Ultime récit : Chapitre dixième

15/08/2017 11:40

 

Formation accélérée 

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

« Je peux continuer ? Remettez-vous et finissez donc votre verre. »

Paul s’exécute tellement il a le gosier sec à « entendre »… enfin, entendre… ce qu’on lui dit, disons plutôt « transmet ».

« Les déplacements spatiaux ont évolué depuis que votre espèce a commencé à s’affranchir de la gravitation de sa propre planète. Un lourd handicap. Les Krabitz et la plupart des autres espèces sont plus malines en s’installant et se développant sur des planètes solides ou gazeuses ou à faible gravité. D’autant que les concepteurs de vos engins ont d’abord cherché à exploiter des réactions chimiques exothermiques, alors que d’autres espèces ont trouvé plus intelligent de se servir de forces électriques.

Passons, ce n’est pas significatif… »

Sympa pour les « ancêtres-Sapiens » dudit mutant… en pense Paul.

« En ce qui nous concerne, nous avons évolué vers le déplacement sur des champs. Des champs gravitationnels, nettement plus puissants quand on sait les utiliser.

Je vous explique : si mon espèce est sensible aux champs, tous les champs, ce n’est pas par hasard, mais le fruit d’une évolution biologique et des travaux de mon espèce sur les champs.

Je viens de vous dire que notre énergie primaire est issue du vide. Une énergie diffuse, certes faible en apparence, mais inépuisable et omniprésente. Nous la stockons, après l’avoir transformée en électricité par effet piézoélectrique … »

Comme dans le gel « Birgit » s’interroge Paul ? (1)

Il n’a même pas le temps de formuler sa remarque que le « gouverneur » de La Garde réagit.

« C’est un peu ça, effectivement… énergie que nous stockons dans deux types d’accélérateur de particules. Un de matière protonique, l’autre anti-protonique. Et comme vous le savez déjà, plus on accélère de la matière, plus sa masse augmente. Autrement dit, nous créons des champs gravitationnels qui entourent totalement la partie de nos installations de vie et nous puisons à volonté dans ces réserves pour faire fonctionner, à travers un réacteur adéquat, pour, à la fois, la restitution de l’énergie nécessaire pour spiner nos structures en neutronium, voire les réparer à l’occasion, et pour nos réacteurs très classiques – action/réaction, poussée/mouvement – que vous allez voir fonctionner lors de votre voyage vers « rien », alors que nous, nous surfons aussi… surfer, c’est le mot qui convient ? … Surfons sur les champs gravitationnels et leurs contre-champs pour des déplacements plus ou moins long. »

Ah ?

« – L’engin qui vous a transporté de votre aéronef vers ce véhicule fonctionnait de la sorte. Et c’est d’’autant plus nécessaire, que comme ici, vous ne pourriez pas physiologiquement supporter les accélérations imposées par nos navigations sans contre-champs gravitationnels internes. La machine était programmée pour un niveau 3. Nous supportons 20 fois plus sans être totalement déformés, disloqués, nous les « Ultras ».

Et c’est très simple à faire, pour répondre à la question qui devrait surgir de votre encéphale : la masse de ces particules de matière et d’antimatière qui se déplacent à une telle vitesse qu’assez peu de matière au repos est suffisante pour créer des gradients de gravitation compensant les accélérations de nos véhicules.

Le seul problème, dans ceux de petite taille, reste juste « l’effet de marée ». Le champ n’a pas la même puissance d’un endroit donné à un autre, puisqu’il fonctionne en raison de l’inverse du carré des distances…

– C’est pour cette raison que vous m’avez demandé de rester debout et de ne pas bouger ?

– Exactement. Et que nous n’avons pas « poussé les manettes » trop fort. Vous vous seriez déplacé dans un espace aussi étroit, ou simplement retourné, votre côté gauche n’aurait pas « pesé » le même poids que votre côté droit.

– Intéressant. Et « l’ajustement » se fait comment ?

– Il suffit de déplacer plus ou moins de matière accélérée plus ou moins loin, devant, derrière, dessus, dessous, sur les côtés. Nos machines règlent ça parfaitement, sauf parfois, à l’exception de quelques « sursauts », conséquences d’infimes variations du champ primaire. Ça peut être dévastateur à des niveaux 30 ou 50. Voire encore plus élevés… »

Paul en est tout ébahi : prodigieux !

