Haute finance : là, ça commence à vraiment sentir le soufre.

20/01/2016 23:33

 

Bientôt les larmes ?

 

Bon d’accord, on peut pleurer aux commémorations des attentats contre « Charlie », pour nos décédés récents – Delpech, Galabru, Balavoine, Brassens, Bowie, et quelques autres. Pourtant il ne s’agit pas de ça et ça commence justement à faire un bail (renouvelé) que je joue les cassandre.

Mais à force d’accumuler les konneries, forcément, un jour ou l’autre, ça va péter sévère.

D’autant que désormais, je ne suis plus le seul à vous prévenir, même si je ne suis toujours pas très nombreux à le faire.
Quoique personnellement, je reste un « privilégié » : Ca fait deux ans que je réclame au Trésor Gaulois 45 K€ de remboursement de trop perçu sur mes opérations de fin 2013, ce qu'il a accepté de faire mais n'a pas encore trouvé les sous pour s'exécuter, et qu'au 31 décembre dernier, mon banquier Gaulois m'a revendu unilatéralement et d'office une créance que je lui avais consentie, hors toute échéance contractuelle, tellement ça lui coûtait trop cher par rapport à ses ressources tirées du marché. 
De quoi s'inquiéter lourdement dans les deux cas !

 

Qu’on compte bien : Même Warren Buffet a perdu 7,5 milliards de dollars en 2015.

Le FMI commence à envoyer des signaux parfaitement négatifs à la sphère étatique et financière internationale.

Et, c’est George Soros qui prédit une nouvelle crise financière cette année…

Lui, il a des cycles de 7/8 ans en tête, c’est précis, n’est-ce pas !

 

Ce serait LA grande crise de tous les temps annoncée par les grandes pointures.

Il n’y en aura peut-être pas, mais ce qui est sûr, c’est que la panique chez les grands financiers risque d’être permanente tout au long de l’année.

Ce ne sont plus  les centres habituels comme Wall Street ou la City, qui gèrent les finances mondiales, mais c’est désormais la Chine sur laquelle ils n’ont aucune prise. Et avec ses réajustements du Yuan au gré de sa politique économique, c’est la Chine qui mène la danse. En plus, pour ne rien gâter, elle « dédollarise » de plus en plus son économie, et ce n’est qu’un début.

Et comme elle tousse depuis le début du dernier semestre 2015, avec dévaluation « compétitive » et autres plongeons boursiers qui ont ruiné les économies des « petites-gens » avec deux fermetures de bourses la semaine dépassée, elle a entraîné du coup toutes les bourses asiatiques dans son sillage baissier.

Depuis, ça vacille lentement sans pour autant être à l’abri d’une tempête centenaire comme sur nos côtes la semaine dernière. La seconde en moins de deux décennies, vous rappelle-je entre deux…

Et même la « vieille-Europe » en a pris pour son grade et jusqu’aux places étasuniennes !

On refait un tour, juste pour prendre la mesure du problème ?

 

En Asie justement, la Chine, non contente de mettre à l’eau son second porte-avions continue de coloniser des atolls inhabitables au milieu de rien, pour y bâtir des plateformes aéroportuaires militaires sur les routes du commerce mondial.

Grand bien lui fasse.

Mais avec un voisin coréen des plus déments, qui ose prétendre maîtriser la bombe H, conduit par un dément qui fusille ses opposants au canon anti-aérien, ils devraient se méfier que ça ne leur retombe pas sur le coin de la gueule en plus de leurs problèmes de pollution intenables : Ils vont finir par tous crever la bouche ouverte à chercher leur oxygène.

D’ailleurs, ils sont désormais autoriser à copuler fertilement entre eux à tout-va et sans autorisation préalable pour compenser.

Eux aussi, ils manquent de pôvres, alors ils en fabriquent.

 

Le Japon ne se sort pas de son cercle infernal déflationniste, malgré des politiques monétaires « accommodantes » plus ou moins prononcées.

