
La mise à mort du contrat de travail !
03/03/2016 13:19
Et pas seulement en « Gauloisie-du-labeur »…
J’y reviens enfin !
Ce n’est pas la « crise », enfin les crises, mais le progrès technique qui va générer les plus grandes destructions d’emplois de tous les temps dans nos pays avancés et même tous les autres.
Le dernier forum de Davos l’a annoncé à travers sa thématique de la « 4ème révolution industrielle » auquel « mon boss » a participé de loin en loin.
Il en est revenu, comme je l’ai déjà dit, avec le moral dans les chaussettes… sous les semelles, même !
1 – Même les grands patrons du monde n’y croient plus : Ils ont sorti une étude qui estime que d’ici 2020, dans 4 ans donc, la balance entre destruction et création va mener à une perte nette de 5 millions d’emplois…
Peanuts me direz-vous ?
Sauf que de ce qu’en a rapporté les « sachants » et les médias, d’abord ça se rapporterait à l’ensemble du monde « des riches »… z’entreprises, puis ensuite à la seule Europe : Or, ils n’ont rien compris !
Cette étude se base uniquement sur des entretiens avec 1.346 patrons d’entreprises de toutes tailles, toutes activités, issus des cinq continents.
Et ceux-là répondaient pour eux-mêmes alors qu’ils ne dirigent, de manière cumulée, que 13,5 millions de salariés dans le monde entier…
Quand vous analysez cette estimation, c’est donc une perte nette de 5 millions de salariés à rapporter à 13,5 millions… soit 37 % du total !
Et à un horizon court : 2020, c’est demain.
Dans 4 ans, pas plus.
Un véritable changement en profondeur qui n’a aucune raison d’être endiguée sous 10 ans, l’année qui suivra l’exposition universelle de Paris.
En cause, les nouvelles technologies, qui regroupent aussi bien l’intelligence artificielle, que la robotique, l’automatisation, l’impression 3D, les nanotechnologies ou la génétique : Elles vont radicalement changer le besoin en main-d’œuvre et la façon de travailler.
Selon cette étude, « la moitié des patrons pensent que les nouvelles technologies vont changer la nature de l’emploi et mener vers une forme de fin du salariat, où les travailleurs seraient payés à la tâche ».
Ce qui m’étonne, c’est qu’ils ne sont que la moitié à le penser…
Alors que les évidences sautent aux yeux.
L’avenir c’est donc beaucoup plus l’auto-entreprenariat, les contrats de mission, les CDD, l’intérim plutôt que les CDI, comme si ce n'était pas déjà le cas dans les seules embauches…
Non seulement ce dernier ne sera plus jamais « à vie », hors les fonctions publiques et hospitalière – quoique, là encore il faudra bien tailler dans le gras pour adapter l’offre et ses financements aux besoins réels –, mais en plus il a un « coût caché » en cas cessation.
C’est légal et incontournable en cas de licenciement, ça l’est de la même manière en cas de départ à la retraite, même si tout le monde l’oubli, alors que justement, la loi « Elle-Konnerie » tente d’en plafonner les coûts (à un niveau élevé) : Une initiative qui risque de ne devenir finalement qu’un plancher automatique…
Vous verrez : De quoi tuer tout le dispositif. À l'éviter à tout prix !
D’ailleurs vous le savez maintenant : « Menuet-Valse » a rencontré, en marge de son passage à Davos, un quarteron de « big-patrons » qui lui ont tous dit tous les atouts de la « Gauloisie-prospère » ! Une véritable déclaration d’amour…
Et le « gugusse », avant de se faire traiter de « petit-zizi » par nos agriculteurs, en a pris plein les yeux et a pris conscience que la seule chose qui bloquait les investissements étrangers, voire les « relocalisations », c’était une grosse épine dans la voute plantaire : Le code et les conditions de travail !
Incompréhension manifeste : On ne réglemente pas le progrès technique et la crise « Taxis/VTC » aura été le révélateur aux yeux du monde de cette cécité gouvernementale gauloise qui touche à l’autisme mâtinée de trisomie…
Depuis, il semble qu’on s’oriente vers une solution de « taxation-nouvelle », une de plus – ils ne savent faire que ça – pour racheter les licences des taxis qui prennent leur retraite.
L’erreur aura été de les rendre cessibles : Une erreur historique, qui va coûter « chaud » à tout le monde, qui date de 1995 (merci à « Bat-la-mou » et au « cousin-Passe-quoi »), et a été corrigée par la loi du 1er octobre 2014 n° 2014-1104 modifiant l’article L. 3121-2 du code des transports, mais que pour l’avenir…
Oh, le CDI ne disparaîtra pas totalement, loin de là, mais va régresser phénoménalement : Question de coût, de flexibilité, de réactivité, mais aussi de tâches « régaliennes » voire d’impératifs de proximité.