 

« – Vous me racontez tout ça, je veux bien, mais vous savez que je ne vais pas l’oublier…

– Naturellement. Mais la technologie de votre époque est très loin de pouvoir exploiter tout ce que vous apprendrez durant votre parcours, croyez-moi ! »

Probablement.

« Vous êtes à peu près comme… qui donc d’ailleurs ? Un peintre, d’une époque antérieure à la vôtre… Aidez-moi ! »

Un peintre ?

« – Qui a aussi été architecte, sculpteur et vous a laissé des travaux très en avance sur son époque qui ne maîtrisait pas la métallurgie assez finement.

– Eiffel, non Vinci, Léonard de Vinci ?

– Oui peut-être cette identité-là. Un de vos prédécesseurs parmi les Sapiens… Requis pour une petite mission qui aura eu des effets sans importance pour le déroulé normal de la flèche du temps… »

Veut-il supposer que Paul serait le Léonard du XXIème siècle ?

« Non pas du tout ! » s’exclame-t-il.

« Vous êtes-vous aussi une singularité. D’excellentes idées, certes, quelques réussites, pas de doute, mais surtout la trace que vous laissez, enfin… même pas vous, mais plutôt votre biographe, aura nettement plus de conséquences sur le devenir de votre espèce et par conséquent de la mienne…

Sans ces traces, vous ne seriez probablement pas là. Quoique… Comme vous en laissez aussi dans l’époque où nous allons, forcément la Coupole vous aura réquisitionné.

– Nous allons où et pour faire quoi, finalement ? Ai-je besoin de subir cette formation tronquée et en mode accéléré sur vos hautes techniques « avancées » ?

– Au moins un minimum. On a besoin de vous pour évacuer loin des « Sapiens Améliorés » et « Augmentés » de la Légion, les Krabitz et les emmener dans un endroit situé au-delà des confins de l’univers visible.

On a ensuite besoin de vous pour procéder, à votre époque d’origine, à l’éradication d’une équipe de barbares Sapiens qui menace la vie de tous les Sapiens. Là. De façon certaine. Et vous n’aurez pas de mal à vous en rendre compte. Pour le moment, ce sera tout. Vous verrez bien par la suite ce qu’il vous adviendra…

– C’est quoi cette équipe à éradiquer ? Ça a un lien avec les Krabitz ?

– Un lien ? Non pas vraiment, sauf celui d’une unité d’action. Nous vous déplaçons dans le temps, dans l’espace et nous vous faisons revenir à votre époque d’origine, mais pas tout-à-fait dans l’aéronef qui vous transportait.

– Ah bon ?

– Dans un endroit isolé où « cette équipe » trafique quelques matériaux viraux qui sont contraires à la manifestation de la vie. Vous verrez ça assez vite et assez bien. C’est très anticipé sur l’évolution noté dans nos … livres d’Histoire à nous. Les modifications du génome de Sapiens doivent se faire dans un certain ordre, selon un tempo déjà écrit dans les mémoires de la Coupole, et certainement pas de façon destructrice et inopinée comme cette « équipe » le prépare.

– Et si vous laissiez faire ?

– Si nous laissions faire ? Mais réfléchissez donc deux instants, votre excellence ! » s’emporte le « mutant ».

« – Juste deux parcelles de votre temps, pas plus, s’il vous plaît, Paul !

– Vous me dites depuis tout-à-l’heure que vous êtes le produit d’une évolution pluriséculaire qui maîtrise des technologies qui dépassent la mienne. Bon admettons : vous venez de mon futur…

– Donc je connais votre futur, parce qu’il est notre passé. Nous savons tout de la façon dont Sapiens doit évoluer, techniquement, biologiquement, culturellement, nous savons ses désastres et ses splendeurs. Il va en passer par des crises invraisemblables, survivre, évoluer, se répandre dans l’espace-voisin, s’étendre avec le temps. Devenir majeur en s’améliorant et s’augmenter comme le dit ceux vers qui nous voguons.

Pour finir par évoluer jusqu’à nous, les Ultras, mon espèce. Je vous  l’ai indiqué d’emblée : nous sommes vos « petit-petit-petit-descendants ».

Alors quand quelques crétins de votre espèce à vous tentent, à votre époque d’éteindre la vie sur la planète matricielle, ils ne peuvent pas réussir, où nous ne serions pas là. Nous n’existerions même pas.