Les meks, ils n’ont pas encore pigé que quand ils claquent du yen en le finançant par de la dette publique, les nippons se ruent dessus et oublient de consommer : Ça rapporte plus que leurs augmentations de salaire anémiques…

Là aussi, ils n’ont pas assez de pôvres, tellement tout le monde a compris qu’il valait mieux faire le riche avec son bas de laine…

 

Et quand on se tourne vers le Moyen-Orient en survolant l’Inde qui semble vouloir rester un îlot d’une relative sérénité économique entrecoupée de phases de catastrophes naturelles, l'Indonésie et les Philippines sont secouées par Daech, et on entre de plain-pied dans des rivalités létales autour du Golfe persique où chacun participe à une vaste partie de Go-Ban.

Les Iraniens essayent de sortir de leur encerclement géopolitique, pendant qu’ils tentent d’encercler la péninsule arabique, au nord, au sud-est et à l’ouest.

Et ça déboule jusqu’aux frontières turques et Istanbul, où tout le monde joue au même jeu avec la Russie et du coup l’Otan et l’UE et déborde jusqu'en Libye en passant tout près de l'Égypte qui est elle-même encerclée au sud par les heurts soudanais qui eux-mêmes traversent le continent africain et Ouagadougou, de la Somalie jusqu'au fin fond Nigéria en passant par toute la bande sahélienne.

En Iran, qui participe à l'effondrement du prix du baril en ouvrant en grand ses vanne de l'o-noir, ils vont bientôt jouer avec des pétards nucléaires : Pourquoi croyez-vous que Kim-Jun-tout-fou a encore des prétentions à ce sujet-là ?

Ni plus ni moins que comme d’un appel du pied à des financements extérieurs de « non-alignés ».

 

Parce que soyons sérieux, sa « bombe à hydrogène », elle n’avait pas la puissance d’une bombinette H, loin de là : Là, c’est du flan, mais ça fait rêver les puissances du golfe, l’Arabie Saoudite ayant une main sur les munitions pakistanaises qu’elle a financé, le Pakistan ayant une frontière commune avec l’Iran qu’on empêche de faire partie « du club » avec l’Afghanistan torturé en tampon pour le reste…

 

Et devinez où justement la prochaine crise a été ouverte ?

Mais ni plus ni moins que depuis la péninsule arabique, cet été, qui a décidé d’ouvrir en grand avec ses voisins, Koweït, Qatar, Bahreïn et EAU, les vannes du pétrole.

Ça, c’est pour ruiner et désorganiser l’Opep (certains en parle comme d’une décapiation) jusqu’en Afrique (Libye, Nigéria entre autre), Amérique du sud au Venezuela, en passant par la Russie (ce qui arrange les stratèges de Washington, qui en rajoutent une couche avec la remontée – certes lente – des taux de la FED) et va faire exploser une bulle – une de plus – des industries pétrolières de schiste et de sables bitumeux.

Depuis, même la Norvège commence à imaginer que l’avenir ne sera pas aussi rose que lors de la dernière décennie…

 

C’est assez extraordinaire de jouer avec des allumettes au pied de puits de pétrole, finalement.

Vous vous rendez compte qu’en décembre dernier, 195 états-nations, plus l’UE, se sont mis d’accord pour « décarboner » l’économie mondiale à un horizon plus ou moins lointain au motif absurde de l’augmentation des températures moyennes de la planète.

Enfin, de son atmosphère seulement, mais ce qui pourrait provoquer une vraie débâcle des gites de l’ours-polaire : Le drame !

Là encore, on n’a toujours pas assez de « pôvres », alors on va en fabriquer à la pelle et à l’échelle mondiale : Fini le pétrole, le gaz, le charbon, la tourbe et le lignite, ça ne vaut plus rien, on n’en veut plus !

Et tant pis pour les populations qui vont ressortir les vélos, les chevaux où je ne sais quoi encore, pour aller chercher de quoi donner à becqueter à leur marmaille : C’est pour le bien de la planète, et personne d’autres.

Alors, ils bradent ce qui leur reste à brader, même aux USA où ils exportent leur or-noir, tant que ça peut mettre le boxon ailleurs.