Même si les efforts de la robotique restent actuellement – on n’arrête pas de nous en bassiner – pointés sur l’interface « accueil », il faudra quand même un type qui ouvre le matin les « boutiques » et « usines » des « marchands assis », qui les ferme le soir et qui « relève les compteurs » en journée.
Sans compter la fonction de « dépanneur » et de « remplaçant ».
Je sais : J’ai bien une femme de ménage pour mes locaux vénitiens. Non seulement elle déclenche régulièrement l’alarme, mais il faut que je repasse le balai et le chiffon après son passage, tellement ça reste dégueulasse, moi le fondé de pouvoir de cette « boutique » de « mon boss-à-moi », pas vraiment payé pour ça.
Dans une « autre vie », je faisais même les livraisons de dépannage urgent, après les heures de fermetures, parce que restées sur le quai-départ, alors que j’étais le DAF-tout-puissant…
Et je ne te vous raconte pas l’époque où j’étais Secrétaire Général de mon importateur de patron du moment quand il m’arrivait de passer mon week-end en avion à aller chercher un échantillon en provenance d’Asie en transit à Téhéran, resté bêtement oublié en douane, parce que le lundi à la première heure il le fallait pour le présenter au client et valider ainsi sa commande et qu’il n’y avait personne d’autre pour le faire…
Je te vous jure, vouloir sauvegarder des emplois, quelle galère parfois !
Ni la fois où j’ai fait un voyage-éclair en hélicoptère pour aller chercher une pièce métallique oubliée au fond d’un bassin de galvanisation, sans quoi le palettier qu’elle devait « verrouiller » menaçait de s’effondrer au premier coup de vent sur les gusses qui bossaient en-dessous, mettant au chômage technique le chantier, plus les 200 autres, sortis de là par mesure de sécurité, à se tourner les pouces pour plus de 24 heures…
Pas mieux quand j’ai embauché toute une équipe de volontaires et loué le matos pour creuser une tranchée d’un demi kilomètre en 48 heures d’un week-end afin que les konnards qui n’avaient pas budgété son coût dans leur devis que je refusais de payer, parce que hors de prix pour ce « dépassement », puissent poursuivre la pose de leurs tuyaux d’eau le lundi matin.
Tout ça, aucun robot n’aurait jamais pu le faire, je le sais bien…
Non seulement il faut être « vigilant », mais aussi « polyvalent », imaginatif, créatif et débrouillard, tout en restant hautement « spécialisé » dans sa … spécialité.
Or, ce n’est pas vraiment à la portée du premier-venu.
Lorsque le risque statistique de chômage sera de 50 %, alors il faudra être capable de s’adapter et d’intégrer la précarité, les variations importantes de revenus et rebondir.
C’est le prochain défi des générations que l’on forme actuellement.
Pour se préparer aux aléas parfaitement prévisibles que l’immense majorité des gens vont connaître pour ne pas dire subir dans les 10 ans qui viennent.
2 – Reste le problème du financement des « inactifs » (malades, incapables, feignants, asociaux, retraités, « trop-jeune », migrants) : C’est simple, il n’y a déjà plus de pognon dans les caisses.
Et les outils de production (et de distribution) sont en surcapacité et « fragiles » d’un point de vue financier (comptable, la caisse quoi !).
Il faut vous dire que le « capitalisme » fonctionne depuis toujours comme « au moins coûtant ».
C’est même sa raison d’être et pousse au progrès tous les jours : Le type qui n’est pas dans la course avec son process dépassé au niveau de ses coûts de production de la valeur-ajoutée, ils meurent et tue l’emploi.
Il est « décliniste » par essence dans un monde fermé et clos.
Des solutions à part partir à la conquête de planètes nouvelles à coloniser ?
Dans l’attente de cette perspective, les pays du G20 se sont engagés, samedi dernier, à utiliser tous les outils de politiques, comme la monétaire, la budgétaire ou la structurelle, pour renforcer le redressement mondial qui reste irrégulier.
« Le redressement mondial continue, mais il reste variable et au-deçà de notre ambition pour une croissance puissante, durable et équilibrée », a indiqué un communiqué publié à l’issue des réunions des ministres des Finances et des gouverneurs de la banque centrale du G20, organisées durant deux jours à Shanghai.
Ils citent, comme vulnérabilités de l’économie mondiale, des flux de capitaux volatils, la chute des prix des marchandises, l’escalade de tensions géopolitiques, une sortie potentielle de l’Union européenne par le Royaume-Uni (le Brexit dont on reparlera ultérieurement) et des réfugiés en augmentation massive.
En bref, l’absence de croissance.
D’ailleurs ils consentent à « renforcer la confiance » et les politiques monétaires continueront de soutenir l’activité économique et d’assurer la stabilité des prix, mais les outils monétaires, seuls, ne peuvent mener à une croissance équilibrée, a indiqué le communiqué, précisent-ils très justement.
Soulignant au passage leur impuissance face un endettement hyper-massif que personne ne remboursera…
« Nous recourrons à des politiques budgétaires de manière flexible pour renforcer la croissance, la création d’emplois et la confiance », a-t-il ajouté.
