticité de 0.97, c’est-à-dire sans risque d’explosion nucléaire comme à Tchernobyl et Fukushima.
Un prototype de ce réacteur, encore appelé à "neutrons rapides", refroidi au sodium liquide (800°), fonctionnera dans deux ans en Chine à l’initiative de Bill Gates et du Président Chinois.
La Russie est aussi un leader mondial en matière de projets de réacteurs à "neutrons rapides". Le centre nucléaire russe de Beloïarsk a lancé la construction d’un réacteur d’une puissance de 800 MW qui doit servir de prototype pour une unité plus puissante.
Il est prévu de construire des "centrales hybrides" au niveau planétaire, ce qui rendra totalement inutiles, nocives et désuètes, les éoliennes sauf dans quelques rares cas comme les îles isolées, venteuses et peu peuplées des Kerguelen.
J’ai déjà adressé au sujet de ces ruptures technologiques un courrier à Monsieur Nicolas Hulot, Ministre d’État, Ministre de la transition Écologique et Solidaire, et dont vous trouverez copie avec la présente.
Ces progrès technologiques (et ceux des réacteurs à fusion nucléaire - voir plus loin) rendent complètement obsolètes les projets d’éoliennes qui sont soutenus par l’industrie de l’éolien dont le principal promoteur est l’European Wind Energy Association (EWEA).
Ce lobby comprend notamment des constructeurs et des associations massivement subventionnés par les pouvoirs publics (avec nos impôts…) comme EDF, Engie (GDF Suez) et même par des agences régionales comme celle du Pays de Loire.
Les 7 000 éoliennes construites en France nous ont coûté plus de 20 milliards d’euros d’investissements, dont 75% ont consisté à importer des machines du Danemark ou d’Allemagne.
En raison des sauts technologiques dans le nucléaire cette industrie est amenée à disparaître dans les dix ans : nous assistons au « chant du cygne » d’une industrie éolienne qui se débat pour placer ses dernières éoliennes auprès de municipalités sous-informées.
De plus, une éolienne ne peut fonctionner qu’environ une vingtaine d’années.
Éoliennes prévue par Engie sur les communes de St-Pierre-en-Port et Sassetot-le-Mauconduit
Ensuite, il faut démanteler et c’est loin d’être compensé par les revenus perçus par la commune, sans compter les risques pour le propriétaire du terrain :
- La suppression de la taxe professionnelle a réduit le montant des taxes pour une commune. Avec les nouvelles taxes (IFER, CFE…) on peut estimer le montant total des recettes fiscales réparties entre la région, la communauté de commune, et la commune, à 13.000€ par éolienne. Mais la commune aura la part plus faible avec environ 4.000€ par éolienne et par an ;
- Ceci pourrait entraîner aussi pour la commune une diminution de certaines subventions ;
- Des charges nouvelles, entretien des accès, vont apparaître et peuvent être à charge des habitants ;
- Une association du Massif Central a obtenu un devis d’une société de démolition industrielle et de récupération de matériaux pour évaluer le coût du démantèlement d’une centrale éolienne. Cette société possède le certificat ISO 14 001 et est ainsi agréée pour réaliser ce type de travaux.
Le devis de démantèlement se monte à 900 000 € pour une éolienne de 3MW tandis que pour des machines de 1,5 MW comme à Ally on peut compter 750 000 € par éolienne.
Pour la démolition d’un parc entier, le tarif peut être dégressif du fait de la présence de la grue de 700 tonnes sur le site. Ce devis ne compte pas la destruction du socle en béton. Il s’agit uniquement du démontage de la machine et du traitement des matériaux selon les normes sanitaires et de sécurité.