 

D’ailleurs, l’argent des « pôvres », avec l’inflation négative, c’est devenu un « bon placement ». Un vrai drame pour la psy de quelques dizaines de « riches » qui possèdent autant que 99 % de tous les autres.

Alors là encore, on finit de mettre en place les mécanismes de sauvetage « des riches » banquiers avec les futurs « bail-in » sur le dos des « pôvres », qui entrent peu-à-peu dans les législations nationales partout où ça compte.

Même la réserve fédérale a mis en place de nouvelles règles qui limiteraient sa capacité à effectuer des prêts d’urgence aux grandes banques lors de la prochaine crise à venir : Elle ne veut plus se mouiller pour les « too big to fail ».

Et qu’ils nous en affirment néanmoins tous que ça nous protège des « risques systémiques », mais toujours pas de la konnerie, bien sûr !

D’ailleurs, personne ne finance la recherche d’un vaccin anti-konnerie. Pourtant, là, ça ferait du bien à l’humanité entière…

Le mek qui trouve, il fait fortune en claquant dans les doigts… ou se fait flinguer par « un service qui n’existe pas » avant même la première annonce de sa découverte, je ne sais pas trop.

 

« Malheureusement, la Chine fait face à un très gros problème d’ajustement. Elle a de nombreux choix à faire et peut transférer ses problèmes au reste du monde en dévaluant sa monnaie. C’est ce qu’elle fait », a-t-on entendu à Colombo, depuis le Sri Lanka Economic Forum.

« Quand je regarde les marchés financiers, je vois une situation sérieuse qui me rappelle la crise que nous avons eue en 2008 » a averti le gourou, redoutant une spirale déflationniste mondiale qui pousse les entreprises à retarder leurs investissements et les consommateurs à différer leurs achats entrainant tout le monde dans la récession-globale.

Pour George Soros, « le système bancaire qui a prêté beaucoup d’argent aux pays en développement fait maintenant marche arrière » car les liquidités sont en train de devenir un investissement des plus attractifs.

Eh oui, on en est là : Même à taux zéro, il vaut mieux garder son argent sous son tapis que de le prêter aux banquiers ou aux États.

C’est dire si les grecs, les porto-ricains et quelques autres dont les argentins ont du souci à se faire dans les mois qui viennent…

 

Il faut vous dire que l’apocalypse financière approche : Les banques US ont 247.000 milliards de dollars d’exposition sur les produits dérivés.

Le « top 5 » des banques US sont chacune exposées aux instruments dérivés d’un montant supérieur à 30.000 milliards de dollars.

Citigroup : Actifs totaux: 1.808,356 milliards de dollars ; exposition totale aux produits dérivés : 53.042,993 milliards de dollars.

JPMorgan Chase : Actifs totaux: 2.417,121 milliards de dollars ; exposition totale aux produits dérivés : 51.352,846 milliards de dollars.

Goldman Sachs : Actifs totaux: 880.607 millions de dollars ; exposition totale aux produits dérivés : 51.148,095 milliards de dollars.

Bank of America : Actifs totaux : 2.154,342 milliards de dollars ; exposition totale aux produits dérivés : 45.243,755 milliards de dollars.

Morgan Stanley : Actifs totaux: 834.113 millions de dollars ; exposition totale aux produits dérivés: 31.054,323 milliards de dollars.

Wells Fargo : Actifs totaux : 1.751,265 milliards de dollars ; exposition totale aux produits dérivés: 6.074,262 milliards de dollars.

Au total, pour vous donner une idée, les 247.000 milliards de dollars d’exposition, c’est 13 fois supérieur à la taille de la dette publique des États-Unis (19.000 milliards de dollars), et c’est une bombe à retardement qui pourrait déclencher à chaque instant l’apocalypse financière.

 

Globalement, selon le Bureau des règlements internationaux (BRI), la valeur théorique de l’ensemble des contrats de produits dérivés en circulation équivaut au montant inimaginable de 552.900 milliards de dollars au dernier pointage.

Pour un PIB mondial annuel de l’ordre de 65/66.000 milliards de dollars seulement sur un an.