« Nous calibrerons attentivement et ferons connaître clairement nos actions liées aux politiques macroéconomiques et structurelles, afin de réduire l’incertitude, minimiser les répercussions négatives et promouvoir la transparence », a affirmé ce communiqué.
Des vœux pieux dans un monde soumis à des conflits qui ne s’épuisent pas, à une concurrence tous azimuts qui s’exacerbe, à une guerre des devises à laquelle se rajoute une guerre des matières-premières, pétrole et gaz en tête : Ils n’ont rien compris, ou se trompent résolument, parce qu’il n’y aurait pas de solution !
3 – Bien sûr que si, qu’il y a un avenir, m’exclame-je !
Grosso-modo, il s’agit de faire des gosses, parce que ça pousse au kul et que (nos femmes aiment ça) ce sont eux-seuls qui portent l’avenir.
Une façon de tourner le dos aux « déclinistes » !
D’autant que demain, l’énergie ne coûtant vraisemblablement plus rien, en fait n’étant plus limitée, ni pour des raisons techniques, ni pour des causes financières, ni par des « barrages politiques » du type « dogmatisme-despotique-écolo », il nous sera possible d’avancer encore plus vite et plus fort.
Mais à condition de façonner un nouveau rapport avec le financement de la vie d’une humanité toujours plus nombreuse !
Et là, ce n’est pas gagné…
D’une part, nous n’avons aucun « modèle » à proposer qui ait pu faire ses preuves.
D’autre part, nous allons crouler peu ou prou sur l’afflux de réfugiés, là dans l’immédiat si encore « la dette » nous laisse le loisir de survivre.
« Mère-qu’elle » y voit une aubaine économique pour une population vieillissante et déclinante, ce qui n’est peut-être pas faux…
Mais de là à reprendre le mot de Coluche, « ces immigrants qui viennent bouffer le boulot de nos portugais », il n’y a pas loin…
D’ailleurs, on sent de toutes parts les positions s’arc-bouter : Chacun a peur pour soi et on veut bien le comprendre.
Quitte à rester dans une position rétrograde pour ne pas dire réactionnaire, de « gôche » comme « d’extrême-droâte », de défense des « acquis-sociaux » ou des « valeurs Républicaines » plus ou moins indispensables.
C’est quand même fabuleux ces archétypes de « pensée » qui veut qu’on soit toute sa vie « au boulot », esclaves de petits-chefs à la kon, de peur d’être déclassé dans le chômage (une « peine » bien réelle, il faut le dire) pour espérer atteindre le plus tôt possible l’âge de la retraite à survivre mal de bobos en bobos jusqu’à l’échéance finale…
Le capitalisme organise aussi la pénurie, même sur le marché du travail : Dans l’abondance, il n’y a plus de prix-marchand d’une chose ou d’un service, l’arbitre final de toute activité laborieuse.
Or, il va falloir sortir de ces « équilibres instables » et « oser ».
C’est une des raisons pour laquelle je suis cette idée de « revenu universel ».
Si c’est de la « distribution à tous vents », nous n’en auront pas les moyens et il vaut mieux y renoncer.
Si c’est un « filet de sécurité » adroitement créé et géré à l’attention de quelques-uns – le plus nombreux possible, en principe, mais en commençant par un petit-bout seulement – ça peut devenir l’avenir.
Une activité à temps-partiel (même si je n’aime pas l’idée de contingenter le travail, car c’est voler le « prolo » dans sa seule richesse et, moi le « Corsu », j’ai un immense respect-natif pour le « laborieux »), voire une multitude d’activités partielles, salariées ou non, créatives ou de loisir, pour faire la différence en plus du « filet ».
Quant aux financements, c’est assez facile : Si on devait parler de « TVA-Sociale », c’est là et seulement là qu’elle prendrait toute sa valeur.
Vous savez que je suis contre l’idée de cette « TVA-Sociale » : En prendre plus pour en disposer de moins, c’est une absurdité, une autre façon de voler le « prolo » malgré lui, surtout si c’est pour nourrir un Léviathan, voire un Chronos étatique qui mange ses enfants…
C’est pour cette raison que j’ai proposé l’idée d’une « cotisation sociale sur les produits manufacturés », CSPM sur les biens et services, et seulement ceux-là.
Là, il faudra que j’y revienne tôt ou tard, parce que l’idée n’a reçu que très peu de soutien, alors qu’elle est logique, simple et efficace à plus d’un titre.
Et qu’elle pose le problème de sa propre universalité … mondiale !
Mais que de problèmes seraient alors dépassés si elle était en place dès maintenant.
Une autre fois : Je dépasse déjà de 20 % le quota des 2.000 mots imposé par Monsieur mon « Conseiller omnipotent » pour mes « billets ».
Bien à toutes et tous !
I-Cube
Source : https://flibustier20260.blogspot.fr/2016/03/la-mise-mort-du-contrat-de-travail.html
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