Le prix de revente des matériaux, conditionnés et livrés à l’acheteur, s’élève à 60 000 euros environ, mais l’entreprise de démolition et de récupération en est propriétaire (Source : Fédération Environnement Durable) ;
Cinq éoliennes de prévues sur les communes de St-Pierre-en-Port,
d'Ancreteville-sur-Mer et de Sassetot-le-Mauconduit
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- Notons que la perte importante de la valeur des biens immobiliers devrait conduire à une réduction des taxes foncières, d’où une baisse de revenu pour la commune ;
- La durée d’utilisation d’une éolienne est d’environ 20 ans et le démantèlement est rendu obligatoire par la Loi n° 2003-590 du 2 juillet 2003: « Art. L. 553-3. - L'exploitant d'une installation produisant de l'électricité à partir de l'énergie mécanique du vent est responsable de son démantèlement et de la remise en état du site à la fin de l'exploitation. Au cours de celle-ci, il constitue les garanties financières nécessaires dans les conditions définies par décret en Conseil d'Etat» et par le Décret 2001 n°985 du 23 août 2001.
- Ainsi, l’entreprise exploitante d'un parc éolien est tenue de faire une provision financière en vue du futur démantèlement, mais, si cette entreprise fait faillite (ce qui est inévitable comme vous allez le constater ci-dessous) il faut se demander si la provision disparaît avec la société.
- Car il faut remarquer que les éoliennes n’ont à l’avenir aucun sens, aucun avantage, face aux réacteurs à fusion nucléaire fonctionnant à l’hydrogène qui sont mis au point actuellement :
1/ Le réacteur britannique Tokamak ST40 fonctionnera en 2018 et la mise sur le marché de ce type de réacteur sera effective en 2030 ;
2/ Le prototype T4B développé par Lockheed Martin Skunkworks, qui fonctionne depuis 2016, va conduire à un réacteur de « fusion nucléaire compact (CFR) » de 320 mégawatts.
- A titre de comparaison le réacteur de recherche ITER, financé par l’Europe, sera installé dans un bâtiment de 120 m de long, 80 m de large et 80 m de haut (dont 20 m construits sous terre) et le complexe, qui abritera le réacteur Tokamak de 23 000 tonnes, présente la particularité de reposer sur une « forêt » de 493 plots antisismiques… Le tout pour 20 milliards d’euros et pour produire seulement 500 mégawatts !...
Les premières expériences de fusion de ITER auront lieu en 2025 tandis que les expériences de fusion à pleine puissance se dérouleront à partir de 2035…
C’est à dire que le programme de Lockheed Martin a 15 ans d’avance par rapport à ITER, un programme déjà condamné par les Américains et les Britanniques qui ont réussi une rupture technologique difficilement rattrapable.
Evidemment, on peut y voir la différence entre les programmes privés et les programmes d’État nourris avec de l’argent public (nos impôts)…
Revenons à nos éoliennes : si le provision disparaît en même temps que ENGIE Green, la société exploitante, qui va payer le démantèlement des éoliennes prévu par la loi ?...
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Eh bien, il y a la réponse dans L’arrêté du Conseil Constitutionnel du 20 décembre 2011, qui fait jurisprudence, met le démantèlement à la charge des propriétaires des terrains, voire de la commune qui en aurait la responsabilité (site ICPE)(source : Vent du Haut Ségala).
En dernier recourt, c’est la commune qui paye…
Enfin, nos impôts locaux.
Aussi, je trouve que la décision du Conseil Municipal de lancer des études de faisabilité pour l’installation d’éoliennes sur le territoire de notre commune a été faite avec une certaine "légèreté" et j’aimerais être certain que les dispositions réglementaires ont bien été respectées.
En conséquence, je vous demande de bien vouloir me communiquer :
- Copie des délibérations du Conseil Municipal qui a décidé de lancer des études de faisabilité pour l’installation d’éoliennes sur le territoire de la commune de St-Pierre-en-Port ;
- Copie de la publication au registre des actes administratifs des documents des délibérations ;
- Copie des enquêtes réglementaires diligentées ;
- Copie des éventuelles déclarations d’intérêt public ;
- Copie des éventuels actes locatifs ;
- Copie des engagements de redevances.
A défaut de communication de ces actes sous quinzaine, je me verrai contraint de saisir la Commission d’accès aux Actes administratifs (CADA).
Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Maire, l’expression de ma plus haute considération.
Jean-Charles Duboc
Article précédent :
Des éoliennes au « Pays des Hautes Falaises » (I)
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