Et vous, votre excellence Paul de Bréveuil, vous êtes cet outil pour empêcher cette forfaiture.

– Et pourquoi pas vous-mêmes ?

– Parce que ce n’est pas rapporté comme ça. Il n’y a qu’une version dans notre passé. Et elle vous implique directement. Nous ne faisons que nous y conformer quand nous voyageons sur la flèche du temps. »

Compliqué pour Paul, tout ça.

 

« – Vous devriez aller vous reposer. Je comprends parfaitement que tout cela soit complexe et dense à assimiler pour un esprit … aussi rustre que le vôtre. J’en conviens.

– Rustre, rustre… Rustre ou rudimentaire ?

– Ne le prenez pas mal. Il y a des milliers et des milliers d’unité de temps qui nous séparent. Biologiquement, mais tout autant technologiquement et scientifiquement. C’est un des effets incontournables de nos voyages sur la flèche du temps. Ils n’existent que parce qu’ils sont indispensables à un moment donné. C’est tout. Le strict minimum.

Comprenez, pendant votre repos, nous allons retourner à notre point de départ, dans le temps et l’espace. Mon époque. Il n’est évidemment pas question que vous saisissiez le moindre indice sur la façon dont nous procédons. D’autant que c’est assez simple pour notre civilisation des Ultras, dès lors qu’on maîtrise les champs.

Puis nous allons sauter dans mon passé, qui reste votre avenir, à la rencontre des Krabitz dont vous allez vous avoir la charge. À cette occasion, vous allez rencontrer des « Sapiens Augmentés », améliorés qu’ils en disent.

Ils se disent « Supérieur ». « Sapiens Altiorem », « plus ». Supérieurs à vous, les Sapiens tout court. Alors c’est vrai qu’ils ont abandonné une partie de leur animalité. Vous découvrirez de quoi il s’agit.

Mais ils n’ont pas encore atteint la maturité nécessaire pour vivre en harmonie avec le cosmos et la vie d’une façon générale.

Ils leur restent ce côté radical, belliqueux qui les rend dangereux, non plus que pour eux-mêmes comme ceux de votre espèce, mais pour toutes les autres espèces du cosmos.

Attention toutefois, ils voyagent dans le cosmos comme je vous l’ai montré, en utilisant l’énergie du vide quantique et le neutronium. En revanche, s’ils savent l’existence de la Coupole et de la Garde, ils ne voyagent pas sur la flèche du temps. Même s’ils savent que ça existe.

Ou en tout cas le devinent.

– Ok, je ferme les yeux, je ne dis rien…

– Pas seulement. Vous, dans leur légende, vous êtes le successeur – alors qu’en fait chronologiquement et historiquement vous le précédez – de Pierre Lerrieux.

– Qui est-ce celui-là ?

– Oh mais… » s’énerve le gouverneur Stéphane !

« – Vous n’aviez qu’à lire le document que je vous ai remis précédemment !

– Vous en avez un autre exemplaire ?

– Non ! Et puis c’est agaçant.

Lerrieux, c’est la trace littéraire d’une boucle temporelle improbable. Je vous ai dit que la Coupole réfléchissait dessus depuis des temps immémoriaux…

– Mais c’est un roman, d’après ce que j’en aie compris !

– C’est présenté de la sorte, en effet. Mais pour une civilisation comme la mienne, qui maîtrise les voyages sur la flèche du temps, sachez que nous savons identifier ce genre de paradoxe temporel. Croyez-moi, votre Excellence.

– Je veux bien. Mais je ne comprends pas tout à vos… trafics !

– Probablement, en effet. Et c’est tant mieux ! Nous repartons donc dans mon présent et nous filons ensuite dans mon passé au moment où l’amiral Landditsy, qui commande la flotte de la Légion s’apprête à pulvériser, éradiquer les Krabitz. Il vient de vivre une séance, hors du temps, pour laquelle nous ne sommes pour rien d’ailleurs, qui l’a confronté à un « jardinier » en charge de le convaincre de changer les objectifs de sa mission…

– Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Un amiral contre un jardinier ?

– Ah oui, mais pas n’importe quel « jardinier » ! Probablement une « puissance céleste » qui nous dépasse nous aussi.

– Un dieu ? Une divinité ?

– Dieu n’existe pas dans notre « harmonie-cosmique ». Sauf que là, s’agissant d’une « singularité » dont on ignore l’origine à mon époque et qui se prénomme elle-même « Michel », toutes les spéculations, mêmes religieuses, restent permises.