Les banquiers nous assurent que ces instruments financiers sont beaucoup moins dangereux qu’ils ne le paraissent, et qu’ils ont réparti le risque un peu partout, comme leurs « subprimes » d'antan, de telle sorte qu’il est impossible de provoquer l’effondrement du système.

Mais concernant le risque, vous aurez beau essayer de le répartir « un peu partout » et d’autant de façons possibles, vous ne pourrez jamais l’éliminer. On connaît déjà le résultat d'une telle stratégie.

Et lorsque cette bulle de dérivés s’effondrera enfin, il n’y aura pas assez d’argent sur ​​toute la planète pour régler le problème.

D’ailleurs, dans une lettre qu’il avait écrite aux actionnaires de Berkshire Hathaway en 2003, Warren Buffett, l’autre gourou, l’oracle même, avait qualifié les produits dérivés comme étant des « armes financières de destruction massive »…

Jusqu’à présent, les banques centrales et les gouvernements n’ont trouvé aucun moyen efficace pour les contrôler, voire même les surveiller.

 

Notez que la loi Dodd-Frank de juillet 2010 stipulait déjà dans son préambule qu’elle « protégera le contribuable américain en mettant fin aux renflouements. »

Mais elle ne le fait pas en vertu du second point en imposant les pertes des sociétés financières insolvables à leurs actionnaires principaux, puis minoritaires, et aux autres créanciers non-garantis. Ce qui comprend les déposants qui représentent la plus grande catégorie de créanciers non-garantis de n’importe quelle banque.

Ce second point vise à « assurer que le paiement des demandeurs soit au moins équivalent à ce qu’ils auraient reçu dans le cas d’une faillite. » Mais voici le hic : En vertu de la Loi Dodd-Frank et de celle de 2005 sur les faillites, les réclamations sur les dérivés ont une super-priorité sur toutes les autres demandes, garanties et non-garanties, assurées et non-assurées…

Et pour une raison inexplicable, l’argent durement gagné que vous déposez à la banque n’est pas considéré comme « sécurisé » ou « garanti » : C’est juste un prêt à vue à votre banque, et vous devrez faire la queue avec les autres créanciers dans l’espoir de le récupérer.

Et là, je comprends mieux l'attitude de mon banquier-gaulois.

 

C’est des USA que viendra la prochaine catastrophe si les autorités bancaires se laissent surprendre : Bulle dans les high-tech qui a fait la fête mondiale la semaine dernière à Las Vegas (comme si on avait besoin de chaussettes connectées pour vivre mieux en ce bas-monde), bulle des prêts étudiants, bulle des industries pétrolières, bulle foncière, bulles financières sur les « yiel-fund »…

Comme « l’économie réelle » se détériore, les principaux hedge funds continuent de tomber comme des mouches – on va dépasser le demi-millier de faillites avant la fin du mois – et nous nous dirigeons droit vers une nouvelle récession.

 

Ce qui est très drôle, c’est qu’on amuse le peuple avec ce qu’on a sous la main : Les décès, les commémorations, la galette des rois, tout est bon pour vous faire détourner les yeux. 
Et ça marche !

Et pour les plus sourcilleux, les médias traditionnels leur assurent que tout est sous contrôle.

 

Pourtant l’apocalypse financière pourrait vraiment être imminente : Il suffirait d’une étincelle imprévue et irrésistible, là où on ne l’attendait pas, en Corée, en Chine, autour du Golfe persique, en Syrie ou en Irak, voire même en Europe quelques révélations fracassantes ou quelques attentats stupides, un peu comme les 500 plaintes pour agressions en Allemagne à la saint-sylvestre, un référendum mal-embouché ici ou là, et tout peut dégénérer à n’importe quel moment.

 

Tenez donc, je vous avais averti d’un « plancher » de résistance à la baisse de notre Caca40 à 4.200 points, en début de ce mois : On y est même pas 15 jours plus tard…

Comme quoi les choses s’accélèrent.

 

Bonne journée tout de même !

 

I3

 

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