Un grand mystère, même pour mon propre futur qui ne nous éclaire pas pour autant à mon époque, en tout cas sur ce sujet.

Comme l’amiral est convaincu du bienfondé d’une évacuation des Krabitz qui le gênent, à vous de la mettre en œuvre. »

Facile, à n’en pas douter…

 

1.                  https://flibustier20260.blogspot.fr/2015/08/chapitre-xxii-retombees-de-lepisode.html

 

Source : https://flibustier20260.blogspot.fr/2017/08/ultime-recit-chapitre-dixieme.html

 

 

QUELQUES PRÉCISIONS

Durant ma carrière de pilote de ligne, j’ai pu faire, le 28 janvier 1994, une extraordinaire observation, celle d’un OVNI gigantesque, de près de 300 mètres, en vol stationnaire au-dessus de Paris, et qui s’est dématérialisé devant nous.

 Cette observation étant indiscutable, car corrélée avec le radar au sol, j’ai été appelé à témoigner devant le « Comité OVNI » des anciens élèves de l’IHEDN présidée par le général Denis Letty.

 Ce comité a ensuite publié, en 1999, le « Rapport Cometa », préfacé par le général Bernard Norlain, et a été remis au Président de la République, Jacques Chirac, ainsi qu’au Premier ministre, Lionel Jospin.

 Cette publication a été retardée d’une année en raison de la parution du livre « The Day after Roswell » du Lt-Colonel Philippe Corso, héros de la deuxième guerre mondiale, et, en 1961, chef du bureau « of US Army Research and Development », où il raconte qu’il a dispatché dans les centres de recherches des principaux industriels américains des morceaux de l’OVNI de Roswell et qu’une grande partie de découvertes technologiques des années 1960 (et après) sont en fait des rétro-ingénieries.

Je fais partie des 1400 observations d’OVNI faites par des pilotes civils et militaires dont 15% sont corrélées radar et j’ai accepté de témoigner dans plusieurs émissions de radio et TV dont un film, le « Secret Américain », où j’apparais à côté du général Bernard Norlain, ancien chef d’Etat-major de l’Armée de l’Air (troisième partie - 4 minutes 20).

Ce documentaire a été présenté en projection privée au Sénat.

J’ai aussi participé en 2007 à une conférence au National Press Club (NPC) à Washington sur les cas d’observation d’OVNI les plus importants.

 

Lors de cette conférence, j’ai pu rencontrer le Sgt Jim Penniston qui a témoigné sur son contact direct – il a touché un OVNI posé au sol – dans la forêt de Rendlesham le 27 décembre 1980.

Une observation parfois surnommée le « Roswell britannique ».

 Il y a plusieurs témoins dont John Burroughs, qui serait rentré dans l’OVNI, et le colonel Charles Halt, commandant la base de Bentwaters de la RAF.

Cette événement est largement documenté par la presse, les médias et internet.

Le plus extraordinaire dans cette affaire est le message envoyé par ce que l’on peut appeler une "sonde temporelle ». Celui-ci explique que cette machine vient du futur, de notre futur, et qu’elle a la capacité de voyager dans le passé, jusqu’à 40.000 ans avant son époque de départ…

 

Aussi, le dossier OVNI s’est enrichi ces dernières années d’une hypothèse absolument fantastique : le voyage temporel est possible, vers le passé. De plus, il est aussi absolument nécessaire de le maîtriser pour voyager dans notre Galaxie.

Cela implique d’envisager de nouvelles hypothèses sur l’origine des OVNI, et parmi celles-ci, on peut retenir que nombre de ceux-ci viennent de notre futur !...

Et que tous les OVNI observés maîtrisent le voyage temporel et viennent, de toute façon de leur futur.

 On doit envisager la possibilité que nos descendants contrôleront la « flèche du temps », c’est-à-dire le voyage temporel et que certains des vaisseaux observés, y compris celui que j’ai observé, viennent de notre futur.

 

Le voyage temporel est l’un des sujets de prédilection des écrivains et des scénaristes de science-fiction et je reprends ce thème dans la catégorie « VOYAGE TEMPOREL » disponible sur ce blog.

Dans les romans de « I-Cube » traitant de ce sujet, j’apparais aussi sous les traits du « Capitaine Haddock ».

 

Jean-Charles Duboc

 

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